Le Journal du Real
·19 Februari 2025
Real Madrid – Manchester City : la saison des madrilènes se joue dès ce soir
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Le Journal du Real
·19 Februari 2025
Nous voici bientôt arrivées à la fin de ce chapitre. Une énième ligne de cet ouvrage traitant de ce derbi contemporain opposant Real Madrid à Manchester City. Mais, à la différence des précédents face-à-faces, celui-ci se déroule dès le mois de février, dès les barrages de ce néo-format de Ligue des champions.
À la suite de la première phase de cette double confrontation remportée 2-3 par les Madrilènes, le dénouement de cette pièce aura lieu à 21 heures au cœur du Santiago Bernabéu. Pile, les Merengues maintiennent leur avance et restent dans la course au trophée. Face, des Citizens dos au mur renversent la situation avant d’éliminer les locaux, une première pour Los Blancos depuis 2019.
Pourtant, fort d’un pedigree non loin de l’exceptionnel, rares se sont avérées les fois durant lesquelles Pep Guardiola est parvenu à se relever après une défaite à l’allée. Et en dépit d’une rencontre contrôlée jusqu’à la quatre-vingt-dixième minute, Manchester City se trouve bel et bien ancré au sein d’une situation plus que périlleuse. Mais finalement, cela ne se manifeste vraiment surprenant de leur part.
En 2025, à l’exception de Bruges, toutes compétitions confondues, les Skyblues ont toujours perdu face à des équipes engagées en Champions League. Pire, sur leurs six dernières confrontations européennes, les coéquipiers d’Ederson comptabilisent une moyenne de 2,8 buts encaissés par match. Ajoutez à cela les absences de longue date de Rodri ainsi qu’Oscar Bobb, couplées aux récentes d’Akanji mais aussi Grealish, et le défi qui attend les Anglais s’avère immense.
Au sud du continent, dès lors situé sur leur petit nuage depuis ce triomphe en apothéose, la rude réalité du championnat a ramené les Merengues sur terre. Car oui, ce succès s’identifie en réalité comme un arbre camouflant une forêt de contre-performances. Cette première place du championnat ibérique, délaissée à leur antagoniste barcelonais, telle une illustration de ce constat. Certes, les polémiques arbitrales rentrent dans la danse, mais au final, les statistiques conversent d’elles-mêmes.
L’on parle ici de deux victoires sur leurs cinq précédentes rencontres toutes compétitions confondues, accompagné d’une balance de but marqué et encaissés quasi égal. Une dynamique, vous l’aurez compris, partiellement contrastée à Madrid, Carlo Ancelotti pouvant tout de même compter sur deux retours de taille, en la personne des centraux Rudiger mais aussi d’Alaba. Et si l’infirmerie se désengorge petit à petit, le secteur défensif restera néanmoins dépeuplé des Militao, Carvajal, ou encore Vazquez.
« 1% ». Un chiffre minime, représentant selon Guardiola « la chance pour nous (Manchester City) de gagner au Bernabeu ». Il s’agit d’une exagération de la part du technicien espagnol, qui reflète tout de même la « dure réalité » que traversent les citizens. Toutefois, conscient ne s’oppose nécessairement à abnégation, ce dernier prévenant ses adversaires du soir : « tant qu’il y aura cette opportunité, nous la saisirons ».
D’ailleurs, comme évoqué antérieurement, chez eux, les Skyblues ont délivré une bonne copie, presque excellente. Alors pourquoi changer les stylos ayant failli écrire les lignes de la victoire face aux Madrilènes ? Une approche qui justifie un onze de départ, qui devrait se manifester identique à celui aligné la semaine dernière, à l’exception des blessés remplacés par Lewis et Foden. Éliminé de toutes les coupes nationales, loin derrière en championnat, ce match retour apparaît comme l’unique chance pour City d’éviter une saison blanche.
« Match divertissant, compliqué, difficile ». Que dire de plus. Ces trois adjectifs, énoncés par Don Carlo, résument à merveille la nature du défi que rencontrera dans une poignée d’heures le Real Madrid. Et même si les Merengues « pensent avoir un petit avantage « , le technicien italien ne s’en détrompe pas : ses hommes devront réaliser une performance à la hauteur du » match aller, qui s’est bien passé ».
Une posture de favoris, de chasseur chassé, complexe à gérer, nécessitant ainsi des certitudes, au détriment des récents balbutiements, notamment défensivement parlant. Comme remède à ce syndrome, aussitôt revenu, le patron Rudiger devrait débuter à la place d’un Tchouaméni revigoré. Les feux semblent désormais plus que jamais au vert. Alors, au Real Madrid de ne déroger à leur légende en poursuivant la plus importante des courses au trophée, qui pourrait les mener tout droit vers une saison historique.