Amiens SC : « Les gens s’attendent à quoi avec l’équipe qu’on a ? », Antoine Leautey demande l’aide du public ! | OneFootball

Amiens SC : « Les gens s’attendent à quoi avec l’équipe qu’on a ? », Antoine Leautey demande l’aide du public ! | OneFootball

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·27 Februari 2025

Amiens SC : « Les gens s’attendent à quoi avec l’équipe qu’on a ? », Antoine Leautey demande l’aide du public !

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Malade la semaine dernière, Antoine Leautey a tout de même pu tenir sa place et même jouer les pompiers de service lors du match nul de l’Amiens SC à Rodez (1-1). Avant Metz, le co-meilleur buteur du club ne nie pas les difficultés actuelles, conscient que l’effectif s’est affaibli au cours de la saison. Et pour s’en sortir, il en appelle au soutien d’un public dont il ne comprend pas forcément la bouderie. Entretien.

Antoine, on imagine que le match nul à Rodez, qui a permis de stopper l’hémorragie de défaites, a fait beaucoup de bien au groupe…

Je pense qu’on prend conscience que, jusqu’à la dernière journée, ça va être dur. On va se battre. Ce n’est pas comme les années précédentes, où on était un peu plus solide. On sent qu’on est un peu plus fragile. Sur ce match, on a quand même subi pas mal de situations en deuxième période, mais on a fait preuve de beaucoup de courage et de solidité. C’était important de prendre un point. Comme on l’a dit, à partir de maintenant, chaque point, chaque duel va être important pour se maintenir.


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Le coach a fait beaucoup de changements sur ce match. Avez-vous été surpris ?

Je pense qu’il fallait changer quelque chose. Je pense qu’on manque de solidité défensive, et ce n’est pas que les défenseurs. Ça part aussi de nous offensivement. Donc, je pense qu’il fallait changer quelque chose. Contre Grenoble, on n’a vraiment pas été bons. Malgré notre bon début de match. Des fois, comme on dit, ça se joue à des détails. Sur ce match-là, on marque le premier but et on n’a pas su relever la tête après le premier but. Je pense que c’est notre problème cette année. Dès qu’on prend un but, on s’effondre. Et pourtant, c’est le mot d’ordre. Quoi qu’il arrive, même si on prend un but jusqu’à la 93ème, 95ème, ce n’est jamais fini, surtout en Ligue 2.

On parle beaucoup de naïveté depuis quelques matches. Si on vous écoute, il manque aussi d’un esprit de révolte au sein du groupe…

Je pense qu’on doit faire preuve d’un peu plus d’expérience, même si on n’en a pas beaucoup. Contre Grenoble, le début de match ne reflète pas le score. Ce ne sont pas des actions menées. On ne se fait pas dominer de A à Z et on prend les buts. On fait preuve de beaucoup de naïveté. Je pense qu’il faut qu’on soit plus intelligent. On manque de malice, clairement. Hormis les grosses équipes qui surdominent le championnat ou qui sont au-dessus, ça joue vraiment sur des détails la plupart du temps.

Cette année, on n’a pas l’équipe pour jouer le haut de tableau sur une saison complète, c’est clair et net.

On ne se rend pas compte à quel point un championnat peut basculer sur des détails. La saison dernière, je pense que si on gagne au lieu de perdre 3-2 contre Pau, on n’a pas la même fin de championnat. Cette année, on n’a pas l’équipe pour jouer le haut de tableau sur une saison complète, c’est clair et net. Parce qu’on n’est pas assez réguliers, pas assez performants à tous les matches. Par contre, on aurait pu mieux gérer certaines situations et on serait déjà maintenu. Il va falloir être solide les dix derniers matchs parce que pour se maintenir, c’est important.

D’où l’importance du point pris à Rodez, qui empêche aussi un concurrent direct d’en prendre deux supplémentaires.

C’est ça. Chaque point est important, il ne faut rien négliger. Il faut que les gens se mettent dans la tête qu’on ne joue pas le haut de tableau. Il faut que les supporters soient derrière nous parce qu’avec la jeunesse qu’on a, si tout le monde baisse la tête…On a vraiment besoin de soutien cette année.

