Serrer les dents et sauver les meubles ! | OneFootball

Serrer les dents et sauver les meubles ! | OneFootball

Icon: Arsenal French Club

Arsenal French Club

·1 mars 2025

Serrer les dents et sauver les meubles !

Image de l'article :Serrer les dents et sauver les meubles !

Après la médiocre performance de mercredi soir, l’avenir des Gunners en cette fin de saison s’assombrit un peu plus. Certains se consolaient des éliminations en coupes nationales en rappelant que nos objectifs principaux étaient le championnat et la coupe d’Europe, cette justification a pris du plomb dans l’aile. Dans quelques jours Arsenal se déplace à Eindhoven, et notre inefficacité offensive n’a pas de quoi rassurer.

Dire les termes

À défaut de faire mieux que la saison passée, ce qui est toujours mathématiquement possible, il faut maintenant limiter la casse et faire aussi bien. Sur le papier cela reste faisable. En PL, Arsenal bénéficie toujours d’un coussin confortable sur Forest (+6 points) et Manchester City (+7 points). En Ligue des Champions, les matchs de barrage et les tirages au sort nous ont été favorables. Sans manquer de respect aux Bataves, la perspective d’affronter la Juve ou le Milan en huitièmes de finale était plutôt inquiétante.


Vidéos OneFootball


Mais depuis le retour de Dubaï, la réalité nous rattrape. Les hommes d’Arteta s’en sont tiré contre Leicester grâce à un coup de poker de leur coach et l’entrée fracassante de Mikel Merino. La supercherie n’a pas duré. Les deux dernières journées de championnat face à West Ham et Nottingham Forest sont symptomatiques d’Arsenal 2024-2025. Des matchs ou nous avons largement dominé la possession (66% de moyenne), sans rien proposer de sérieux dans les 30 derniers mètres : 33 tirs pour 3 occasions créées en cumulé. C’est très pauvre.

Image de l'article :Serrer les dents et sauver les meubles !

Casse tête chinois

En mars le club va jouer gros avec une double confrontation face au PSV, un déplacement à Old Trafford et la réception de Chelsea. Les Blues, actuellement 7ème, se battent pour accrocher le top 4 et les places qualificatives en C1 (une 5ème place pourrait être synonyme de qualification). Alors que les Gunners viennent d’enchainer deux matchs de Premier League sans inscrire le moindre but (une première depuis mai 2023), il est légitime de s’interroger sur les solutions que pourrait trouver Arteta. L’attaque est décimée, c’est un fait, mais Arsenal doit produire davantage.

Le spleen du capitaine

Il parait injuste de s’acharner sur les récentes performances décevantes de notre capitaine. Celui-ci a toujours été exemplaire dans son attitude et son engagement. Il a tout explosé en 2022-2023 avec 15 buts et 7 passes décisives, mais statistiquement cet exercice était peut-être une anomalie. C’est la saison dernière qu’il nous a véritablement ébloui. Il présentait des chiffres toujours respectables (11 buts et 11 passes décisives TCC), mais la beauté et l’efficacité du jeu proposé ne peut pas se traduire sur Transfermarkt. Toujours à la baguette, le maestro distribuait les caviars et faisait briller ses coéquipiers.

Après de telles prestations, il était certain que les attentes seraient élevées. Si le côté droit a été si efficace ces deux dernières saisons, c’est parce que le trio White, Saka, Ødegaard se connait par cœur et que les compères peuvent se trouver les yeux fermés. Malheureusement, le skipper s’est blessé à la cheville lors du break de septembre et cela a eu un effet boule de neige. Depuis le début de la saison, les trois joueurs n’ont évolué ensemble qu’à quatre reprises seulement. Ben White vient de rejoindre l’effectif après son opération au genou, Bukayo Saka n’est pas attendu avant début avril.

Image de l'article :Serrer les dents et sauver les meubles !

