Le Petit Lillois
·23 dicembre 2024
Le Petit Lillois
·23 dicembre 2024
Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres, et cela compte également pour la Coupe de France. Cette fois-ci, trois nouvelles têtes s’expriment suite à la courte victoire (0-1) empochée à Rouen.
Il y a quelques jours à peine, le LOSC arpentait les routes de France dans son bolide, un bus, en direction de Rouen. Brillant en Ligue 1 comme en Ligue des Champions, le club lillois était mis à l’épreuve avec une troisième et dernière compétition : la Coupe de France. Pour sa 108e édition, les Dogues étaient opposés aux Diables rouges du FC Rouen 1899, pensionnaires de National. En maîtrise, malgré quelques frissons, ils remportaient la victoire (0-1) en terre hostile grâce à une réalisation d’Ismaily.
Ce succès en Normandie a été commenté par Dimitri, Romane et Charles, trois supporters interrogés à froid, plus d’un jour après le coup de sifflet final. Leurs propos sont l’occasion de revenir une dernière fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct de ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse locale et hexagonale. C’est parti ! Il sera ensuite temps de se tourner tranquillement vers les fêtes de fin d’année.
« Il faut que je l’avoue, je n’avais pas, mais alors pas du tout un bon pressentiment avant cette rencontre, lâche Charles, qui prend la main. Oui, vous l’avez deviné. Les ongles sont rongés. Elle avait tout, à mes yeux, du match piège, poursuit-il. Le bon point, c’est que mes doutes se sont rapidement envolés. On a fait un vrai match, c’était plaisant à regarder même face à un adversaire inférieur sur le papier. Avec un peu plus de réussite, on prenait le large dès la première période. On s’est fait un peu peur en seconde mi-temps, et le mérite en revient à Rouen, mais le LOSC ne pouvait pas finir l’année sur une défaite. C’était écrit », nuance-t-il pour sa première tirade, passant d’un pessimisme clair à un optimisme communicatif.
Tout aussi ravi par le résultat final, Dimitri a tenu à saluer l’état d’esprit général : « J’ai trouvé que les joueurs étaient concentrés et impliqués. On n’a pas réussi à aggraver le score, mais les intentions étaient là, lance-t-il en rebondissant sur les propos de Charles. Ce n’est jamais facile lorsque l’on affronte un club qui est censé être inférieur en Coupe de France, d’autant plus lorsque tu entres en lice. C’est logique de parfois se faire bousculer, c’est un club de National, pas un club amateur. Les intentions étaient là et on est qualifié. Le principal est fait », se satisfait-il.
Enfin, on a peut-être pris un peu trop de recul avec Romane. Alors qu’elle enchaîne les déplacements, toujours prête à encourager les Dogues, elle cale sur l’ultime sprint : « C’était le dernier match de l’année, il fallait le gagner et le principal a été fait, débute-t-elle. Après, ce n’est pas un match qui restera dans les annales. Honnêtement, ce n’est pas le genre de matchs lors duquel on ressent énormément d’émotion, c’est juste « logique » de le gagner », lance-t-elle ainsi, déjà tournée vers les défis qui attendent les Dogues en 2025.
Cette dernière enchaîne, bien plus énergique sur le deuxième sujet évoqué. Ce dernier se concentre sur les choix tactiques opérés par Bruno Genesio, lui qui n’avait pas souhaité mettre des éléments tels que Jonathan David et Bafodé Diakité au repos : « Je trouve que c’est un bon choix, valide-t-elle d’entrée de jeu. D’un point de vue personnel, j’aurais bien aimé voir un peu de jeunesse comme Ousmane Touré mais ça reste les choix du coach et ils ont été payants ! », savoure-t-elle.
La perche est tendue, puis attrapée au vol. De son côté, Charles était encore loin de ses pompes. Il avait une nouvelle tort sur toute la ligne : « J’étais très étonné, s’exclame-t-il. Je m’attendais à voir beaucoup plus de changements que ça avec Ousmane Touré ou Mohamed Bayo. Cela nous a peut-être permis de gagner, probablement même, mais je ne sais pas ce qu’ont pu penser les éternels remplaçants, s’interroge le plus expérimenté du groupe. On peut même ajouter Aaron Malouda. Les trois, ce sont presque les seuls qui ne font pas partie de la rotation du groupe, ça doit être horriblement frustrant. »
Loin de ses considérations futiles. Dimitri apprécie : « Je pense qu’il a envoyé un message clair à ses joueurs, un message clair à tout le monde. Maintenant, on sait tous que la Coupe de France est un objectif. On va la jouer à fond, rétorque-t-il, avec conviction. Et puis, la rotation est quand même régulière depuis le début de la saison. Cette année, c’est assez compliqué de sortir une composition type et je trouve que c’est une bonne chose. Cela nous rend imprévisible », juge-t-il.
Le message a été entendu, mais est-il validé ? « Oui ! Elle doit l’être tous les ans, s’exclame-t-elle. On espère chaque année et finalement on n’arrive jamais à aller loin. On n’a pas un bon tirage, peut-être, mais on se doit de faire mieux ! J’espère nous voir au stade de France le 24 mai », lance-t-elle, déjà prête à envahir la capitale parisienne. Il suffisait donc de discuter quelques minutes pour qu’elle trouve son allant habituel. « Un club tel que le LOSC ne doit pas avoir d’autres objectifs que celui-là lorsqu’il entre en lice, même si on sait pertinemment que c’est un parcours du combattant pour atteindre le sacre final, acquiesce Charles, le tout avec une pointe de nuance. Le tout, c’est de savoir gérer toutes les compétitions, tant physiquement que mentalement. Ce sera peut-être trop dur pour le groupe. Peu importe, on poussera derrière eux. »
« C’est juste logique pour un club comme le LOSC », conclut simplement Dimitri, qui filait ensuite, pressé de savourer les fêtes de fin d’année.