L’UNFP découpe Rennes pour son loft "illégal" | OneFootball

Alors que le Stade Rennais a décidé de mettre plusieurs joueurs à l'écart, l'UNFP a décidé de taper du poing sur la table...

Le Stade Rennais fait face à une attaque cinglante de l’UNFP, qui dénonce la mise à l’écart de quatre joueurs, Gauthier Gallon, Baptiste Santamaria, Glen Kamara et Albert Gronbaek, dans un "loft" jugé contraire aux règles. Le syndicat des footballeurs professionnels, dans un communiqué au ton incisif publié ce vendredi soir, réclame la fermeture de cette pratique qu’il qualifie de « harcèlement moral ».

L’UNFP ne mâche pas ses mots envers François-Henri Pinault, propriétaire du club, et Elodie Crocq, directrice juridique. Selon le syndicat, ces décisions violent la Charte éthique de la FFF et portent atteinte à la dignité des joueurs. Pinault est notamment accusé d'ignorer les principes fondamentaux encadrant la profession, tandis que Crocq est pointée pour avoir impliqué la Fédération dans des pratiques jugées illégales. Sur le plan juridique, l’UNFP évoque aussi des violations des conventions interdisant les mises à l’écart, des contrats de travail, et des décisions judiciaires récentes qualifiant ces pratiques de harcèlement moral.

Le communiqué de l'UNFP

Rennes s’offre le luxe d’un loft illégal !

La moustache de Frédéric Thiriez a dû se redresser d’un coup quand le nouveau président du Conseil national de l’éthique a appris que le Stade Rennais, qui s’évertue – allez savoir pourquoi – à devenir un club comme un autre,  a créé un loft à défaut -pour le moment ? – de pouvoir ajouter quelques-uns de ses salariés, footballeurs professionnels sous contrat de leur état, au catalogue de chez Christie’s…

L’ancien président de la LFP, comme l’UNFP l’y encourage, va devoir expliquer à François-Henri Pinault, entre deux verres de Latour, que la FFF s’engage – c’est écrit dans sa Charte éthique – à garantir qu’aucune atteinte ne puisse être portée à la dignité ou à l’intégrité d’une personne, que ce soit sous forme de violences (physiques ou morales), de harcèlement ou de tout autre acte hostile dont l’objectif est d’isoler ou d’ostraciser une personne ou d’affecter sa dignité.

Ce que la directrice juridique du club breton, membre du Comex de la FFF, n’a visiblement pas précisé au grand patron, comme elle a certainement oublié de prévenir l’équipe de Philippe Diallo qu’elle allait, en sa qualité d’élue, faire de la Fédération la complice des pratiques illégales, contraires aux lois de la République, mises en place par le Stade Rennais, histoire de reporter sur les joueurs les errements de ses dirigeants dans la constitution de l’effectif.

S’il n’y aura pas de mise aux enchères, il y a quand même un os car, outre le profond mépris affiché-là quant aux droits des salariés, la création de ce loft hivernal fait fi…

N’en jetons plus !

L’UNFP réclame la fermeture du loft rennais et rappelle au propriétaire de Kering ces quelques mots d’une créatrice de mode : « L’élégance n’est pas une question de luxe, de richesse, mais d’attitude. »

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