Si le LOSC « a raté la marche » contre Dortmund, Bruno Genesio juge la campagne européenne « très satisfaisante » | OneFootball

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·13 Maret 2025

Si le LOSC « a raté la marche » contre Dortmund, Bruno Genesio juge la campagne européenne « très satisfaisante »

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S’il regrette la manière avec l’équipe le LOSC a géré son huitième de finale retour de Ligue des Champions face à Dortmund (1-2), Bruno Genesio tire tout de même un bilan positif de l’épopée européenne de son équipe. Entretien.

Quel est votre sentiment après cette élimination et ce match que vous aviez pourtant pris par le bon bout avant une panne de courant général après le premier quart d’heure.

Je partage complètement votre analyse. D’abord, évidemment le sentiment c’est la déception d’être éliminé de cette compétition. La deuxième chose c’est quand même féliciter les joueurs pour ce parcours jusqu’à aujourd’hui, même si on aurait aimé le poursuivre. Troisième point, je pense qu’on a fait une bonne première mi-temps. On a fait un pressing assez haut, on a récupéré les ballons haut. On a concrétisé cette domination par une ouverture du score. Et puis, assez inexplicablement, on a eu 20-25 minutes en début de deuxième mi-temps où on a arrêté de jouer.


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Je pense qu’on a aussi, il faut quand même le dire, subi un pénalty très sévère qui est quand même déterminant.

Je pense qu’on a confondu vouloir gérer les situations et ne plus jouer. Au lieu de continuer à faire ce qu’on avait bien fait en première mi-temps, on a favorisé le pressing de Dortmund en jouant beaucoup à l’intérieur du jeu, en se compliquant un petit peu la tâche, alors qu’il y avait de la place encore pour les mettre en difficulté. Et puis, je pense qu’on a aussi, il faut quand même le dire, subi un pénalty très sévère qui est quand même déterminant. Même si sur la deuxième mi-temps, il n’y a pas que ça et que Dortmund a été bien meilleur que nous.

Comment expliquez-vous cette deuxième mi-temps ?

Je ne sais pas, il faudra revoir tout ça à froid. Je pense qu’on a été un peu pris par l’enjeu. On a voulu trop tôt dans le match se contenter de garder le score et on a arrêté de faire ce qu’on avait bien fait en première mi-temps, c’est-à-dire récupérer les ballons hauts, jouer dans la profondeur, attaquer beaucoup plus. Là, on s’est contenté de vouloir avoir de la maîtrise dans notre camp et on a favorisé le gros contre-pressing que Dortmund a fait à la perte et on leur a donné des situations pour être dangereux et on les a remis dans le match mentalement aussi. Est-ce que c’est l’enjeu ? Est-ce qu’il y avait un petit peu de fatigue ? En tout cas, c’est l’analyse que je fais à chaud de cette deuxième mi-temps.

Avez-vous le sentiment d’avoir été éliminé par un adversaire plus fort que vous sur la double confrontation ?

Plus fort, oui. Lorsque vous êtes battu sur deux matchs, c’est que l’équipe en face a été plus forte, même si elle a eu un bon coup de pouce, je pense.

Pensez-vous que la cadence infernale de votre équipe, vous en aviez parlé autour du match contre le PSG, peut expliquer la performance de votre équipe sur ce match ?

Oui, c’est possible aussi. Je ne sais pas, c’est toujours difficile d’évaluer ça. Mais c’est vrai qu’on était ce soir au 41ème ou au 42ème match, je ne sais plus exactement. Et peut-être que ça s’est senti un petit peu sur notre deuxième période. C’est possible, ça peut être une des explications. Mais je pense qu’il y avait aussi moyen en deuxième mi-temps, malgré ça, de faire mieux dans le jeu que ce qu’on a fait, notamment les 20-25 premières minutes.

Finalement, qu’est-ce qui vous a manqué pour intégrer le top 8 européen ?

Lorsque je regarde un peu les matchs passés, si je reprends tous les matchs de ces dernières années du LOSC, le dernier match à Troyes il y a deux ans, le dernier match contre Nice l’année dernière, le match contre Dunkerque en Coupe de France cette année, le match contre Aston Villa en quart de finale de Conférence League, on a du mal à franchir le dernier step dans des matchs où il faut peut-être un peu plus gérer les émotions. Et ça, ça s’appelle aussi l’expérience. Je pense que ce genre de match doit nous faire grandir dans ce domaine. Parce que je pense que c’est peut-être aussi en partie à cause de ça qu’on a perdu ce match.

