Le Petit Lillois
·20 novembre 2024
Le Petit Lillois
·20 novembre 2024
De promesse lilloise au statut de héros à Liverpool, Divock Origi est aujourd’hui en exil en Italie, où il touche le deuxième plus gros salaire du vestiaire de l’AC Milan.
Héros de la campagne de Ligue des Champions remportée par Liverpool en 2019 lors de laquelle il s’offrait un doublé contre le FC Barcelone (4-0) et marquait de nouveau en finale face à Tottenham (2-0), Divock Origi (29 ans) est aujourd’hui absent des radars. Arrivé libre du côté de l’AC Milan en 2022, où il lorgnait sur un temps de jeu et un statut plus conséquent, il ne réussit pas à y faire parler son talent (36 matchs pour 1187 minutes, 2 buts et une passe décisive). Absent de toute feuille de match depuis le 28 mai 2023 en Lombardie, il a vécu un prêt cauchemardesque à Nottingham Forest lors de l’exercice précédent et ne fait désormais plus partie des plans.
« Nous parlons désormais du présent, il y a quelques jours nous avons parlé de l’avenir. […] Origi et Ballo-Touré ne font pas partie du projet de l’équipe première mais seront appelés avec Milan Futuro (la réserve de l’AC Milan) », s’exclamait Zlatan Ibrahimovic lors de la conférence de presse de présentation de Paulo Fonseca, nouvel entraîneur des Rossoneri, l’été dernier. L’attaquant belge, à l’écart, n’évolue néanmoins même pas avec la réserve du club lombard, se contentant de séances d’entraînement individuelles avec un entraîneur spécifique.
Dans une telle situation, un joueur tente souvent, et par tous les moyens, de quitter son club pour se trouver un nouveau point de chute et relancer sa carrière. C’est ce qu’a tenté Fodé Ballo-Touré ces derniers mois, en vain. De son côté, Divock Origi n’aurait même pas essayé de fuir le traitement qui est le sien chez les Rossoneri. Le Daily Mail, média britannique créé en 1896, s’est récemment penché sur son cas, faisant quelques révélations. L’ancien Dogue, pour profiter des avantages fiscaux accordés aux travailleurs étrangers en Italie, doit rester dans le pays au moins pendant six mois de l’année. Un décret local qu’il enfreindrait s’il venait à quitter l’AC Milan.
Divock Origi, dont le contrat court jusqu’en 2026, n’est pas prêt de plier bagages et les dirigeants lombards n’entameront pas de démarches pour résilier son contrat au vu de ses émoluments. Le Belge toucherait un salaire de 3,5 millions d’euros par an en Italie. Il s’agit-là du deuxième salaire le plus important du vestiaire, juste derrière celui de Rafael Leao. Pourtant, alors que le second s’est épanoui et est devenu la force motrice de l’AC Milan, le premier nommé ne semble pas prêt de réapparaître sur le pré en Serie A. Deux trajectoires opposées.
Avant d’atterrir à Liverpool, où il est devenu une sorte de mythe à la suite des succès engrangés par les Reds, Divock Origi avait enchaîné des prestations pleines de promesses dans le Nord. Débarqué au LOSC en 2010 pour y poursuivre sa formation, il rejoignait l’effectif professionnel trois ans plus tard, à l’été 2013. Une année lui aura suffi, année durant laquelle il avait inscrit six buts et délivré une passe décisive en 35 apparitions (1585 minutes), pour être enrôlé par la formation britannique. Celle-ci lâchait plus de douze millions d’euros pour s’attacher ses services. Prêté à Lille l’année suivante, il faisait trembler les filets à neuf reprises, pour quatre passes décisives, en 44 rencontres (2958 minutes).