Recopa Sudamericana 2025 : Racing terrasse Botafogo | OneFootball

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Lucarne Opposée

·1 mars 2025

Recopa Sudamericana 2025 : Racing terrasse Botafogo

Image de l'article :Recopa Sudamericana 2025 : Racing terrasse Botafogo

Dans une démonstration de force impressionnante qui restera gravée dans les mémoires du des hinchas de la Academia, Racing a conquis la Recopa 2025 en dominant sans partage Botafogo.

Ce 27 février 2025, les hommes de Gustavo Costas avaient l'avantage d'un score favorable acquis lors du match aller à Avellaneda (2-0), mais devaient faire face à l'hostilité d'un public carioca venu pour pousser son équipe vers une remontée historique. Loin d'être intimidés par cette ambiance, les joueurs de Racing ont au contraire affiché une sérénité et une maîtrise tactique déconcertantes dès les premières minutes de jeu.


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La première période a été le théâtre d'une domination argentine quasi totale. Maxi Salas, particulièrement inspiré, a multiplié les incursions dangereuses dans la défense brésilienne, forçant le gardien John à plusieurs interventions décisives. Le gardien de Botafogo s'est même imposé comme l'un des rares Brésiliens à la hauteur de l'événement, retardant l'échéance à plusieurs reprises grâce à des arrêts spectaculaires. Botafogo, de son côté, a peiné à développer son jeu, se contentant de quelques tentatives isolées par l'intermédiaire d'Artur et Matheus Martins, trop facilement neutralisées par une défense argentine parfaitement organisée. Le seul véritable frisson pour les supporters brésiliens est venu d'une tête puissante d'Alexander Barboza à la 40ᵉ minute, magistralement repoussée par Gabriel Arias, dont la parade réflexe a confirmé l'imperméabilité de l'arrière-garde argentine.

Si l'espoir subsistait encore dans les rangs brésiliens à la pause, il s'est rapidement évaporé dès le retour des vestiaires. À la 50ᵉ minute, Matías Zaracho, fraîchement entré en jeu, a douché Botafogo d'une frappe croisée magistrale qui a trouvé la lucarne de John. Ce but, véritable golazo, a eu l'effet d'un coup de massue sur une équipe brésilienne déjà mentalement fragile. Désormais contraint à l'impossible mission de marquer quatre buts pour espérer soulever le trophée, Botafogo s'est progressivement désorganisé, offrant des espaces béants aux contres argentins. Une faille dont a profité Bruno Zuculini à la 69ᵉ minute, exploitant une erreur de relance de la défense brésilienne pour inscrire le second but de son équipe d'une frappe précise et imparable. À 2-0 (4-0 sur l'ensemble des deux matchs), la messe était dite. Cláudio Caçapa, l'entraîneur intérimaire de Botafogo, a bien tenté quelques ajustements tactiques et changements de joueurs, mais rien n'y a fait. La supériorité technique, physique et collective de Racing était tout simplement trop écrasante pour être contestée. Pendant ce temps, plusieurs milliers de torcedores de Botafogo commençaient déjà à quitter les tribunes de l'Engenhão.

Au terme d'une double confrontation maîtrisée de bout en bout, les Argentins ont donc infligé une véritable leçon de football à leur adversaire. Cette conquête de la Recopa Sudamericana par Racing revêt une symbolique particulière. Elle consacre non seulement le travail remarquable accompli par Gustavo Costas depuis sa prise de fonction, mais confirme également la montée en puissance du club d'Avellaneda sur la scène continentale. L'équipe argentine a fait preuve d'une maturité tactique impressionnante, alliant pressing coordonné, transitions rapides et efficacité offensive. Les statistiques sont particulièrement révélatrices de la domination argentine :  Botafogo n'a réussi à cadrer que deux tirs sur l'ensemble des deux rencontres, un chiffre famélique qui illustre parfaitement les difficultés offensives rencontrées par les Brésiliens. « Nous avons montré ce soir ce qu'est le véritable football argentin : du cœur, de la technique et une solidarité à toute épreuve », a déclaré Gustavo Costas en conférence de presse d'après-match, ne cachant pas sa fierté. « Venir s'imposer de cette manière au Brésil, face au champion de la Copa Libertadores, démontre la qualité de notre effectif et notre capacité à rivaliser avec les meilleurs clubs du continent ».

Pour Botafogo, cette défaite cinglante s'apparente à une véritable crise sportive et morale. Vainqueur de la Copa Libertadores il y a quelques mois à peine, le club brésilien traverse actuellement une période de turbulences inquiétante, avec des résultats plus que décevants en ce début de saison 2025. L'absence d'un véritable leader sur le terrain, le manque de cohésion collective et les erreurs défensives récurrentes témoignent d'un mal plus profond. La presse brésilienne n'a d'ailleurs pas été tendre au lendemain de la défaite, qualifiant la performance de l'équipe de « honteuse » et pointant du doigt le manque de préparation physique et tactique. L'arrivée du nouvel entraîneur, le Portugais Renato Paiva, suscite désormais beaucoup d'attentes (malgré la déception des supporters, qui attendaient un nom plus ronflant), mais sa tâche s'annonce particulièrement ardue. Il devra rapidement trouver des solutions pour redresser une situation sportive qui se détériore de match en match, tout en gérant la pression croissante d'un public exigeant. Ne disputant ni les demi-finales de l’Estadual, ni celle de la Taça Rio, Botafogo a un mois libre pour se préparer avant le début du Brasileirão.

Cette Recopa Sudamericana 2025 marque un tournant pour les deux clubs. Pour Racing, ce titre continental constitue une base solide sur laquelle construire de nouvelles ambitions, notamment en Copa Libertadores où l'équipe s'annonce désormais comme un sérieux prétendant. La performance réalisée à Rio enverra un message fort à tous ses futurs adversaires. Botafogo, en revanche, doit rapidement se recentrer sur le championnat brésilien qui débutera fin mars. L'humiliation subie face à Racing doit servir d'électrochoc dans le vestiaire botafoguense. « Cette défaite est douloureuse, mais elle doit nous faire réagir », a reconnu le capitaine de Botafogo après la rencontre. « Nous devons tirer les leçons de cet échec et nous reconstruire pour honorer notre statut de champion continental ».

La victoire de Racing à Rio a eu ders répercutions politiques importantes en Argentine : l’association civile Racing Club a vaincu la SAD Botafogo sans aucune contestation possible. Résultat d’autant plus fort suite à la « disparition » de Foster Gilett, qui avait promis monts et merveilles au pays albiceleste. On aura l’occasion d’en reparler sur Lucarne Opposée.

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