PSG : une ex-assistante d'Al-Khelaïfi règle ses comptes aux prud’hommes ! | OneFootball

Le tribunal des prud'hommes a accueilli une audience un peu particulière ce jeudi avec une ancienne assistante de Nasser Al-Khelaïfi chez BeIN Sports, qui attaque son ancien employeur et a réglé ses comptes.

Ce jeudi, les prud’hommes de Paris ont été le théâtre d’un règlement de comptes inattendu entre Myriam (prénom modifié par le Parisien qui relate l'audience), ancienne assistante de Nasser Al-Khelaïfi, et son ex-employeur, BeIN Sports. Après près de dix ans de service auprès du patron du PSG, cette salariée licenciée en février 2022 dénonce un licenciement sans cause réelle ni sérieuse et réclame des dommages et intérêts pour des conditions de travail qu’elle décrit comme extrêmes.

Une charge de travail épouvantable

Embauchée comme assistante de direction, Myriam gravit rapidement les échelons jusqu’à devenir, selon elle, l’assistante personnelle de Nasser Al-Khelaïfi. « Nasser était très exigeant. J’étais dévouée corps et âme, j’aimais mon travail », confie-t-elle aux juges. Elle évoque un quotidien de l’ombre, au service exclusif du dirigeant : gestion de l’agenda, traduction de documents, organisation de séminaires, coordination des antennes de Doha, Londres, Los Angeles… tout cela depuis Boulogne-Billancourt.

Son avocat, Me Grégory Lévy, dénonce une charge de travail « épouvantable » et affirme que sa cliente effectuait le travail de « quatre personnes », avec des journées s’étendant « 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 ». À l’appui, 1 900 heures supplémentaires en 2021 et des milliers de messages reconstitués sur WhatsApp et par mail.

« No more babies » à son retour de congé maternité

Mais au cœur de l’audience, une autre affaire plus sensible : la maternité. En 2018, Myriam tombe enceinte et continue à travailler jusqu’à une semaine de son accouchement. À son retour, elle affirme avoir trouvé un mot sur son bureau : « No more babies ». « Je n’ai pas réussi à avoir d’autre enfant », lâche-t-elle, émue. Un épisode lourd de conséquences personnelles, nié en bloc par la défense.

En 2020, Myriam s’effondre : arrêt maladie prolongé pour dépression et surmenage. À son retour en 2022, elle découvre un nouveau poste vide, sans fonctions claires. « On lui propose d’organiser la loterie du PSG et les petits-déjeuners », dénonce son avocat, qui parle de harcèlement moral et de rétrogradation. De son côté, Me Charles Mathieu, pour BeIN Sports, accuse la plaignante de « demandes astronomiques sans pièce » et rappelle que les dirigeants du PSG sont « des gens qui se comportent bien ». Verdict attendu en juillet.

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