Le triangle magique

Quand on analyse le cycle compliqué qu’est en train de vivre Martin Ødegaard, il ne faut pas sous-estimer la charge immédiate qu’il a subie dès son retour de blessure. Il participe à toutes les rencontres de PL (12) entre le déplacement à Stamford Bridge le 10 novembre et la réception d’Aston Villa le 18 janvier. Il passe en moyenne 79 minutes par match sur le terrain, jusqu’à ce qu’il manque le match contre les Wolves fin janvier car malade. Durant ce laps de temps il est aussi présent sur toutes les rencontres en Ligue des Champions, Carabao Cup et FA Cup.

Cette période l’a essoré, en plus de n’avoir pas de back-up, le Norvégien voit tous ses partenaires offensifs tomber comme des mouches. Le poids des responsabilités se fait de plus en plus lourd alors que la direction du club semble avoir déjà fait un trait sur la saison en cours.

Boring Arsenal

L’intervention de Nuno Espírito Santo sur le plateau de TNT mercredi soir en dit long. Au fil des mois, les Gunners sont devenus de plus en plus prévisibles. Avec leurs principaux attaquants indisponibles, ils sont devenus quasiment inoffensifs.

Depuis la blessure d’Havertz, il semble que le coach ait exploré toutes les pistes : Trossard puis Merino devant, Sterling à droite et à gauche, même Zinchenko au milieu de terrain. Hélas, rien de très convaincant. L’ultime solution serait de donner sa chance à Nathan Butler-Oyedeji. Le jeune anglais est avant-centre de formation, néanmoins on peut s’interroger sur le fait qu’à 22 ans il n’ait toujours pas percé. Il faut s’y faire, les prestations comme celle face à City seront rares d’ici la fin de saison.

Le club a souvent été moqué pour sa dépendance excessive aux coups de pied arrêtés, mais en toute honnêteté, notre salut viendra surement du play book de Nicolas Jover. Essayons de voir le verre à moitié plein, notre défense est quasiment au complet et est directement impliqué sur 26% des buts inscrits en championnat. Gabriel et Saliba ont fait des miracles un peu plus tôt cette saison, et jusqu’au retour de Bukayo Saka, beaucoup d’espoirs reposent sur le coup de patte de Declan Rice. Il en est d’autant plus étonnant de l’avoir vu sortir à la 56’ contre West Ham, alors que nous courions derrière le score. D’après Arteta, ce changement était d’ordre tactique. Dans tous les cas, cela n’a pas eu l’effet escompté.

Image de l'article :Serrer les dents et sauver les meubles !

Set piece FC

Face aux blocs bas et médians que nous rencontrons fréquemment il va falloir innover car là ce n’est plus possible. L’opposition connait le scénario, alors elle reste en place et absorbe la pression. Arsenal domine l’espace, campe autour de la surface, mais trouve rarement le chemin des filets.

Les quelques éclairs de génie viennent généralement du côté droit et d’Ethan Nwaneri. Arteta n’a plus d’autres choix que de le titulariser à chaque match mais là aussi il doit prendre ses précautions. Le Baby Gunner, touché aux muscles en janvier, avait loupé deux matchs. Depuis, il peine un peu à finir  les rencontres et est souvent pris de crampes.

Alors oui il y a des blessures, oui la direction du club aurait dû mieux gérer les récents mercatos, oui il y a de la frustration, mais que faire ? On serre les dents jusqu’à fin mai et on espère que le board soutienne son coach. Le travail fourni par Arteta ces cinq dernières années, et surtout les résultats obtenus, plaident pour qu’on lui donne les outils nécessaires pour finir le job. La comparaison avec Arne Slot n’a pas lieu d’être. L’équipe dont ce dernier a hérité est à des années-lumière d’Arsenal version 2019-2020. Sans rien enlever aux résultats exceptionnels du Hollandais, il avait à sa disposition un produit fini quand Arteta a récupéré une maison en ruine. Démolir, défricher et reconstruire ça prend du temps, soyons patients. Whatever the weather – Come On You Gunners !

#AFC

À propos de Publisher