Stade Rennais Online
·7 Februari 2025
Stade Rennais Online
·7 Februari 2025
Une semaine après son intronisation, Habib Beye s'est longuement étendu sur le projet de jeu qu'il entendait développer à Rennes « L'équipe, dans le projet de jeu ». C'est (…)
Une semaine après son intronisation, Habib Beye s’est longuement étendu sur le projet de jeu qu’il entendait développer à Rennes
« L’équipe, dans le projet de jeu ». C’est par une phrase répétée aux joueurs que le nouveau coach a souhaité matérialisée l’un de ses premiers principes : concerner tout de le monde. « Pas de sparing-partner » assure Beye qui avait déjà annoncé la couleur en arrivant vendredi dernier : les compteurs sont remis à zéro, et pour tout le monde.
Le Stade rennais a depuis enrôle six nouveaux joueurs, onze au total durant ce mercato hivernal d’envergure, un mercato estival anticipé. Parmi eux se distingueront très prochainement des cadres intégrant un conseil des sages en cours de constitution, mais dans lequel siègera Adrien Truffert, capitaine maintenu. La gestion des hommes semble être pour Beye un point important, le projet de jeu également.
Habib Beye et son staff n’ont eux que 48h pour préparer Strasbourg (1-0), et c’est dans l’urgence qu’ils ont opté pour un maintien dans le système familier aux joueurs, avec toutefois une consigne visant à répondre au point fort de l’adversaire.
« Vous avez pu voir que ce que j’aime comme coach, c’est l’adaptabilité de mes joueurs à gérer une situation précis », développe le technicien. « Le football est tellement différent aujourd’hui, les systèmes sont constamment en mouvement qu’on est obligés de faire preuve d’adaptation. Quand on parle d’asymétrie, quand on a par exemple deux pistons très haut, un dans une logique d’être plus bas que celui de l’autre côté, si vous êtes fixés par la ligne offensive de l’adversaire, vous êtes obligés de réagir. »
« Je veux une adaptabilité constante de mon effectif, être capable de muer d’un système à 4, dans notre animation, et je ne parle pas de système, et qu’on soit en capacité demain de mettre les deux pistons plus haut pour être capables de gêner l’adversaire, une incertitude sur notre système en haut. Par exemple c’était très présent sur les 20 premières minutes contre Strasbourg, mais ça demande de la répétition. » développe t-il.
Baladée d’un système à 4 à un système à 3 sous Julien Stéphan, l’équipe rennaise avait opté sous Jorge Sampaoli pour une opacité et une prise de risques minimum, l’Argentin ayant focalisé son travail sur un bloc défensif à retrouver. Dans les faits, Rennes concédait beaucoup moins d’occasions, mais commettait encore des erreurs lui coutant des points.
Beye affirme lui ne pas avoir retrouvé de joueurs bridés dans leur prise d’initiative. « Non, j’ai vu des joueurs qui attendaient que je les guide, qui attendaient quelque chose de moi. Je leur ai dit, tous les outils pour notre expression collective, on va vous les donner. » Et le coach de développer.
« Pourquoi est-ce qu’on doit aller vite dans l’exploitation de la largeur ? Pour donner du temps à nos excentrés, et que la situation soit une situation où il y a au minimum un un contre un. Si vous donnez une opportunité de un contre un à Ludovic Blas, 90% du temps il va se passer quelque chose. (il fait la même analogie avec Kalimuendo et Olaigbe, ndlr). C’est notre objectif : on doit mettre en avant nos valeurs. C’est la même chose avec un défenseur central. Si on lui donne le ballon très vite, il a du temps pour jouer. », souligne Beye.
Si le nouvel entraineur ne se fixe aucune limite dans les profils à aligner ensemble (« Trois attaquants ? Je peux même en mettre six, de temps en temps », sourit-il), il entend être « un entraineur qui considère le football par cette imposition offensive ». « Plus on peut mettre de joueurs dans une position dynamique qui va à un moment donné fixer l’adversaire, plus on le fera ».
Et pour cela, Beye souhaite retrouver « un niveau de maitrise plus bas pour maintenir cette position offensive. Dès qu’on perd de la maitrise du jeu sur la première relance, on est obligés de faire redescendre des joueurs pour recréer cette maitrise là ». Il est donc à prévoir que le milieu de terrain retrouve un rôle plus protagoniste dans la construction du jeu, ce que le SRFC de Sampaoli avait perdu. L’apport de Seko Fofana dans ce domaine sera déterminant, notamment.
« On construit cette identité du Stade rennais. Elle doit être forte, incarnée par les joueurs. Et les joueurs répondent favorablement à cette demande », avance Beye, prudent. « On a pu essayer d’alimenter ça cette semaine, tout en étant pas dans l’euphorie du résultat. On est très conscients de la performance, du chemin qu’il nous reste à faire, et de l’identité qu’on veut donner à cette équipe, et on sait que ça ne se fera pas en 5 jours. Mais la réponse des joueurs en 48h a été supérieure à celle que je pensais. On gagne du temps ».
Et avec 14 matchs avant la fin de saison, sorti de la zone rouge temporairement, Rennes n’a plus de temps à perdre.
Langsung
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