Ligue 1 : Combien gagnent les arbitres ? | OneFootball

Les arbitres de Ligue 1 touchent aujourd’hui des salaires plus confortables qu’auparavant, fruit d’une professionnalisation entamée en 2016. Mais leurs revenus restent encore loin, très loin, de ceux des joueurs et entraîneurs.

Depuis près de 10 ans, la Fédération française de football (FFF) et la LFP ont œuvré à revaloriser le statut des arbitres professionnels. Le virage s’est opéré en 2016 avec un plan de professionnalisation complet, axé sur une meilleure préparation physique, des stages réguliers… et une nette augmentation des salaires.

Les arbitres « élite » sont ainsi passés d’un revenu annuel moyen de 83 000 € à 128 000 € dès la première année de mise en œuvre. Une avancée significative, mais encore loin des standards des grands championnats européens. En Espagne par exemple, les arbitres peuvent percevoir jusqu’à 260 000 € par an, contre environ 160 000 € en moyenne en France, tous frais compris.

Combien gagne un arbitre de Ligue 1 en 2025 ?

Les revenus des arbitres français sont aujourd’hui structurés en plusieurs volets. Selon le protocole signé entre la FFF, la LFP et le SAFE (syndicat des arbitres), la rémunération mensuelle comprend :

Ce qui fait, en moyenne, près de 160 000 € par an pour un arbitre de Ligue 1. Ce chiffre peut monter sensiblement pour ceux qui officient régulièrement en coupes d’Europe. En Ligue 2, la rémunération est bien inférieure : 2 165 € de préparation mensuelle et 1 814 € par match.

Un équilibre fragile dans un contexte économique tendu

Si les arbitres ont obtenu une reconnaissance salariale, ce progrès n’est pas sans fragilité. Avec les incertitudes liées aux droits TV et les finances des clubs au bord de l’asphyxie, la LFP a récemment sollicité une aide de 10 M€ par an sur deux saisons auprès de la FFF pour financer l’arbitrage professionnel. La mise en place du VAR en Ligue 2 (3,5 M€) sera également à la charge de la Fédération.

Olivier Lamarre, porte-parole du SAFE, veut rester confiant : « Nous avons progressé, même si nous restons derrière nos voisins. En Espagne, Allemagne ou Italie, les arbitres sont mieux payés. Mais nous sommes reconnus parmi les meilleurs au monde, et c’est logique d’aspirer à ce niveau. »

Il souligne également l’écart de perception : « Certains dirigeants pensent que nos salaires sont mensuels alors qu’ils sont annuels. Cela en dit long sur la reconnaissance encore partielle de notre rôle dans ce sport. »

Des arbitres bien rémunérés, mais encore loin des joueurs pour l'heure.

Source : L'Équipe