Real Betis – Real Madrid (2-1) : ce qu’il faut retenir du match | OneFootball

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Le Journal du Real

·2 mars 2025

Real Betis – Real Madrid (2-1) : ce qu’il faut retenir du match

Image de l'article :Real Betis – Real Madrid (2-1) : ce qu’il faut retenir du match

Sous une pluie soutenue, les hommes de Carlo Ancelotti ont pris l’eau. Deuxième du championnat au coup d’envoi de la rencontre face au Real Betis, le Real Madrid a essuyé son huitième revers cette saison toutes compétitions confondues au terme d’un match bien en-deçà de ses standards. Malgré une première demi-heure à son avantage, où le club madrilène a globalement maîtrisé son sujet avec des actions offensives bien senties – dont le but de Brahim Diaz (10e) est la parfaite illustration -, la Casa Blanca a coulé individuellement et collectivement.

Incapables de réagir après l’égalisation de Johnny Cardoso sur corner, les Merengues ont pêché par manque d’idées et de mouvements cohérents. Et si l’ossature a volé en éclats ce samedi, l’explication se trouve moins dans le manque de volonté des cadres que dans l’absence combinée de Ceballos (blessé) et Bellingham (suspendu). Sans son maître de la relance et orphelin de son maestro en attaque, le club madrilène a souffert tant dans la production que dans l’efficacité. Avec seulement 9 tirs, dont deux cadrés, et 86% de passes réussies, le champion sortant de Liga a rendu une copie médiocre et mérite sa défaite. Voici les trois points à retenir de cette rencontre.


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Une charnière Rüdiger/Alaba dysfonctionnelle

Carlo Ancelotti a fait le pari de titulariser David Alaba aux côtés d’Antonio Rüdiger ce samedi, reformant la charnière centrale germano-autrichienne pour la première fois depuis décembre 2023 au coup d’envoi d’un match officiel. Ce choix a automatiquement relégué Raul Asencio sur le banc. L’Espagnol, qui a effectué une pige moyenne au poste de latéral droit mercredi en Coupe, vit ainsi un certain déclassement après avoir enchaîné les matches en défense centrale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’association Rüdiger/Alaba n’a pas donné satisfaction. Pire, elle a semblé dépassée, sans arrêt à contretemps et à rebours de la solidité défensive retrouvée ces deux dernières semaines.

Sur le corner amenant au but de Cardoso (34e), ni l’Allemand ni l’Autrichien n’ont diffusé un vent de sérénité dans la zone des 6 mètres. Thibaut Courtois a hésité à sortir, et c’est le milieu sévillan qui a profité de la passivité de l’arrière-garde madrilène pour tromper le portier belge à bout portant. Avec la taille d’Antonio Rüdiger (1m90) et l’expérience de David Alaba, laisser un tel espace vacant sur un coup de pied arrêté défensif relève de la faute grave. Ils ne sont évidemment pas les seuls à incriminer mais il n’empêche que le duo n’a pas été souverain dans les airs. Et ce n’est pas la première fois cette saison que le Real Madrid ne maîtrise pas son espace aérien. Sur corner défensif, le danger est constant. Face à l’Atlético, de telles largesses se paieront cash.

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Vinicius Jr a vécu un match difficile, ce samedi, sur la pelouse du Real Betis lors de la 26e journée de Liga (Fran Santiago/Getty Images).

Un trio offensif stérile et éteint

La MVR était-elle déboussolée sans le « B » ? Avec Bellingham suspendu, le trio Vinicius – Mbappé – Rodrygo devait prendre les rênes de l’attaque madrilène. En panne d’inspiration, tous ont déçu. A commencer par Rodrygo, muet depuis le 29 janvier et son doublé face à Brest. Au-delà du peu d’occasions créées, l’ailier brésilien a paru hors du coup, s’obstinant à vouloir passer par la droite sans véritable connexion avec ses partenaires. Il n’a pas pris le jeu à son compte après le deuxième but sévillan (Isco, 54e) et s’est cassé les dents sur la défense du Betis. Un match à oublier pour le virevoltant numéro 11.

Pour Kylian Mbappé, la copie est contrastée. Auteur d’une convaincante première demi-heure marquée par une passe décisive remarquable pour Brahim Diaz (10e), l’avant-centre français s’est peu à peu éteint, faisant preuve d’un déchet technique inhabituel. La superstar tricolore a même été remplacée à la 75e minute par Endrick. « Il ne s’est pas beaucoup entraîné et n’était pas à son meilleur niveau », a précisé Carlo Ancelotti en conférence de presse.

Vinicius Jr, quant à lui, n’a pas brillé non plus. Après l’émotion de mercredi où il a porté pour la première fois le brassard de capitaine, l’ailier auriverde a multiplié les mauvais choix et emmagasiné de la frustration. Malgré quelques rares éclairs, Vini n’a pu inverser le sort du match. Une partie au cours de laquelle il a encore écopé d’un carton jaune pour protestation, signe que le Brésilien retombe vite dans ses travers.

  1. A consulter également : « Mbappé et Vinicius Jr ont tout raté », notre débrief vidéo de la défaite du Real Madrid face au Betis

Brahim et Modric seuls rayons de soleil

Au vu de l’issue de la rencontre, les bonnes nouvelles sont rares du côté de la Maison Blanche. Luka Modric, du haut de ses 39 ans, en est pourtant une. Le Croate a balayé le terrain ce samedi, assurant les replis défensifs et offrant une solution de passe pour ses défenseurs. Facilitateur de jeu, le numéro 10 madrilène s’est faufilé parmi les joueurs du Betis pour tenter tant bien que mal de constituer un pont entre les lignes. Des efforts, de la sobriété technique et de l’envie. A l’aube de la quarantaine, Modric rayonne encore. De quoi donner des idées à son entraîneur pour le huitième de finale aller de Ligue des champions, ce mardi.

Et que dire de l’activité de Brahim Diaz, auteur du seul but madrilène de la rencontre. Depuis le 11 février et le barrage aller de C1, l’attaquant marocain a retrouvé un second souffle après un début d’année ô combien terne. Hyper volontaire et porté vers l’avant, Brahim a apporté une subtile dose d’inventivité sur le front offensif, qui en avait cruellement besoin. Récompensé par sa quatrième réalisation de la saison, le Marocain a matière à peser davantage. Pour éviter au Real Madrid de se retrouver sans solution. Avec cinq points pris sur les cinq dernières journées, les Merengues font du surplace. Au risque de voir ses concurrents directs s’échapper définitivement.

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