Entretien - Celal Bozkurt (Bourgoin-Jallieu) : "Je veux être un tueur et montrer ce que je vaux" | OneFootball

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·3 Januari 2025

Entretien - Celal Bozkurt (Bourgoin-Jallieu) : "Je veux être un tueur et montrer ce que je vaux"

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Un homme désormais au centre de l’actualité. Auteur d’une performance remarquée le 21 décembre dernier en 32e de finale de la Coupe de France contre Martigues (4-1), Celal Bozkurt a décidé de marquer les esprits cette saison. Auteur de neuf buts en neuf matchs de National 3, l’attaquant entend bien permettre à Bourgoin-Jallieu de retrouver le championnat de National 2… et pourquoi pas faire chuter l’Olympique Lyonnais (L1) en seizièmes de finale de la Coupe de France (15/01). Entretien avec un offensif de 26 ans au parcours peu commun.

Celal, comment te sens-tu en cette trêve hivernale ?


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Je me suis bien préparé cette année, comparé à la dernière lors de laquelle j’ai eu quelques difficultés. Je n’ai pas voulu réaliser les mêmes erreurs que la saison dernière avec mon entorse au genou. J’ai pris le temps de me préparer pour avoir le moins de blessure possible. Pour le moment, tout se passe bien. Je n’ai eu aucun pépin physique, si ce ne sont de légers sans gravités. Sur ce début de saison, tout va comme je l’ai souhaité, on va dire.

Tu as brillé en 32e de finale de la Coupe de France face à Martigues (4-1), avec un doublé, qu’as-tu ressenti ?

On savait que c’était une Ligue 2 en difficulté. On l’a vu. Mais cela restait quand même un club professionnel. On ne les prenait pas à la légère, même si on savait qu’ils étaient dans le dur et qu’on pouvait faire quelque chose. Ça a payé. On s’est tous donnés à fond. J’ai essayé de faire mon match. Comme on a pu le voir, on a été efficaces dans les deux surfaces et on a réussi à se hisser au prochain tour.

À 26 ans, tu es propulsé devant les projecteurs, qu’est-ce que cela te fait ?

Plaisir ! C’est que je bosse bien et que je rends fier les gens. Il faut que je continue, en faisant encore plus. En deuxième partie de saison, il faut que je fasse davantage. Je veux vraiment montrer qui je suis. Je pouvais faire mieux en première partie de saison. Je suis content, mais je peux toujours mieux faire.

L’euphorie est-elle retombée ?

Pour ma part, elle est tombée (rires). Une fois que t’as passé cette étape, il faut passer à autre chose. Il y a le championnat et les seizièmes de finale contre l’Olympique Lyonnais (L1). Beaucoup de monde pense à ce match. On va essayer de faire une grosse rencontre en Coupe, tout en essayant de faire un match accompli en championnat (ndlr : à Espaly, samedi 11 janvier pour le compte de la 12e journée).

Dans les prochains jours, vous allez recevoir l’OL à Pierre Rajon pour une place en 8es de finale de la Coupe de France, mais surtout pour un nouvel exploit…

Je vois cela comme une récompense. Que ce soit pour les joueurs ou le club. Pour la ville aussi. C’est historique. On peut également jouer à domicile à ce stade de la compétition. Ce ne sont pas toutes les équipes de National 2 ou National 3 qui y parviennent en Coupe de France. C’est déjà une récompense. On sait que Lyon n’est pas une petite équipe. Mais bon, on sait comment fonctionne la Coupe. On va se donner à fond, plus encore que contre Martigues. Si on joue comme contre Martigues, je ne pense pas que cela va passer. Il va falloir en donner un peu plus. Il va falloir convertir chacune de nos occasions et être solide défensivement.

Il s’agira d’un derby en plus, avec une attente particulière de la part des supporters ?

Oui ! On le voit déjà sur les réseaux sociaux. Des deux côtés. Il y en a qui nous disent qu’ils croient en nous pour réaliser une grosse surprise. Les supporters Lyonnais, eux, disent qu’on va se faire froisser (rires). Mais on ne sait pas. Le ballon est rond et peut rentrer dans une cage comme dans l’autre. Ce sont des humains, comme nous.

"L’objectif, c’est la montée. C’est ça ou rien"

Tu vis ta deuxième saison à Bourgoin-Jallieu, pourquoi être venu ici ?

