« Un football éco-responsable », l’objectif de Philippe Diallo (FFF) pour la Ligue 1 et le football amateur | OneFootball

La Fédération Française de Football a récemment accueilli la présentation du rapport « Décarbonons le sport » réalisé par The Shift Project, qui a quantifié l’empreinte carbone du football et propose plusieurs solutions pour la réduire.

À l’heure de la multiplication des matchs, la gestion écologique d’une saison dans le football pose de multiples questions. Il y a quelques années de cela, en 2022, Christophe Galtier avait créé la polémique sur le sujet de la « sobriété énergétique ». Interrogé sur le déplacement en avion de son équipe à Nantes, l’entraîneur du Paris Saint-Germain (2022-23) avait ironisé en expliquant que son équipe réfléchissait à se déplacer « en char à voile ». Cette plaisanterie avait évidemment eu du mal à passer.

Dans le cadre d’un programme de travail spécifique lié à la problématique du dérèglement climatique, une étude réalisée par l’organisme The Shift Project, fondé par l’ingénieur Jean-Marc Jancovici et spécialisé dans la transition carbone, a quantifié l’empreinte carbone du football (et du rugby) dans l’Hexagone. Celle du football amateur (1,5M) et du football professionnel (300 000) a été mesurée à 1,8 million de tonnes équivalent CO2 par an. L’organisme appelle le monde du ballon à « réduire sa dépendance à l’avion » alors que les déplacements représentent à eux seuls 80 % des émissions, 68 % pour les spectateurs, 7 % pour le déplacement des équipes et 5 % pour les salariés.

L’étude propose de développer les propositions de transports en commun pour arriver au stade et d’installer des bornes de recharge électrique sur leurs parkings pour les particuliers. Elle souligne également l’importance des déplacements en train, qui devraient être favorisés par les différentes équipes du monde professionnel. La mention des trains de nuit pour éviter de nuire à la récupération des sportifs est introduite. Outre les déplacements, les travaux se proposent d’agir sur plusieurs leviers comme la rénovation des enceintes ou la multiplication d’offres végétariennes dans les stades.

« Notre analyse détaillée démontre qu’il est possible de diviser par cinq l’empreinte carbone du football en 25 ans, alignant ainsi ce sport avec les objectifs de l’Accord de Paris. 90% des réductions peuvent être obtenues en préservant le mode d’organisation actuel », pointe et explique The Shift Project.

Un objectif pour la FFF

Attaché à la cause environnementale, Philippe Diallo s’est « réjoui de cette publication qui s’inscrit pleinement dans la trajectoire dans laquelle j’ai souhaité inscrire la Fédération depuis un peu plus d’un an. Avec 2,4 millions de licenciés et 1 million de matchs organisés par an sur le territoire, le football a en effet une responsabilité qui l’engage vis-à-vis de la société, a reconnu le président de la Fédération français de football au travers d’un communiqué. Nous y consacrons des moyens financiers (2 millions d’euros par an) et humains, et déclinons cette politique à tous les niveaux pour que demain, nous puissions avoir un football qui rayonne, qui donne du plaisir et qui soit éco-responsable. »