Le Journal du Real
·1 avril 2025
Quand le Bernabéu a été évacué en huit minutes après une menace à la bombe

Le Journal du Real
·1 avril 2025
Alors que le match touchait à sa fin (1-1, 88e minute), une annonce retentit : le public devait quitter le Bernabéu immédiatement. La menace venait de l’ETA, et selon l’alerte, une bombe devait exploser dans les vingt minutes suivant l’appel.
Julio Cendal, alors chef de la sécurité du Real Madrid, a rapidement prévenu le président Florentino Pérez, le staff du stade et l’arbitre Vicente José Lizondo Cortés, qui a suspendu la rencontre sur-le-champ.
L’évacuation s’est déroulée dans un calme surprenant. « Cela aurait pu être une tragédie, mais ce fut un succès », explique Cendal. Comme le souligne Relevo, le public madrilène, déjà marqué par d’autres attentats, a fait preuve de prudence et de solidarité, comme en témoigne l’image d’un groupe de supporters portant unspectateur en fauteuil roulant pour l’évacuer plus rapidement.
L’évacuation au Bernabéu après l’alerte à la bombe durant la rencontre entre le Real Madrid et la Real Sociedad le 12 décembre 2004 (Photo by Denis Doyle/Getty Images)
Si le Bernabéu avait été sécurisé en interne, la crainte d’explosifs placés à l’extérieur restait une source d’inquiétude. « Un simple pétard aurait pu provoquer un mouvement de panique aux conséquences dramatiques », raconte Cendal. Malgré des recherches approfondies, aucune bombe n’a été trouvée.
La rencontre, interrompue à deux minutes de la fin du temps réglementaire, a été achevée un mois plus tard sous les ordres de Vanderlei Luxemburgo, qui venait de remplacer Mariano García Remón. Le Real Madrid s’était finalement imposé 2-1.
Depuis cet événement, les mesures de sécurité dans tous les stades du monde ont été renforcées. « Cela a tout changé », conclut Julio Cendal, qui a donné des conférences à travers le monde sur cette gestion de crise, considérée comme un exemple à suivre.
Paul Drisse
Direct