Succès de prestige du Real Madrid à l’Etihad : cette victoire peut-elle marquer un tournant dans la saison des hommes d’Ancelotti ? | OneFootball

Dans une rencontre très disputée et spectaculaire, le Real Madrid a obtenu un succès de prestige un scénario qui lui est familier dans cette compétition. Les hommes de Carlo Ancelotti ont confirmé leur bonne deuxième période face à l’Atlético Madrid.

Face à un Manchester City blessé, mais qui restait sur deux victoires à domicile avec plus d’un but d’écart, face à Chelsea et Bruges, le Real Madrid a sorti sa partition collective la plus cohérente de la saison.

Peu de ses joueurs ont été excellents mais tous ont été à la hauteur de l’événement : dans l’engagement, l’implication et les duels, tous les Madrilènes ont tirés à la même corde.

Le point noir de la soirée réside dans l’incapacité des offensifs d’imprégner un pressing constant. Cela doit-il être imputé à un manque de volonté ou aux consignes d’Ancelotti ? La question mérite d’être posée. Toujours est-il que lorsque certains offensifs ne pressent plus suffisamment, le bloc-équipe en vient irrémédiablement à reculer.

Vinicius Jr. a été l’auteur du performance de haut vol (Photo by Michael Regan/Getty Images)

Est-ce pour autant que le Real Madrid a été véritablement inquiété ? Pas vraiment. Aurélien Tchouaméni et Raúl Asencio ont rendu une très bonne copie et Manchester City peut, à notre sens, s’estimer heureux de se retrouver avec deux réalisations au tableau d’affichage final.

Ce qui transparaissait dans les intentions du technicien italien est que, comme lors de la rencontre à l’Etihad de la saison dernière, il souhaitait que son équipe s’efforce de maintenir les lignes resserrées et de se projeter rapidement vers l’avant.

Force est de constater que son plan a fonctionné en début de rencontre et qu’avec plus de réalisme, son équipe aurait pu mener au score par plus d’un but.

Lorsque les offensifs du Real Madrid se dévouent pour le collectif, il sont à même de soulever des montagnes

Certains observateurs comme Peter Schmeichel, la légende de Manchester United, ont souligné que Manchester City avait perdu pied dès que l’Anglais avait été reculé en défense centrale.

Certes. Toutefois, en deuxième période, le Real Madrid s’est montré bien plus à même de gêner l’Anglais à la relance et cela s’en est fortement ressenti sur la configuration de la rencontre.

En outre, les Merengues sont apparus bien plus à l’aise dans leurs sorties de balle et le déplacement temporaire de Rodrygo dans l’axe du jeu a perturbé les Citizens et apporté une finesse technique bienvenue.

Le principal motif de satisfaction du match pour le Real Madrid réside dans l’animation offensive. Alors que lors des deux dernières sorties en Liga elle avait plus que laissé à désirer, elle a été à la hauteur à l’Etihad Stadium.

Kylian Mbappé a inscrit un but spectaculaire qui a permis au Real Madrid d’égaliser (Photo by Michael Regan/Getty Images)

Chaque joueur s’est mis au service du collectif et aucun d’entre eux n’a tiré la couverture à lui au détriment de ce dernier. Les interactions entre eux ont donc été bien plus fluides et ceci, même en phase de possession.

Il n’est donc guère surprenant que le Real Madrid soit l’équipe qui totalise le plus grand nombre de tirs à l’Etihad, toutes compétitions confondues depuis que Pep Guardiola est l’entraîneur de Manchester City. Même si les offensifs ont pêché à la finition, leur capacité à se créer des occasion est remarquable.

Finalement, en revenant deux fois au score et en arrachant la victoire en fin de rencontre, l’équipe a fait preuve d’une grande force mentale et de beaucoup de caractère.

Il convient désormais d’espérer que cette victoire avec ce scénario aura créée une véritable émulation au sein du groupe, que ce dernier ait pris conscience de sa puissance lorsqu’il est solidaire  et qu’il s’appuie sur cette performance pour ses grandes échéances d’ici la fin de la saison.

À commencer par celle de la semaine prochaine, lors du match retour, face au même adversaire, contre lequel il ne faudra pas baisser la garde.

Gjon Haskaj