J’étais à Châteauroux mais je n’ai pas été prolongé. J’ai eu des propositions qui ne me plaisaient pas trop. Pourquoi avoir signé ici ? Pour de nombreuses raisons. Tout était aligné pour que je rejoigne Bourgoin à ce moment de ma carrière. J’ai également souhaité me rapprocher de ma famille pour une période avant de potentiellement repartir. À Châteauroux, même si je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, j’ai énormément appris. Que ce soit dans le football ou humainement. C’était ma première année en National et National 3. Avant, j’étais dans un « petit club », l’ES Tarentaise (R3) où je m’entrainais deux fois par semaine. J’ai décidé de trouver un club qui allait avoir confiance en moi en me donnant du temps de jeu.

Justement, comment as-tu vécu ton départ de Châteauroux ?

Il n’y a pas eu trop de mauvais côtés. Je n’ai pas de regrets. Ce n’était que ma première année. C’était de l’apprentissage. Je me suis entraîné à fond avec les deux équipes. Sans tricher. Et cela m’a mené où je suis aujourd’hui, à Bourgoin.

Tu marches sur l’eau en cette saison, avec 9 buts en 9 matchs de National 3…

Je ressors d’une année particulière avec mon début de saison gâché par ma blessure. Par la suite, j’ai rejoué avec la peur de me reblesser au niveau du genou. Malgré tout, j’avais inscrit neuf buts en loupant trois mois. Cette année, on s’est parlés avec le coach et on s’est fixés des objectifs. Premièrement, de ne pas me blesser et de travailler dessus. Deuxièmement, avant la trêve on s’était fixés la barre des 10 buts à minima. J’y suis arrivé. Je voulais être un tueur et montrer ce que je valais comparé à ma première saison au FCBJ.

Sur quels points souhaites-tu t’améliorer ?

Je suis quelqu’un qui aime trop presser (rires). Il faut que je me calme. Je trouve que j’use un peu trop ma batterie sur le moment. Je vais devoir réussir à mieux me gérer. Niveau finition, je pense qu’il n’y a pas trop de problèmes même si on peut toujours mieux faire. Je veux surtout m’améliorer mentalement. Dans un match, si je ne marque pas, je sais que je ne serais pas bien. Mais il faut que je donne tout ce que j’ai, quoi qu’il arrive. Si je ne marque pas, je peux me frustrer et sortir de mon match.

Vous n’êtes qu’à un petit point de la première place en N3, dans une poule ultra-serrée, comment voyez-vous la suite du championnat ?

On n’a qu’un point de retard sur le premier malgré les cadeaux que nous avons fait aux adversaires. Donner des points aussi bêtement, cela nous a fait chier. Mais c’est le football, c’est comme ça. On apprend de nos erreurs. Concernant la deuxième partie de saison, le championnat va réellement commencer. Je trouve que c’est mieux de ne pas être premier plutôt que d’être le chassé. Le premier a le plus de pression. À partir de maintenant, il ne faudra faire aucun cadeau et être à fond jusqu’à la fin de saison si on veut monter en National 2.

C’était l’objectif défini en début de saison par la direction ?

Le président nous l’a directement fait savoir. L’objectif, c’est la montée. C’est ça ou rien. Tout le monde l’a compris. Cette année, on joue la remontée en National 2. La Coupe de France, c’est une récompense pour nous. C’est notre petit plaisir mais cela ne sert à rien d’entrer sur le terrain et de se dire : « Putain, on a perdu contre eux ». On sait qu’ils sont meilleurs que nous. On n’a plus rien à perdre. Il va falloir kiffer. J’ai déjà vécu ce moment-là avec Châteauroux (face au PSG en janvier 2023, défaite 1-3). Il faut que ce soit pareil. Le stade va être plein, tout le monde va être là. Ce n’est que du bonheur.

Comment trouves-tu le niveau de la poule cette saison ?

Franchement, ce n’est pas la poule qui m’a le plus impressionné. Tout le monde peut perdre contre tout le monde. Ce championnat est dur à comprendre. L’année dernière, il n’y avait que deux clubs qui bataillaient pour jouer la montée. Cette année, du premier au cinquième, tout le monde joue la montée. C’est une poule un peu bizarre.

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