AllezPaillade.com
·4 février 2025
AllezPaillade.com
·4 février 2025
Le Montpellier Hérault SC traverse une période sombre, et ce mercato hivernal ne restera pas dans les mémoires pour les bonnes raisons. Déjà en grande difficulté financière depuis plusieurs mois, le club héraultais devait impérativement vendre pour assurer sa survie en Ligue 1. On le sait. La famille Nicollin sont les seuls garants de l’équilibre financier et ils ne peuvent mettre en péril leur situation personnelle. Mais alors que l’urgence sportive se faisait elle aussi sentir, la direction a semblé acter une relégation inéluctable en réalisant un mercato à sens unique. Nous ne répèterons pas une fois encore que la gestion catastrophique du club ces derniers mois, ces dernières années reste la raison directe de la situation actuelle quand le mal est plus que jamais fait.
Crédits Iconsport
Les départs d’Arnaud Nordin, Akor Adams et Mousa Tamari, trois des joueurs les plus influents offensivement, ont considérablement affaibli l’équipe. Ne nous mentons pas non, ils n’étaient pas les plus réguliers depuis deux saisons mais au moins pour Nordin et Tamari, ils étaient de véritables atouts dans le contexte actuel. Ils auront cependant permis de rentrer, plus ou moins directement, 15m€ dans les caisses et d’économiser les salaires. Si des ventes étaient nécessaires, on aurait pu espérer un réinvestissement minimal pour éviter une descente annoncée. Or, les arrivées posent question : Andy Delort n’est vraisemblablement plus le joueur décisif d’autrefois et même si la volonté de miser sur l’affect n’est pas toujours une erreur; Nicolas Pays débarque tout droit de National 2 ; et Bamo Meïté arrive en prêt de Marseille sans y avoir eu du temps de jeu depuis le début de saison.
D’ailleurs, Montpellier aurait pu s’affaiblir encore davantage. Cet hiver, on a longtemps cru lors de cette dernière journée de mercato que le milieu de terrain Joris Chotard allait lui aussi faire ses valises. Un départ qui aurait laissé un vide dans l’entrejeu, déjà en souffrance cette saison. Finalement resté, il devra porter à bout de bras un collectif en grande difficulté.
Crédits MHSC Foot
Quant à Bamo Meïté, s’il a l’assurance d’avoir du temps de jeu ici dans l’Hérault, son positionnement reste incertain. Défenseur central de formation, il pourrait bien être amené à évoluer en tant que latéral droit pour pallier les manques de l’effectif.
Si la défense a gagné en quantité, l’attaque semble, elle, désertée. Une attaque et des ailes qui reposeront sur des joueurs peu utilisés ces derniers mois, en manque d’expérience ou souvent blessés. Jean-Louis Gasset, arrivé pour tenter de sauver le MHSC, devra composer avec un effectif déséquilibré et un moral au plus bas. La fin de saison s’annonce périlleuse, et ce mercato laisse un goût amer aux supporters. Un aveu d’impuissance qui, sauf miracle, pourrait sceller le destin du club en Ligue 2. Place au miracle.