AS Monaco
·7 mars 2025
Séverin : "La Une de L’Équipe le matin du Real Madrid m'a marquée"

AS Monaco
·7 mars 2025
Pour mettre en lumière les supporters monégasques, toujours nombreux dans les parcages à l’extérieur, la série Partout toujours se poursuit. A l’occasion du 14e épisode de la saison, pars à la rencontre de Séverin, membre des Muneg’Oc.
Comme régulièrement, il sera en tribune ce vendredi pour supporter les Rouge et Blanc en déplacement à Toulouse. Originaire du Lot-et-Garonne, Séverin, 29 ans, qui possède une double activité dans le milieu agricole (agriculteur en grande culture et salarié agricole dans le maraîchage), est aussi un fidèle supporter de l’AS Monaco. Celui qui est tombé dedans il y a plus de 20 ans, a pris le temps de raconter sa passion avant la rencontre face au TFC. Interview 🎙️
Bonjour Séverin. Pour commencer, comment est née ta passion pour l’AS Monaco ?
Grâce à l’épopée 2004 en Ligue des Champions ! J’avais 8-9 ans à l’époque, et les matchs étaient diffusés en clair sur TF1. Je me souviens que la première rencontre pour laquelle j’ai pu voir des extraits, c’est la victoire 8-3 contre La Corogne en phase de poules. Donc à cet âge-là ça marque, d’autant que le Deportivo était une grosse équipe du championnat espagnol.
Et ensuite il y a forcément eu ce choc contre le Real Madrid des Galactiques : David Beckham, Zinédine Zidane, Raúl, Roberto Carlos, Luis Figo, etc. C’était énorme ! Ma mère ne me laissait pas forcément regarder les matchs, mais comme ça passait à 20h45, je grattais un peu pour au moins voir la première mi-temps.
Que gardes-tu en tête de cette confrontation mythique ?
Déjà je me rappelle que j’avais vu la première période du match aller à Santiago Bernabeu, où on avait perdu (4-2). Mais à la pause, on menait 0-1, et j’étais allé me coucher avec ce score en tête. Ce n’est que le lendemain, quand je suis allé voir le résultat final sur le télétexte (sourire), que j’ai vu qu’on avait perdu.
C’était avec mon frère, qui est supporter des Girondins, et qui nous avait pris des supers places ! À l’époque, Radamel Falcao avait inscrit son premier but avec l’AS Monaco, juste après celui d’Emmanuel Rivière et on avait gagné 2-0.
Ensuite au retour au Stade Louis-II j’ai pu regarder un peu plus que les 45 premières minutes, mais je me rappelle surtout de la une de L’Équipe le matin-même. C’était titré : « Mission impossible ! ». J’avais vu ça avec ma mère et ça m’avait marqué, d’autant qu’ils ont créé l’exploit derrière, pour ensuite affronter Chelsea en demi-finale et Porto en finale.
C’était une belle entrée en matière avec le Club…
Oui c’est sûr ! Même si après cette épopée, j’ai suivi l’équipe d’un peu plus loin. Jusqu’à avoir l’opportunité de me déplacer pour la première fois à Bordeaux en 2013, l’année de la remontée dans l’élite. C’était avec mon frère, qui est supporter des Girondins, et qui nous avait pris des supers places ! À l’époque, Radamel Falcao avait inscrit son premier but avec l’AS Monaco, juste après celui d’Emmanuel Rivière et on avait gagné 2-0.
Il l’avait mal pris et on y était retournés la saison suivante, où il m’avait mis juste derrière les Ultramarines (rires). Cette fois-ci nous avions perdu 4-1, et sur le but du 2-1 de Dimitar Berbatov, j’étais le seul à applaudir. Mon frère avait le maillot de Bordeaux, donc on n’avait pas eu trop de problèmes (sourire).
Quels autres déplacements as-tu eu l’occasion de faire ensuite ?
J’essaye de faire 3-4 déplacements par an depuis, et de venir au moins une fois au Stade Louis-II par saison depuis 5-6 ans, grâce aux Muneg’Oc d’ailleurs ! Car d’où je viens, cela représente tout de même sept heures de route pour venir en Principauté avec quasiment 400 euros de frais pour l’aller-retour. Donc ce n’est pas toujours simple de se déplacer, d’autant que dans ma région, il ne reste plus beaucoup de clubs pour aller en parcage.
J’ai eu l'occasion d’aller à Toulouse pour le 32e de finale contre L'Union-Saint-Jean, et deux semaines avant j’étais au match de Ligue des Champions contre Arsenal à l’Emirates Stadium, toujours avec les Muneg’Oc. J’en avais profité pour amener ma compagne à Londres où l’on a passé toute la semaine.
En revanche, j’étais allé à Rodez en Coupe de France l’an dernier (victoire 3-1 en 16e de finale, ndlr). Mais parfois ça nous arrive de nous motiver pour aller loin, car la saison passée nous avions fait le déplacement à Reims avec les Muneg’Oc. Ça représente quand même huit heures de route ! On avait gagné 3-1 heureusement là-bas.