Le LOSC n’était-il pas tout simplement pas au niveau pour franchir cette étape ?

Oui, on peut le dire, puisqu’on n’est pas qualifié dans le top 8. Mais je pense qu’on a montré quand même beaucoup de bonnes choses et que ce sont des matchs qui doivent nous faire grandir. Mais en deuxième mi-temps, ce que je regrette, c’est qu’on a récupéré, en début de deuxième mi-temps, 4-5 ballons qu’on aurait pu beaucoup mieux exploiter en jouant beaucoup plus simple et plus rapidement vers l’avant. Et on a voulu conserver le ballon, gérer. Alors que si on avait exploité les espaces qu’il y avait dans leur dos à ce moment-là, c’est eux qui auraient défendu un peu plus bas et nous qui aurions pu jouer ces deuxièmes ballons dans leur camp et à partir de là, s’installer dans une phase de maîtrise. Donc ça, ce sont des choses qu’on doit avoir conscience et sur lesquelles il faudra progresser pour l’avenir.

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Daniel Derajinski/Icon Sport

Comment pouvez-vous vous relever après cette désillusion ?

C’est le lot de tout le monde, de toutes les équipes de très haut niveau, savoir rebondir après un échec. Même si c’est un échec qui fait très mal, il faut être capable d’abord de le digérer, de le récupérer et de rebondir. On a un match dès samedi à 17 heures, grâce à une programmation que même l’intelligence artificielle n’aurait pas faite. Ça fait partie du football de haut niveau, d’être capable de se remobiliser, de rebondir après un échec, même si c’est une cuisante frustration et déception.

Quels souvenirs allez-vous garder de cette campagne européenne ?

Il y aura déjà ces matchs du mois d’août, qui étaient très difficiles et qu’on a réussi à passer, ce qui n’était déjà pas un exploit, mais une grande performance. Et puis, il y a tous les matchs de la phase de groupe. Je ne vais pas les réciter, mais le Real ici, l’Atletico à Madrid, la Juve ici, un match que j’avais beaucoup aimé, la maîtrise à Bologne aussi. C’est une équipe qui, on le voit en championnat italien, est une très bonne équipe. Et puis le dernier match ici pour la qualification en huitième contre Feyenoord.

Même si aujourd’hui, on est très marqués par l’élimination. Il faut savoir prendre du recul et analyser plus globalement le contenu de cette campagne européenne.

Donc beaucoup, beaucoup de bons souvenirs, de belles images, une belle image de l’équipe, de ce qu’on a montré dans cette compétition. Aussi beaucoup d’émotions partagées avec notre public, avec tous les gens qui nous suivent, avec vous aussi. Donc voilà, c’est ce que je vais garder. C’est aussi le moment de féliciter ce groupe, d’avoir fait cette campagne. Même si aujourd’hui, c’est sûr, on est très déçus, on est très marqués par l’élimination. Mais il faut aussi savoir de temps en temps, prendre du recul et analyser plus globalement le contenu de cette campagne européenne.

Malgré l’élimination, peut-on qualifier cette campagne européenne du LOSC d’historique ?

Historique, je ne sais pas, c’est peut-être un mot un peu trop fort. Mais en tout cas, je dirais très satisfaisante. Parce qu’encore une fois, quand on sort des barrages, ce n’est jamais simple. C’est ce qu’on a fait. Et ensuite, on avait eu un tirage, je pense, l’un des plus compliqués de tous avec le groupe de Paris. On a réussi à s’en sortir et à finir dans les huit premiers du classement. Ce qui n’était pas un exploit, mais quand même une grande performance vu les équipes qui luttaient avec nous. Et on a raté cette marche ce soir. Encore une fois, bien sûr qu’on est déçus. Mais il faut aussi juger toute cette campagne sur la globalité. Et elle est très satisfaisante. Mais lorsqu’on est footballeur de haut niveau ou entraîneur de haut niveau, on a toujours envie d’aller plus loin et on avait l’opportunité de le faire.Pour revenir, ça passe par le championnat. C’est pour ça qu’il faut se remobiliser pour les neuf derniers matches de Ligue 1.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport

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