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Comment expliquez-vous ce contexte particulier à la Licorne depuis le début de saison ?

Honnêtement, je préfère jouer dans un stade comme au début de saison. Comme ma première année ou même au début de la saison dernière. C’est vrai que cette année, je trouve que c’est plutôt calme, c’est silencieux. Je ne sais pas pourquoi. Si on avait l’équipe de l’année dernière, avec certaines performances qu’on peut faire cette année, je comprendrais. Les gens s’attendent à quoi avec l’équipe qu’on a ? On a une équipe avec beaucoup de joueurs, avec beaucoup de qualité, mais on manque d’expérience. On ne va pas jouer au tableau avec l’équipe qu’on a. Et ce n’est pas en nous sifflant…

Amiens, ce n’est pas un club de Ligue 1. Amiens, c’est un club de Ligue 2 et c’est un club qui doit d’abord se maintenir en Ligue 2.

On a des jeunes joueurs, ils ont besoin d’encouragement. Je ne comprends pas. On donne tout ce qu’on a et on a besoin de leur soutien pour pouvoir accrocher, comme on le dit, certains points, certaines victoires. Je peux comprendre leur déception, qui remonte à la descente Covid. Mais comme je l’ai toujours dit, pour moi, Amiens, ce n’est pas un club de Ligue 1. Amiens, c’est un club de Ligue 2 et c’est un club qui doit d’abord se maintenir en Ligue 2. Quand on voit qu’une équipe comme Caen, avec son effectif, qui est dernière, on a de la chance d’être à notre place à l’heure actuelle.

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Ce ne sont peut-être pas les joueurs qui sont sifflés mais plutôt la politique sportive du club. Vous avez vous-même dit que vous n’avez plus une équipe pour jouer le haut de tableau. C’est ce qui peut agacer les supporters.

Je ne suis pas dans les finances du club, mais si la direction fait ça, c’est qu’il y a bien des raisons. Je pense que les supporters sont bien contents qu’on ne fasse pas une Sochaux, une Bordeaux. Après, je pense qu’il y a un juste milieu à avoir. On a de la chance d’être dans un club comme Amiens où les finances sont saines, je pense. Alors oui, il y a beaucoup de départs, c’est un club qui fait beaucoup de trading, mais c’est la politique du club depuis un moment. Ce n’est pas en sifflant maintenant que demain ça va changer les choses. Finissons la saison, après on va s’asseoir autour d’une table et on parlera. Là, on a besoin de soutien avant tout. C’est ma vision des choses.

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Maxime Le Pihif/Icon Sport

Comment avez-vous vécu cette saison avec beaucoup de départs de joueurs cadres depuis l’été dernier ?

J’ai l’impression que ce sont deux saisons en une. C’est vrai, je pense que je ne m’attendais pas à autant de départs en janvier honnêtement. On sait très bien avec les droits de TV, comment ça se passe un peu maintenant. Il y a beaucoup de clubs dans le dur financièrement et ça se trouve à la fin de saison, certains vont descendre administrativement. Le plus important c’était de sauver les meubles, entre guillemets. C’est à nous de nous adapter, on est des professionnels. Il ne faut pas trop qu’on s’occupe de ça même si c’est vrai qu’on a perdu pas mal de joueurs très importants, surtout défensivement. C’est aussi à nous de bien accueillir les nouveaux. Aux supporters aussi et je ne sais pas si les siffler directement va les aider.

Ces nombreux départs ont-ils amené une réflexion sur votre avenir cet hiver, sachant qu’il y avait l’intérêt de clubs turcs ?

J’aurais pu partir cet été, je n’ai pas voulu, j’aurais pu partir cet hiver, je n’ai pas voulu. Si je pars, comme je l’ai toujours dit, c’est pour un club et un projet. Je me sens bien à Amiens. Comme je l’ai toujours dit, il ne faut pas croire que l’herbe est plus verte ailleurs. On verra cet été. En tout cas, je ne choisis pas ma carrière en fonction des autres joueurs qui restent ou qui partent. Chacun a sa carrière, chacun a sa ligne directive et moi, j’ai la mienne. Pour l’instant, je suis bien ici.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport

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