Et cette saison ?
J’ai eu l’occasion d’aller à Toulouse pour le 32e de finale contre L’Union-Saint-Jean, et deux semaines avant j’étais au match de Ligue des Champions contre Arsenal à l’Emirates Stadium, toujours avec les Muneg’Oc. J’en avais profité pour amener ma compagne à Londres où l’on a passé toute la semaine. Et donc là je vais enchaîner avec le TFC ce week-end et Angers la semaine prochaine. J’en profite pour enchaîner, car à partir de fin mars jusqu’à fin octobre, je ne pourrai pratiquement plus en faire par rapport au boulot.
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Qu’est-ce que ça fait de partager ta passion avec des gens de ta région ?
C’est sympathique, et puis ça fait du bien. Un des membres est d’ailleurs l’un de mes très bons potes, et je pense sincèrement que sans l’AS Monaco, je ne l’aurais pas connu. Alors qu’aujourd’hui il vient manger à la maison et ce week-end on va aller ensemble au Stadium pour voir le match contre Toulouse. Ça nous permet de discuter, de rencontrer d’autres personnes, et j’avoue qu’étant issu du milieu agricole, cela fait du bien parfois de parler d’autre chose !
D’autant que quand j’étais petit, au collège, tout le monde était pour Bordeaux, Marseille ou Lyon, qui était dans sa grande décennie. Mais j’étais le seul à être pour l’AS Monaco, donc c’était un peu délicat (rires).
Je me souviens encore de son live Facebook avec les supporters lorsqu’il avait quitté l’AS Monaco, j’avais beaucoup apprécié ! C’est de plus en plus rare aujourd’hui et j'ai aimé le geste.
SéverinA propos de Bernardo Silva
Justement depuis les années 2000, quels sont les joueurs qui t’ont fait vibrer ?
Depuis 20 ans que je suis le Club, Fernando Morientes et Ludovic Giuly sont les premiers à m’avoir fait rêver ! Ensuite c’est un peu bizarre, mais j’ai beaucoup aimé Lucas Bernardi dans un tout autre registre et plus récemment Danijel Subašić et Bernardo Silva. Je me souviens encore de son live Facebook avec les supporters lorsqu’il avait quitté l’AS Monaco, j’avais beaucoup apprécié ! C’est de plus en plus rare aujourd’hui et j’ai aimé le geste.
C’est un beau mélange de joueurs de ballon et de joueurs de devoir !
Exactement ! Dans les « combatifs », j’aimais bien aussi Diego Perez et Andrea Raggi, même si ce ne sont pas forcément les joueurs auxquels on pense instinctivement. Ce sont des mecs de club, de devoir, qui se battent pour le maillot.
Plus récemment, quels sont les matchs qui t’ont marqué ?
Je dirais instinctivement le match retour contre Manchester City lors de l’épopée 2016-2017 en Ligue des Champions avec la tête de Tiémoué Bakayoko à la 77e minute ! C’était magique, j’avais l’impression de revivre ce qui s’était passé contre le Real Madrid en 2004, avec la défaite au match aller et le retournement de situation au retour.
Le but de Radamel Falcao à l’Etihad Stadium, c’était exceptionnel ! Ensuite il y a eu beaucoup de matchs mémorables, car cette même année du 8e titre en championnat, tu collais des 4, 5 ou 6-0 à beaucoup d’équipes.
Pour revenir à l’actualité, es-tu confiant pour le match contre Toulouse ?
Je m’attends à un bon match, même s’il faut qu’on gagne pour rester dans la course au podium. Ensuite pour moi, peu importe que l’on gagne ou que l’on perde, il faut qu’il y ait la manière ! Quand on a mis les ingrédients comme à Benfica mais qu’on perd, il n’y a pas autant de déception qu’à l’aller par exemple. Je mise sur un 2-1 pour nous, en tout cas je croise les doigts.
Dans l’effectif actuel, y’a-t-il des joueurs que tu apprécies ?
J’aime beaucoup Maghnes Akliouche et j’aime bien aussi Breel Embolo même si ce n’est pas sa meilleure période en ce moment. En tout cas, je trouve que le boulot qu’il fait dos au jeu est très important pour l’équipe.
Si tous les déplacements ont pu être faits dans de bonnes conditions ces dernières années, c’est en grande partie grâce à eux. Donc un grand MERCI !
SéverinAu sujet des dirigeants des Muneg'Oc
Veux-tu rajouter un dernier mot ?
Oui j’aimerais remercier tout le bureau Muneg’Oc et tout particulièrement Matthieu Dupuy, pour le travail qu’il a effectué avec Eric Guilliot et Maxime Dalat. Si tous les déplacements ont pu être faits dans de bonnes conditions ces dernières années, c’est en grande partie grâce à eux. Donc un grand MERCI ! 🇲🇨
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