Le Journal du Real
·6 février 2025
Le Journal du Real
·6 février 2025
Peu d’enseignements tactiques peuvent être effectué de la victoire du Real Madrid face à Leganés en vue des grandes échéances qui attendent le club de Chamartín très prochainement.
D’une part car l’adversité qui attend Ancelotti et ses hommes sera d’un autre calibre que celle à laquelle ils ont fait face dans la banlieue de Madrid. D’autre part, en raison des absences de Mbappé, Vinicius Jr., Bellingham et Ceballos au coup d’envoi.
Toutefois, la mise au repos de plusieurs cadres de l’équipe a permis à Arda Güler et Endrick d’être titularisés dans une rencontre dont l’importance ne doit pas être négligée. Or, force est de constater que tant le Turc que le Brésilien n’ont pas su saisir l’opportunité qui s’est présentée à eux.
En ce qui concerne le premier, l’on peine a retrouver le joueur de la fin de saison dernière qui quémandait inlassablement le ballon et affichait un langage corporel positif.
Timoré et discret, Arda Güler paraît perdu sur le terrain. Sa meilleure position reste encore à définir. Nonobstant, exploiter sa capacité de finition en le faisant évoluer le plus près possible du but adverse comme le suggérait Carlo Ancelotti en fin de saison dernière nous paraît être une alternative à explorer.
Arda Güler n’a rien montré qui puisse convaincre Carlo Ancelotti de lui accorder de la continuité lors de chacune de ses titularisations depuis le début de la saison (realmadrid.com)
Quant à Endrick, en dépit du but inscrit, il n’a pas convaincu. Même si le jeune brésilien fait preuve de bonne volonté, il peine à canaliser son énergie. Cet état de fait à pour conséquence qu’il ne prend que rarement la bonne décision en termes de passe ou de placement.
L’action qui illustre le mieux cette état de fait est celle de la deuxième période lors de laquelle Vinicius Jr. déborde sur le côté gauche, dépose son vis-à-vis et centre dans les 5m pour…personne.
Endrick se trouvait en retrait sur la surface mais il devait sentir que son compatriote n’aurait que très peu de chance de lui adresser un centre en retrait de son mauvais pied d’où il se trouvait.
La performance contraste, et c’est un euphémisme, avec les 10 minutes de jeu dont a bénéficié Gonzalo García. Le but de l’Espagnol, outre le fait qu’il soit décisif et donne la qualification au Real Madrid, est un exemple probant de ce que doit être un attaquant de surface : être proche du but afin de fixer les centraux adverses et clinique si le cuir lui parvient.
La très bonne image montrée par le canterano à Leganés pour le peu de minutes dont il a disposé doit lui permettre d’obtenir une réelle opportunité : une titularité avec l’équipe première du Real Madrid d’ici la fin de la saison.
Endrick a été très emprunté sur le front de l’attaque du Real Madrid (realmadrid.com)
Son coéquipier de la Castilla, Jacobo Ramón, n’a pas su tirer profit de celle qui lui a été accordée. Le défenseur espagnol, qui vient d’avoir 20 ans, a été dépassé par l’enjeu. Même s’il a montré de belles dispositions à la relance, il a été bien trop fébrile sur l’aspect défensif.
Le canterano a paru anxieux et submergé par la pression. Ce baptême du feu avec le Real Madrid lui enseigne que les qualités footballistiques sont insuffisantes pour prétendre à une place dans l’effectif du meilleur club du monde. L’aspect mental et l’un de ses composants, la gestion de la pression, sont des facteurs fondamentaux pour y parvenir.
Peut-on mettre la mauvaise performance de Jacobo Ramón sur le même pied que celles d’Arda Güler et Endrick ? Non. En raison des investissements réalisés sur les deux joueurs précités, les attentes sont bien plus grandes que pour l’Espagnol.
Avec les départs de Kroos, Joselu, Nacho ainsi que les nombreuses blessures au sein de l’effectif, cette saison peut-être assimilée à celle du casting au Real Madrid. Pour l’instant, même si rien n’est rédhibitoire, le Turc et le Brésilien ne réussissent pas le leur.