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Real France

·06 de novembro de 2024

4 raisons pour expliquer la crise au Real Madrid

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Après une saison 2023-2024 stratosphérique, le Real Madrid connaît une période très difficile et plonge les deux pieds en avant dans une crise sportive.

Les premiers symptômes étaient déjà apparus dès le tout début de saison avec un jeu morose, un manque de liant entre les lignes de jeu et des carences défensives criantes. Le premier pic de la maladie eu lieu face à Lille avec une défaite 1-0 dans le Nord de la France. Puis, face au Barça, dans le Clasico, la différence de niveau dans tous les compartiments du jeu fut criante (4-0) au stade Santiago Bernabéu.


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Et, hier soir, encore une fois devant son public resté pantois, un Real Madrid malade s'est effondré face à l'AC Milan (3-1) et a confirmé que le mal est plus profond que le narratif consistant à dire que c'était "seulement l'histoire d'un match". Face au Borussia Dortmund, malgré la victoire spectaculaire 5 buts à 2, le Real Madrid semblait déjà jouer à un jeu dangereux en marchant sur un fil et cela ne peut pas durer toute la saison comme ça, du moins, on l'espère.

Actuellement, le Real Madrid est à 9 points du Barça en Liga avec un match de retard et pointe à la 17ème place en Ligue des champions avec 6 points après avoir disputé 4 matchs. Tout n'est pas encore perdu mais, pour soigner une maladie, après en avoir constaté les symptômes récurrents, il fait savoir traiter le mal à la racine.

Ancelotti responsable ?

Tout d'abord, Carlo Ancelotti voit les critiques fuser autour de son statut d'entraîneur indiscutable au Real Madrid à cause notamment de son supposé manque de créativité tactique, de son incapacité à concerner le groupe dans son entièreté et de son manque de fantaisie et de prise de risque dans ses choix de jeu ou de joueurs. Mais, ce n'est pas le moment de changer d'entraîneur et Carletto a déjà montré qu'il était capable de redresser un Real Madrid en difficulté au point même de déjouer les pronostics qui ne voyaient pas le Real Madrid remporter la Ligue des champions en 2022 ou en 2024.

Le fantôme du génie allemand

Le Real Madrid n'a sûrement pas mesuré l'ampleur et les conséquences dans l'entrejeu merengue du départ à la retraite de Toni Kroos. En effet, le sniper allemand était la véritable boussole du jeu madrilène, capable de dicter lui-même le tempo d'un match, de débloquer des situations difficiles par son jeu long ou encore d'imposer une forme de sérénité de par son comportement de leader sur le terrain mais aussi en dehors du carré vert. Durant l'été, le Real Madrid a fait le choix de ne pas chercher de remplaçant sur le papier à Toni Kroos et ainsi de faire confiance à Aurélien Tchouaméni notamment pour devenir le premier relanceur et la plaque tournante de l'entrejeu madrilène.

Et force est de constater que l'international français n'a pas les épaules pour jouer ce rôle et est même en grande difficulté depuis le début de saison : en peine à la relance, aucune prise de risque dans la passe, un manque de rythme dans les mouvements de jeu... Et même si Valverde et Camavinga peuvent, en partie, assurer certaines tâches que Toni Kroos réalisait, le Real Madrid a les yeux rivés vers Rodri tout juste ballon d'Or qui possède le profil idéal pour succéder à l'Allemand.

La blessure de Carvajal

Comme si cela ne suffisait pas, Dani Carvajal s'est blessé gravement au genou le 5 octobre face à Villarreal et on ne le reverra pas de la saison. Un drame pour le Real Madrid tant Carvajal était essentiel dans ce Real Madrid en difficulté de par son état d'esprit de guerrier, sa solidité défensive et son comportement de leader qui déteignait sur tout le groupe. De plus, son remplaçant numéro 1, Lucas Vasquez, est à la rue défensivement et son niveau de jeu est loin, très loin, d'être à la hauteur de ce que demande le poste de latéral droit au Real Madrid.

Même s'il faut rendre hommage à la fidélité, à l'état d'esprit et aux services rendus par Lucas, force est de constater qu'il n'est pas un pur défenseur et qu'il représente même un point faible criant dans le onze madrilène. C'est aussi pourquoi le Real Madrid pense à Alexander-Arnold (Liverpool) ou à Pedro Porro (Tottenham) pour venir palier ce problème défensif à droite.

L'intégration difficile de Mbappé

Une arrivée tant attendue qui a peut-être décuplé les attentes autour des performances de Kylian Mbappé. Toujours est-il que le joueur, presque trois mois après ses débuts face à l'Atalanta Bergame avec un but, peine à se fondre dans le collectif et à être décisif. En effet, l'international français se crée de nombreuses situations mais n'est pas assez tranchant dans le dernier geste face au gardien. Il a pour le moment tout de même marqué 8 buts en 15 matchs avec le club merengue mais en ayant aussi raté, à côté de cela, un grand nombre d'occasions et on attend toujours son premier match référence au Real Madrid.

De plus, sa relation avec Vinicius sur le plan footballistique ne semble pas fonctionner pour le mieux. Les deux attaquants ont très peu de liens dans le jeu et se marchent dessus plus qu'autre chose. Par ailleurs, l'arrivée de Mbappé, malgré lui, a poussé Rodrygo sur le banc alors qu'il était une pièce essentielle du onze de Carlo Ancelotti la saison dernière et cela peut devenir anxiogène dans le vie du groupe madrilène avec le temps. Enfin, Jude Bellingham, qui avait un rôle clé et très offensif la saison passée, se retrouve dans l'ombre de Vinicius et de Mbappé et cela n'a pas l'air de lui réussir tant on ne reconnaît pas l'international anglais cette saison qui semble frustré et tendu dans sa façon de jouer et dans son comportement également.

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