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·24 febbraio 2025

They did not make ASM Great Again

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La semaine dernière a une nouvelle fois été amère. Deux matchs, deux défaites. Les supporters sont exaspérés.  Quel que soit le déroulement du match, le sort est défavorable à leur équipe. Les matchs se jouent sur des détails, les Rouge et Blanc ne les maîtrisent malheureusement pas.

Lille OSC  – AS Monaco : 2-1


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Lille OSC : Haraldsson 22’, 42’ / AS Monaco : Minamino 45’+1

Il semble parfois que chaque équipe de football a son karma. Le Real Madrid est fait pour gagner la Ligue des Champions : qu’il joue bien ou mal, le club espagnol a toujours ce brin de réussite qui fait pencher le résultat en sa faveur. A l’inverse, Arsenal ne parvient plus à être champion d’Angleterre : chaque année, le club londonien est dans la course mais rate le match décisif. Le week-end dernier, la défaite contre West Ham a vraisemblablement annihilé ses chances de sacre en mai 2025. Il en va de même pour l’AS Monaco. L’équipe, parfois séduisante, voire brillante, fait toujours l’erreur qui anéantira tous ses efforts. Ces dernières années, il y a eu le Shakhtar Donetsk en barrage et le PSV Eindhoven au troisième tour de la ligue des Champions, puis le Bayer Leverkusen en barrage de l’Europa Ligue. Cette année, c’est Benfica Lisbonne qui met fin à son parcours européen. Le club portugais est-il meilleur que celui de la principauté ? Rien n’est moins sûr. Pas plus que les adversaires des années précédentes. Mais le résultat est identique : ils continuent leur chemin et le nôtre s’arrête. Cette longue liste de désillusions empêche les supporters de pleinement vibrer aux matchs de leur équipe. Même quand les Rouge et Blanc mènent au score, ils craignent tellement l’erreur fatale qui viendra tout gâcher qu’ils regardent les matchs avec distance et évitent tout enthousiasme intempestif. Cela n’a pas manqué. L’équipe s’est une nouvelle fois autodétruite au stade de la Lose. Et, pour ne pas faire les choses à moitié, elle a remis cela à Lille. C’est désespérant. Sénèque pensait vraisemblablement à l’AS Monaco lorsqu’il a écrit « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».

Et maintenant que faire ? La première tentation est d’appeler au départ d’Adi Hütter, voire de Thiago Scurro. C’est rapide et ça soulage. Mais il n’est pas évident que cela soit si simple. Etaient-ils à la tête de l’équipe lors des matchs contre Donetsk, Eindhoven et Lerverkusen ? Non. Pourtant les résultats n’ont pas été meilleurs. Le mal est donc plus profond.

La direction invoque souvent la jeunesse et le manque d’expérience de l’effectif pour expliquer son inconstance. L’explication est peu convaincante. Lors du match à Lisbonne, les meilleurs joueurs ont été les jeunes. Lamine Camara a tenu le milieu de terrain à lui seul, Maghnes Akliouche a été éblouissant et George Ilenikhena tonitruant… L’équipe a, au contraire, été pénalisée par les erreurs de ses joueurs expérimentés. Thilo Kherer en est l’illustration : il est fort contre les faibles, faible contre les forts. Contre Lille, Denis Zakharia, pourtant dominant en début de saison, a délivré une nouvelle prestation terne. Et, cette année, que dire d’Aleksander Golovin qui s’est éteint avant d’avoir brillé.

Pendant des décennies, l’AS Monaco avait pourtant trouvé la recette magique. Des jeunes du centre de formation, épaulés par quelques joueurs de classe mondiale, gagnaient des titres et procuraient des frissons à leurs supporters. Pourquoi ne pas l’avoir conservée ? Une équipe est un édifice qui doit reposer sur une assise solide et cohérente. Depuis plusieurs années, le club a oublié ce principe pourtant simple. Il est possible de faire des paris sur des jeunes joueurs, pas sur des joueurs confirmés. Ils n’apportent certes pas de plus-value à la revente, mais stabilisent l’équipe et offrent un cadre dans lequel les pépites de l’Académie peuvent s’épanouir. Depuis plusieurs saisons, l’ASM ne compte plus dans son équipe de vrais bons joueurs, expérimentés et respectés, capables de fédérer le groupe. Plus de Claude Puel, Lucas Bernardi, Jérémy Toulalan, Andrea Raggi, João Moutinho… Faute d’ossature forte, nous sommes donc condamnés à encourager une équipe brinquebalante. Economiquement, il n’est pas certain que cette méthode soit la bonne. Maghnes Akliouche est annoncé sur le départ en fin de saison : le club en aurait sans doute obtenu un bien meilleur prix si le joueur avait illuminé un huitième de finale de Ligue des Champions plutôt qu’un simple barrage. Pour les résultats et le plaisir, le contraire est certain.

Reste désormais onze matchs, onze finales comme il est coutume de le dire. L’AS Monaco va rencontrer des équipes plus abordables. Rien d’emballant. Mais, quoi que nous en pensions, rien ne se construit sur des ruines. Continuons de supporter l’équipe et les joueurs actuels. Visons le podium, espérons que la direction en tirera enfin les conclusions. Et, après l’orage, viendra (peut-être) le soleil.

Photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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