Girondins4Ever
·6 gennaio 2025
Girondins4Ever
·6 gennaio 2025
A l’époque, les Girondins de Bordeaux étaient en Ligue 1, et l’US Granville dans le monde amateur, en National 2. Qui aurait cru que moins de six ans plus tard, les deux équipes se retrouveraient dans la même division, dans le même groupe…
C’était le 7 janvier 2018, dans le cadre des 32èmes de finale de la Coupe de France. La fameuse rencontre « piège » du début d’année, qui s’est transformée en rencontre historique. Le Club au Scapulaire a été rejoint dans les ultimes secondes du temps réglementaire, avant de s’incliner au terme de la rencontre, terminant même à huit… Un homme, qui nous avions interviewé avant la rencontre, Ladislas Douniama, avait été l’auteur d’une passe décisive et du penalty de la victoire, qu’il avait lui-même provoqué. Pourtant, il avait raté un premier penalty, face à Benoit Costil, en début de match (10ème).
Ce jour-là, pour ceux qui s’en souviennent, le vent avait été un atout pour Granville : il avait surtout rendu ce match imprévisible… Mais à l’image du dernier match des Girondins actuels face à Locminé, c’est le « plus petit » qui se montra surtout plus entreprenant, relâché, et bon dans le jeu.
Photo : Philippe Le Brech / Icon Sport – Photo by Icon Sport
Le premier à avoir été exclu est Youssouf Sabaly, à la 86ème minute, après avoir reçu un second carton jaune. L’égalisation intervint quelques minutes plus tard par Sullivan Martinet (94ème, 1-1), qui est ensuite passé par le Stade Bordelais, et qui joue cette saison à Lège-Cap Ferret pour l’anecdote. Ce fut ensuite le jeune Thomas Carrique qui se fit expulser pour une faute en tant que dernier défenseur, offrant par la même occasion un pénalty à Granville (103ème). Quelques minutes plus tard, c’est Jaroslav Plasil qui se fit exclure, des suites d’un geste d’humeur et surtout de mots déplacés envers l’arbitre. Bordeaux ne reviendra pas…
C’est encore aujourd’hui le plus mauvais souvenir de Jaroslav Plasil en carrière. « Il y a tout eu. Je n’aurais pas dû faire ce que j’ai fait, je le regrette. Tout le monde peut commettre des erreurs, j’ai essayé de prendre du recul. Je prends cinq matches. Je ne dois pas faire ce geste-là. Avec le recul, je m’en veux, j’ai envie d’être un exemple pour les jeunes ».
Thomas Carrique, sanctionné d’un pénalty et d’un carton rouge, écopa de deux rencontres. Youssouf Sabaly, qui n’a rien dit après son expulsion, écopa d’une rencontre.
« On n’a pas été bons du tout. On a eu la chance d’ouvrir le score, de tenir jusqu’à la 94ème minute, et prendre le but qu’on a pris… On sent que cette équipe n’est pas en confiance. On n’a pas été bons du tout. Bordeaux, sur ce match, n’a rien proposé. Et en plus tu tombes sur un arbitre complètement fracassé. Tu te retrouves à finir le match à huit… On ne remet pas en cause la victoire de Granville. Je n’ai pratiquement rien dit sur l’arbitrage pendant la rencontre. D’entrée de match, le numéro 4 fait une grosse faute sur Malcom, l’arbitre ne dit rien. Et c’est le même qui le fait encore en seconde mi-temps. A l’arrivée tu te retrouves avec trois cartons rouges. J’ai rarement vu ça. L’expulsion de Sabaly, mais sur quoi il se base pour l’expulser ? Le garçon fait le tacle et enlève le ballon… On ne peut pas dire qu’il a fait un attentat. Il joue le ballon. Que le pied après touche un peu le joueur, mon Dieu… Pour Thomas Carrique, il parait qu’il n’y a plus la double peine. Lui, il l’applique… Après, pour le troisième, si Plasil a eu des mots très déplacés, il ne doit pas les dire […] Mais on n’a pas joué collectif, chacun a essayé de faire sa petite tambouille, et à l’arrivée tu te retrouves dans cette situation. Et cela fait un petit bout de temps que ça dure ».
Photo : Philippe Le Brech / Icon Sport – Photo by Icon Sport
Cette rencontre, c’était aussi le premier match en professionnel de Jules Koundé. Il s’en est d’ailleurs souvenu… Une sacrée première.
« Mon premier match professionnel a eu lieu à Granville. Il restera à vie dans ma tête. Pas parce que j’ai joué mais parce que c’était un match catastrophique. On avait pris trois rouges et on avait été éliminés. C’est aussi ça le foot. Il faut être prêt quand on fait appel à toi. Pour certains, le train peut passer plusieurs fois mais généralement, il ne passe qu’une fois. Et quand il passe et que tu te loupes, c’est très compliqué de le rattraper. Moi, j’étais prêt, le coach me sentait prêt. C’est pour ça qu’il m’a fait jouer ».
Le 18 janvier 2018, le coach d’alors, Jocelyn Gourvennec, a été remercié, à peine deux jours après la nouvelle défaite, cette fois à domicile, des Girondins face à Caen (0-2). A l’époque, Bordeaux était 13ème de Ligue 1, et accumulait les mauvais résultats depuis près de trois mois, compromettant ainsi une nouvelle qualification en Coupe d’Europe. Ils restaient sur deux victoires, deux matches nuls et douze défaites sur les 16 derniers matches toutes compétitions confondues, dont Granville évidemment… Une autre époque.