Romain Molina s'attaque à l'ASSE et ses dirigeants | OneFootball

En préambule, Molina rappelle que le club a été racheté par un groupe sérieux, solide financièrement qui s'appuie sur des dirigeants qualifiés (Ivan Gazidis, Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld). Il met également en avant l'investissement financier important réalisé cet été sur le marché des transferts (22.1M€), 8e plus fort investissement de la division au même niveau que le LOSC (23M€) ou que l'OGC Nice (20.2M€).

Comment expliquer donc les difficultés actuelles du club ? Le journaliste pointe en premier lieu le mercato d'hiver "cataclysmique" du club avec des "dossiers très mal gérés". Autre reproche formulé, le flou qui entoure la direction du club avec deux triumvirats : Gazidis, Fahmy, Rosenfeld d'un côté et Soucasse, Rustem, Perrin de l'autre. Même si du côté des dirigeants on insiste en off sur cette méthode de direction "classique" dans les grands clubs. L'absence au quotidien du président Ivan Gazidis est pointée du doigt une nouvelle fois, même si ses deux acolytes sont présents plus régulièrement à Saint-Étienne. Un point duquel découle un autre. En prenant les commandes du club, les dirigeants de Kilmer Sports Ventures ont fait le choix de laisser tout le monde en place, conservant ainsi les clans qui ont prospéré durant de longues années à L'Etrat avec d'un côté les pros Roland Romeyer et de l'autre les pros Bernard Caïazzo. Au cours des dernières saisons, un troisième clan plus orienté vers le triumvirat Soucasse, Perrin, Rustem a même vu le jour : "Tout le milieu du football français sait très bien que l'AS Saint-Étienne était gangrénée par des luttes de clans terribles. Symbolisées par la lutte intestine entre les deux propriétaires Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Ce qui fait que le club allait très mal" rappelle le journaliste.

Par la suite, ce dernier se penche sur le cas de Loïc Perrin, le Directeur sportif du club qui en prend pour son grade : "Loïc Perrin, légende du club, bravo pour sa carrière. C'est dur à dire parce que beaucoup vont rétorquer que c'est la légende des Verts donc beaucoup ne vont pas oser émettre la moindre voix. On va être réaliste, c'est tout sauf un directeur sportif. Tout le monde le sait dans le football français : les agents, les intermédiaires, les clubs. C'est quelqu'un qui ne connaît pas vraiment les dossiers, ce n'est pas le plus grand des bosseurs à ce niveau là, il n'a pas vraiment de réseau. Personne ne sait ce qu'il fait au poste de Directeur Sportif, sauf que c'est Loïc Perrin, il faut lui trouver un poste. Ce n'est pas lui rendre service, ce n'est pas rendre service au club. Tout le monde est au courant mais personne n'a le courage ou l'entrejambe de lui dire."

Pour Romain Molina, la plus grande erreur des dirigeants de KSV a été de penser qu'ils pourraient gérer Saint-Étienne comme Arsenal ou l'AC Milan. Des clubs mieux structurés, qui fonctionnaient, où la présence quotidienne n'était pas forcément nécessaire : "Je ne sais pas si c'est une faute d'égo ou autres. Ils n'étaient pas habitués à des clubs d'un autre niveau, d'un autre standing où les machines sont moins bien huilées. Comment veux-tu gérer un club de football qui était aussi problématique, alors que tu n'es pas là ?"