Arrivée, famille, Thiago Motta, Verratti…Ménez se confie sur son passage au PSG | OneFootball

Jeremy Ménez, ancien attaquant (retraite en 2024) passé par le Paris Saint-Germain au début de l’ère qatarie (2011-2014) notamment, s’est confié auprès de Kampo avec le journaliste Smaïl Bouabdellah. Il est revenu notamment sur son aventure au PSG, avec son arrivée, les différentes saisons et quelques joueurs marquants dont Marco Verratti ou Thiago Motta.

Ménez « je n’avais même pas besoin de réfléchir. »

Ton transfert le plus marquant ?

Le PSG ou Milan. Parce que j’arrive au PSG, j’ai 24 ans et en plus je devais signer à la Juventus; Antonio Conte m’appelait, j’étais en vacances. Je reçoit un appel de Leonardo et qui me parle du projet QSI, des recrutements.

Tu te doutes bien que moi, mon club de cœur, j’habitais à 15 minutes du Parc des Princes…J’ai dit que j’allais réfléchir, mais je n’avais même pas besoin de réfléchir (rires). Ma décision était déjà pris. Et waouh.

Il y a des incertitudes sur le projet QSI à ce moment…

Oui et à cette époque, Paris depuis quelques années n’est pas le grand Paris. Ils ont failli descendre un peu plus tôt. Tu peux te poser des questions, mais comme c’est mon club de cœur je ne me suis pas posé de question. Mon rêve allait commencer.

Ménez « On se dit que c’est la vraie confirmation du projet QSI. »

A quel moment tu te dis que ça va être de la folie dans le club ?

Quand ils prennent Javier Pastore, je me dis que quand même c’est sérieux. Même si je le savais déjà vu les discussions.

Leonardo avait donné des noms ?

Non, pas de nom. Franchement, je n’avais pas demandé. Je m’en fichais presque. Je croyais en ce projet, c’est le PSG. C’était le moment où jamais pour commencer une nouvelle histoire. Après, la confirmation arrive en décembre avec malheureusement Kombouaré qui est licencié…

Comment tu le vis, alors que vous êtes premiers ?

On est premier et c’est au mois de décembre. On est déçu, on s’entendait super bien avec lui, il est top humainement. C’est très important le côté humain dans le football. Le groupe l’appréciait beaucoup.

Carlo Ancelotti arrive, avec Alex, Thiago Motta et Maxwell. On se dit que c’est la vraie confirmation du projet QSI.

Thiago Motta ?

La grande classe (sourire). La classe, franchement. A part Thiago Motta, un joueur qui est aussi fort devant la défense, je n’en ai pas vu beaucoup. Il allait jamais au milieu dans le toro. C’était toujours propre, impressionnant.

Ménez « Les grands champions sont souvent les plus cools. »

L’été d’après, Zlatan, Silva…

Quand j’apprends que Thiago Silva et Ibrahimovic qui arrivent, je me dis que c’est super, qu’on va enfin gagner le championnat de France. On se connaissait déjà, on s’était affronté. Et on a réussi à créer une petite famille malgré les transferts. Les Thiago Silva, Thiago Motta, ont adoré notre groupe français.

Il y avait qui ?

Sylvain Armand, Jallet, Douchez, Chantôme, Bodmer, tous les Français. On les a tous intégrés et c’était une famille.

Au restaurant, qui payait l’addition ?

C’était chacun son tour, personne n’y échappait. C’était par rapport aux anniversaires. C’était comme ça, c’était important. On rigolait beaucoup. C’est ce qui a fait notre force. On avait une équipe de fou, mais une ambiance de fou aussi.

Les gens disent qu’il y avait les stars et de l’autre côté les autres joueurs qui ne s’entendaient pas.

C’est un fantasme des gens de l’extérieur. Mais le plus grandes stars, Beckham, Thiago Silva, Zlatan, ce sont les plus cools. Ils peuvent te prendre la tête à l’entraînement quand il faut faire un effort, se replacer. Ils ont envie de tout gagner, ils ont ça dans le sens.

Ce sont plus les mecs au niveau le plus bas qui se la racontent. C’est souvent comme ça. Les grands champions sont souvent les plus cools.

Ménez « Marco Verratti m’a beaucoup impressionné. »

L’arrivée de Beckham ?

C’est la folie ! Tu t’imagines que moi je le voyais à la télé et là il est dans le vestiaire. Et 6 mois il nous invite à Londres avec Jallet et Douchez. Il a tout organisé pour nous. Quand tu vois sa simplicité…Ce sont des souvenirs que je garderai toute ma vie.

Des joueurs impressionnants dans ta carrière ? Le joueur le plus fort avec qui tu as joué ?

Marco Verratti m’a beaucoup impressionné. Il arrive d’Italie à 19 ans sans connaître la langue, il est dans une simplicité incroyable. Il avait une insouciance. Et il était tellement fort, il ne perdait jamais la balle, il ne tombait par terre.

Des fois à l’entraînement, tu te dis qu’un joueur comme tu vas le balayer (sourire), mais lui ne tombait jamais, il ne perdait pas la balle. C’était incroyable. Et il avait une place à part dans le vestiaire, tout le monde l’adorait. C’est une personne que j’aime beaucoup.