Olympique-et-Lyonnais
·18 marzo 2025
Le collectif, l'arme de l'OL pour dompter le sprint final ?

Olympique-et-Lyonnais
·18 marzo 2025
Sans faire injure aux précédentes équipes lyonnaises qui se sont succédées ces dernières années, on avait presque perdu l'habitude de voir ces statistiques. Cette saison, les meilleurs réalisateurs de l'OL se nomment Georges Mikautadze et Alexandre Lacazette (13 buts chacun, toutes compétitions confondues).
Avec Malik Fofana (10), cela fait trois joueurs à plus de 10 réalisations, alors que l'exercice 2024-2025 n'est pas terminé. Il s'agit d'une première depuis 2021-2022, quand Moussa Dembélé (22) Karl Toko-Ekambi (18) et Lucas Paquetá (11) se partageaient la vedette. Ces dernières années, avec principalement Memphis Depay et Alexandre Lacazette, la formation rhodanienne avait pris l'habitude de reposer énormément sur un homme providentiel.
C'est moins le cas aujourd'hui, et pour autant, les résultats n'en sont globalement pas affectés. Signe d'un collectif qui tourne bien, malgré les périodes creuses de l'été 2024 et de cet hiver. Avec six joueurs à plus de cinq buts, la menace peut venir de partout, et même du latéral gauche, Nicolas Tagliafico et Abner comptant six réalisations à eux deux.
Pour l'OL, c'est plutôt une bonne chose, alors que le sprint final va démarrer contre Strasbourg le 28 mars prochain. "On a un groupe de qualité. Je pense que c'est notre force. Il travaille très bien, et on commence à voir ce que Paulo Fonseca veut mettre en place. On sait que ça s'enchaîne, mais on est prêts, on a un effectif assez étoffé pour résister à ça, a affirmé le directeur technique, Matthieu Louis-Jean. Notre dynamique est positive. On avait déjà fait ce parcours la saison dernière, on connaît la route."
Autre donnée nous permettant de faire se constat, le nombre de points récoltés grâce à des remplaçants. Les septuples champions de France (2002-2008) ont glané dix unités sur l'exercice en cours avec des entrants buteurs, dont cinq sur les deux dernières sorties en Ligue 1 face à Nice (0-2) et au Havre (4-2). "On l'avait déjà vu contre les Aiglons, puisque ce sont eux qui avaient fait la différence. On sent qu'un collectif commence à naître, a observé Michaël Napoletano, entraîneur de Saint-Priest (N2) dans Tant qu'il y aura des Gones. Ils veulent tirer dans le même sens. Le coach a fait passer des messages. S'ils veulent aller au bout, il faudra faire appel à tout le monde."
On remarque aussi qu'un onze se dégage, du moins un système tactique préférentiel, avec un 4-2-3-1. Les hommes tournent, même si certains sont indiscutables comme Clinton Mata, Nicolas Tagliafico ou encore Corentin Tolisso. D'autres garçons émergent, à l'image de Tanner Tessmann, qui petit à petit se faire une place, mais surtout d'Ernest Nuamah. Le Ghanéen montre un tout autre visage depuis quelques semaines, étant en plus décisif, ce qui ne gache rien.
Bien sûr, l'Olympique lyonnais a encore de nombreux défauts, avec une gestion défensive délicate lors des temps faibles. "Le plus important, ce sont les victoires, mais le contenu compte aussi. C'est ce qui rassure. Là, il est sur un fil, les matchs peuvent tourner en sa défaveur, donc je pense que c'est ce qu'il faut modifier, réussir à avoir un peu plus de maîtrise", a détaillé Enzo Reale, néo-retraité des terrains et formé à l'OL.
L'arrière-garde rhodanien se fait en effet quelques frayeurs par moment, même si la charnière Clinton Mata - Moussa Niakhaté se montre globalement solide depuis qu'elle est alignée. On ajoutera à ça une grande profondeur d'effectif sur le plan offensif, offrant une corde de plus à son arc.
Maintenant, reste à démontrer cela sur la fin saison, avec l'optique d'un grand parcours en Ligue Europa et d'une qualification pour la Ligue des champions en 2025-2026. "On attend de voir ce qui va se passer après une défaite. Lorsqu'on est sur une dynamique favorable, s'il y a un revers, comment on réagit ?", s'interrogeait Michaël Napoletano. Fonseca et ses troupes espèrent sûrement ne pas trop avoir à se poser la question d'ici au mois de mai.