le11
·2 décembre 2024
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·2 décembre 2024
Incapable de gagner en championnat, sur un fil et peu convaincant en coupe, le VAFC a traversé un mois de novembre éminemment décevant, au point de coûter la tête d’Ahmed Kantari sur son banc. Décryptage.
Un choc réunissant deux sérieux candidats à la montée et deux équipes de haut de tableau bien décidées à affirmer leur suprématie régionale à l’échelle du National qui fut, in fine, bien en-deçà des attentes. Plombé par une stérilité offensive grandissante et l’expulsion de Mathias Oyewusi (72′), le VAFC se contentait d’un match au score nul et vierge plutôt heureux au vu de la physionomie de la rencontre. À l’extérieur, le club du Hainaut faisait tourner le compteur après son succès face à Dijon une semaine plus tôt. De quoi rassurer, au moins d’un point de vue comptable
Encore fallait-il confirmer ce léger regain sur la durée. La réception de Bourg-en-Bresse, d’une inconstance chronique depuis le début de saison et pas vraiment placé dans les hauteurs du classement, n’avait en ce sens rien d’insurmontable. Pourtant, les Valenciennois allaient se prendre les pieds dans le tapis. Encore inquiétants dans le contenu, les hommes d’Ahmed Kantari parvenaient néanmoins à revenir au tableau d’affichage dans le dernier quart d’heure (1-1, 77′) après avoir subi l’ouverture du score dès les premières (0-1, 6′). Mais, décidément malade, VA rechutait dans la foulée (1-2, 80′), incapable de maintenir un match nul qui relevait du minimum syndical pour des supporters de plus en plus agacés et qui lançaient en chœur des « Kantari, démission » pour conclure une triste soirée.
Au moins l’entracte Coupe de France pouvait-il permettre de se refaire la cerise face à une adversité moindre. À Arras, pensionnaire de Régional 1, le VAFC faisait le travail et écartait le voisin nordiste après avoir fait la différence en seconde période (2-0) pour être au rendez)vous du 8e tour de Coupe de France. Pour autant, la manière n’y était toujours pas, les motifs rassurants non plus, et la pression ne désemplissait pas sur des épaules de plus en plus lourdes pour Ahmed Kantari.
À l’arrêt en championnat, alarmant dans sa globalité, le VAFC avait des montagnes à soulever pour inverser une tendance négative écrasante. En vain. À Quevilly, le club hennuyer aggravait son cas après une défaite sans appel dont le score (2-0) traduisait mal l’écart de niveau abyssal entre deux relégués de Ligue 2. Animé par l’énergie du désespoir, Ahmed Kantari se faisait même exclure avant la pause. Une bien triste de manière de clore son chapitre à deux vitesses sur le banc valenciennois. Après un début de saison decrescendo, l’homme du maintien en 2022/2023 et de la demi-finale de Coupe de France – et de la descente en National, aussi – la saison suivante était mis à pied le mardi suivant.
En laissant la main à Stéphane Mangione, ancien adjoint d’Ahmed Kantari dont il était très proche, en tant qu’entraîneur intérimaire, le VAFC souhaitait se laisser du temps avant de dénicher le successeur définitif du Marocain et donc d’amener du sang frais. Difficile, donc, de s’attendre à un électrochoc profond pour la réception de Neuilly-sur-Marne qui, après une première heure valenciennoise catastrophique (1-0 pour Neuilly), laissait place à l’irrationnel.
En l’espace d’un quart d’heure, les deux équipes inscrivaient cinq buts à elles deux en respectant un schéma répétitif : dès que VA égalisait, les Nocéens reprenaient l’avantage dès la remise en jeu.Sauf après le but du 3-3 de Mathias Oyewusi (72′), avant que le Nigérian ne vienne délivrer tout un club dans les derniers instants (4-3, 90+5′). Toujours vivant en Coupe de France, le VAFC est 32es de finale. Une mince éclaircie dans un mois de novembre ténébreux.
Enzo PAILOT
Boulogne – Valenciennes : 0-0
Valenciennes – Bourg-en-Bresse : 1-2 (Flamarion)
Arras – Valenciennes : 0-2 (Lilepo, Masson)
QRM – Valenciennes : 2-0
Valenciennes – Neuilly-sur-Marne : 4-3 (Lilepo, Boutoutaou, Oyewusi *2)
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
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