Tom Pouilly : « C’est à mon tour de tirer les autres vers le haut » | OneFootball

« Il a fait son meilleur match depuis le début de la saison. » Vincent Carlier a encensé son capitaine, Tom Pouilly, après la victoire des Artésiens 5-2 face à Reims B. Le piston a été l’un des artisans de ce succès, le premier de la saison. Avec un doublé et une passe décisive, celui qui a signé son premier contrat professionnel cet été s’impose de plus en plus.

Lensois.com : Tom Pouilly, encore un sacré match de votre part… Oui, c’est vrai que c’est toujours important de répondre présent. En plus, là, on restait sur un début de championnat difficile, avec trois défaites consécutives. C’était important de réagir. J’ai un rôle de leader, car je m’entraîne quotidiennement avec les pros. Je prends de l’expérience grâce à eux. Et quand je redescends en réserve, c’est important de montrer la voie aux plus jeunes, à ceux qui découvrent le niveau du championnat. On a fait un match solide, même s’il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Mais c’est une bonne victoire.

Est-ce que vous sentez que l’équipe progresse ? Je ne suis pas avec le groupe la semaine. Mais je vois que le week-end, c’est de mieux en mieux, même si à Croix, on reste sur une performance moins bonne que lors des deux premiers matchs. Mais on sent de l’amélioration. On commence à voir des relations se tisser entre les joueurs. On se connaît de mieux en mieux, car il y a beaucoup de nouveaux.

Les entraînements avec les pros vous apportent beaucoup et vous font progresser… C’est sûr qu’en m’entraînant quotidiennement avec eux, ça m’apporte un plus. Ils me poussent toujours vers le haut. Ensuite, quand je redescends, comme ils le font avec moi, c’est à mon tour de tirer les autres vers le haut. J’espère le faire du mieux possible.

Une grande première à Bollaert

Vous avez aussi joué avec les pros ! C’était en amical cet été à Bollaert, face à Leicester… C’était incroyable. Je me souviens, on était à la 70e minute. Je me suis dit : “20 minutes, est-ce que je vais rentrer ?”. Ensuite, Edward Still me dit de m’échauffer. Et cinq minutes après, il me dit : “Tu rentres.” Tout le monde était content pour moi : le staff, les joueurs. Franchement, c’était incroyable. Jouer mon premier match à Bollaert, avec mon club de toujours… J’ai tout fait ici. Je suis arrivé à l’âge de 7 ans. C’est vraiment une grande fierté.

Sur la gestion des émotions, vous êtes quelqu’un qui va beaucoup au duel, qui fait beaucoup de courses, qui est généreux et capable d’aller défendre un coéquipier quand ça chauffe. Mais toujours dans la limite ! Oui, j’ai beaucoup progressé par rapport aux années précédentes. Avant, dès qu’il y avait un duel, j’y allais tout de suite, je discutais avec l’arbitre, je prenais des cartons bêtement. C’est aussi grâce au préparateur mental. Depuis que je suis avec les pros, je le vois régulièrement et on travaille sur la gestion des émotions. J’ai demandé à travailler ça, car je sentais que j’en avais besoin. Maintenant, j’arrive à prendre du recul, à souffler. Moi aussi, je dois montrer l’exemple, car j’ai le brassard. C’est un travail qui continue.

Et sur votre adresse devant le but ? Il y a encore quelques mois, j’aurais envoyé une frappe qui serait peut-être passée au-dessus ! J’avais l’habitude de frapper fort, sans vraiment regarder le gardien. C’était mon défaut. Mais ça se travaille à l’entraînement. Avant les matchs, Walid (Mesloub) me dit souvent de placer mes frappes. Des fois, ça me saoule, parce que j’aime bien frapper fort ! Mais non, c’est important de placer ses tirs. Parfois, il vaut mieux regarder le gardien et ajuster plutôt que d’envoyer une grosse frappe qui finit dans les bras du gardien ou à côté.

En termes de leadership, on a l’impression que vous avez franchi un cap… Je pense que ça a changé. Comme je l’ai dit, j’ai le brassard, je dois montrer l’exemple. Si je commence à discuter avec un tel ou un tel, je vais me perdre et sortir de mon match, et je vais entraîner les autres avec moi. Je prends aussi exemple sur des joueurs comme Flo Sotoca ou Brice Samba. Ce sont eux qui ont le brassard chez les pros. Quand je regarde leurs matchs et la façon dont ils gèrent leurs émotions, c’est inspirant. C’est un rôle qui me plaît, où je dois défendre mes coéquipiers et répondre présent.

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