Olympique-et-Lyonnais
·20 juillet 2024
Olympique-et-Lyonnais
·20 juillet 2024
Il n’avait pas forcément la tête des mauvais jours, mais on ne peut pas dire que Pierre Sage était ravi de la performance de ses hommes contre le WSG Tirol (2-3). Il faut dire que les deux formations qu’il a alignées, à chaque fois sur 45 minutes, ont eu beaucoup de mal dans l’expression collective. Cela n’a pas empêché les coéquipiers de Corentin Tolisso, auteur d’un doublé, de l’emporter, mais la montée en puissance espérée après le large succès sur Chassieu-Décines (National 3, 7-0) n’a pas franchement été constatée.
Plusieurs raisons à cela, tout d’abord un adversaire d’une autre stature. Pensionnaire de D1, la formation autrichienne a certes eu du mal à se maintenir la saison dernière, mais elle n’en reste pas moins une équipe de première division. Qui plus est, elle se trouvait bien plus avancée dans sa préparation. Les Tyroliens jouaient là leur cinquième rencontre, reprenant bientôt le championnat, avec donc une forme athlétique ascendante.
Autres éléments à invoquer, une probable fatigue physique pour les Lyonnais, qui ont enchaîné neuf séances depuis leur arrivée en Autriche lundi, ainsi qu’un schéma inhabituel pour eux, le 4-4-2. Plutôt adepte du 4-3-3 ou du 4-2-3-1, Sage a choisi pour ce rendez-vous amical de basculer sur une organisation avec deux lignes deux quatre et deux attaquants, Johann Lepenant prenant ce rôle aux côtés de Romain Perret après la pause.
Mais on ne peut pas dire que ce premier essai ait été concluant. La faute à des approximations techniques à la pelle, des mésententes et des oublis (Nemanja Matić notamment, pour qui c’est assez surprenant). Bref, ce n’était pas du grand OL, même si à ce stade de la présaison, il ne faut pas attendre la perfection. Ce positionnement tactique des Rhodaniens nous donne tout de même quelques indications sur d’éventuels plans futurs, et un premier constat peut être fait, bien que les conditions de la partie exigent des précautions.
Tout d’abord, on a pu remarquer la volonté des pensionnaires de Ligue 1 de passer énormément par les côtés, avec des jeux à trois grâce à un relais dans l’axe. Néanmoins, cette envie s’est heurtée aux fautes techniques, et en deuxième mi-temps, à des latéraux bien moins présents offensivement. Il y a donc encore des automatismes et des réglages à trouver de ce point de vue-là.
Défensivement, l’Olympique lyonnais a également connu quelques soucis, principalement suite à des étourderies et à des égarements (combien de ballons perdus devant la surface…) mais aussi sur les transitions adverses durant le premier acte. Le double pivot Tolisso - Matić a été transpercé à plusieurs reprises par les milieux adverses, provoquant des situations d'un contre un pour les défenseurs. Il est vrai qu’avec un élément de moins par rapport aux animations précédentes, l’entrejeu est un peu plus dégarni. Du mieux après le repos, peut-être car les excentrés ont mieux couvert lorsqu’ils se trouvaient à l’opposé de l’action, se situant plus à l’intérieur.
Point certainement le plus à travailler pour la suite dans cette configuration, la relation entre les deux attaquants. Elle n’a quasiment pas existé, que ce soit entre Enzo Molebé et Gift Orban, ou entre Lepenant et Perret. Mis en place pour préparer un duo Alexandre Lacazette - Georges Mikautadze faisant saliver, le 4-4-2 nécessite deux joueurs complémentaires, dans les combinaisons, les appels… Sur ce sujet, les quatre garçons alignés vendredi ont encore du chemin à faire, même si pour Lepenant, il s’agissait plutôt d’un dépannage en l’absence d’Ernest Nuamah. Notons toutefois qu’ils se sont tous employés à gêner la relance et à faire le repli défensif, ce qui est mieux que rien.
Nous avons aussi observé quelques détails intéressants, comme les accélérations de Malick Fofana, toujours aussi dévastatrices sur le côté, ou encore les performances solides d’Abner et de Clinton Mata chez les latéraux, ainsi que celle de Chaïm El Djebali comme milieu droit. Les ajustements du matin même sur les coups de pied arrêtés ont porté leur fruit sur le corner victorieux de Tolisso, et l’OL a eu la volonté de repartir de là avec une victoire. Des enseignements à retenir de ce duel contre le WSG Tirol donc, mais après seulement quinze jours de préparation, il est évidemment bien trop tôt pour tirer des conclusions définitives.
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