Alain Bauderon : “Les grands attaquants qui viennent défendre, ça m’insupporte” | OneFootball

« Je ne comprends plus pourquoi tous les défenseurs se mettent dans la surface de réparation, notamment quand il y a des joueurs adverses qui sont à l’extérieur. Plus vous avez de joueurs dans la surface de réparation, plus c’est difficile à défendre, plus vous pouvez faire une faute. Alors que si vous en sortez un peu, ça sera beaucoup plus lisible. Le Mexique a tenté quelque chose qu’on voit très peu lors d’une Coupe du Monde : sur les corners défensifs, ils mettaient trois joueurs à vocation offensive à hauteur de la ligne médiane. Les deux ailiers et l’attaquant. Donc forcément, vous sortez des joueurs adverses de votre surface de réparation. Vous rajoutez le tireur d’ailleurs, donc vous êtes forcément en supériorité numérique pour défendre… je ne vois pas pourquoi on ne le voit pas plus. Que le coup franc adverse soit bien travaillé d’accord, mais c’est une question de lisibilité de l’action de la part des défenseurs bordelais. On voit bien qu’il y a un joueur adverse à l’extérieur. Pourquoi toujours s’attendre à un centre… Pourquoi Emeric Depussay par exemple ne s’occupe pas de ce joueur-là, comme ça, ça les pousse à frapper… On aurait pu être au marquage du gars qui marque… Je veux bien qu’on fasse défendre Carroll et Beugre, mais ce sont des attaquants. On a des joueurs défensifs pour prendre des ballons de la tête : Ranem, Louveau, Yambéré… Les grands attaquants qui viennent défendre, ça m’insupporte, mais bon, c’est comme ça ».

« Déjà, les consignes du coach, et je peux l’affirmer, c’est aussi qu’Andy Carroll et Etienne Beugre viennent défendre. Donc vos deux attaquants de pointe sont en défense. Ils le font bien parce qu’ils prennent beaucoup de ballons sur les coups de pied arrêtés. Si vous ne compensez pas ces deux-là, que vous n’en mettez pas un ou deux devant, bon… Mais sur ce coup-là, le coup-franc est travaillé, parce qu’il est hyper bien dosé. Et on défend avec les mains dans le dos aussi. Les défenseurs, au-delà du mauvais choix de placement, se sentent pénalisés. On l’a souvent dit avec Nassim Ranem, et les bras ça sert à l’équilibre du corps, pour les têtes, la course, les appels… Mais aujourd’hui on est agglutinés, et je pense que c’est aussi une volonté des coaches, pour créer de la densité ».

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