le11
·1 décembre 2024
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Mis à pied mardi, Ahmed Kantari n’était pas sur le banc du VAFC pour la première fois depuis décembre 2023 à l’occasion de la victoire face à Neuilly-sur-Marne (4-3) au 8e tour de Coupe de France, ce samedi. Une mise à l’écart qui a marqué le groupe et le staff valenciennois.
C’est une nouvelle ère qui commence au VAFC. Si elle était attendue de pied ferme par les supporters valenciennois, arrivés à un point de non-retour avec les résultats et la communication d’Ahmed Kantari, joueurs et membres du staff ont accueillie l’éviction du Marocain avec beaucoup plus d’amertume. « On est huitièmes. Les réactions des supporters étaient certainement impatientes. On accepte, mais on est tous responsables », posait à notre micro un Stéphane Mangione « très marqué ».
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L’ancien adjoint de Kantari, dont il était très proche, devenu entraîneur intérimaire en attendant la nomination d’un nouveau technicien, assure que cela a été « très compliqué de le voir partir », le ton grave et la mine basse. Daouda Traoré, qui a appris la nouvelle mardi sur les réseaux sociaux après qu’Ahmed Kantari a assuré la conduite de l’entraînement du jour, tire dans la même sens. « Dès qu’on a appris que le coach a été viré, c’était très compliqué, se souvenait le milieu de 18 ans. On est de retour au travail, ça continue et on va essayer d’en faire beaucoup plus. Ça va le faire, je l’espère. »
Était-ce toutefois surprenant de voir le couperet tomber pour un entraîneur sur une inquiétante dynamique d’une victoire sur les dix derniers matches de championnat ? « On n’était pas forcément surpris, on l’a senti venir, assumait l’ancien Niçois. C’est le football. Quand il n’y a pas les résultats, c’est ce qu’il se passe. On avance. »
« Mentalement, c’est dur, surtout connaissant bien le coach, regrettait lui Aymen Boutoutaou, qui l’a côtoyé depuis l’équipe réserve. Cela fait quand même pas mal d’années que je le connais et que je bosse avec. Mais c’est le football, il faut vite passer à autre chose. Le foot n’est pas fini, on continue, on veut quand même jouer la montée et on ne va jamais lâcher. » Un objectif qui, s’il est réalisé, ferait selon Boutoutaou « aussi un bien fou » à Ahmed Kantari, qui « a fait son taff », « nous aimait et était à fond derrière nous ».
L’inverse était aussi vrai, selon les joueurs. Tous l’assurent : il n’y avait aucune désunion entre le groupe et Ahmed Kantari, alors que son message semblait moins bien passer depuis l’extérieur. « Ce sont nous les premiers responsables, ce sont nous qui jouons sur le terrain », rappelait Daouda Traoré, quand Aymen Boutaou se sentait aussi « un peu » responsable : « On sait que le coach prenait tout sur lui, mais on sait qu’on est responsables. On n’a pas le choix de se rattraper ».
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Ce sera donc sous la houlette de Stéphane Mangione, au moins à court terme. Interrogé sur son rôle actuel et une éventuelle possibilité de poursuivre l’aventure sur plusieurs semaines, voire plus, l’entraîneur intérimaire, peu adepte du poste de numéro un, a martelé le fait qu’il était « à la disposition du club ». De leur côté, les joueurs se sont tous réunis pour mettre les choses à plat, se dire ses quatre vérités, « se ressaisir et ne pas lâcher », racontait Aymen Boutoutaou. Avant de conclure : « Le staff avait fait son travail, c’est à nous de travailler maintenant ».
Enzo PAILOT, à Valenciennes
Crédits photo : Herve Bellenger/Icon Sport
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