InterviewG4E. Samir Bakir (FC Bressuire) se livre avant le 7ème tour de la Coupe de France face aux Girondins | OneFootball

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·15 de novembro de 2024

InterviewG4E. Samir Bakir (FC Bressuire) se livre avant le 7ème tour de la Coupe de France face aux Girondins

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Avant la rencontre entre le FC Bressuire et les Girondins de Bordeaux, comptant pour le 7ème tour de la Coupe de France, nous nous sommes entretenus avec Samir Bakir, l’entraîneur du club de Régional 1. Un échange très sympa avec une personne qui a pris les commandes de l’équipe début Octobre. Parcours, expérience de jeune joueur retraité, épopée en Coupe de France, objectifs, Girondins, match à émotions… Samir Bakir se livre avec passion dans cet entretien.

Vous avez été nommé à la tête de Bressuire et pris vos fonctions le 1er Octobre. Pouvez-vous nous raconter votre venue au club ?


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Je venais de finir ma mission au Racing Club de Cholet, club où j’ai démarré le coaching. Je venais de finir ma carrière à Lusitanos. Donc c’était une bonne première expérience avec à la clé, une montée en R1. Après, pour diverses raisons on a préféré se séparer après la montée. J’étais à la recherche d’un projet à la hauteur, entre guillemets, de mes ambitions. J’ai postulé au FC Bressuire qui était à la recherche d’un coach parce que leur coach partait à Saumur, un adversaire des Girondins. Ils m’avaient contacté, j’avais été reçu en entretien, ça s’est super bien passé, super feeling mais au final, ils avaient retenu un autre entraîneur. On était deux dans la danse à la fin. Ils ont pris Julien (Chevalier) mais apparemment cela ne s’est pas très bien passé et ils ont refait appel à moi tout simplement fin Septembre histoire d’échanger. Dès que Julien est parti, ils ont fait appel à moi et j’ai répondu favorablement. C’est un bon projet, aujourd’hui c’est un club sain, ça travaille bien. Il y a un passé en N3 donc il y a des ambitions. C’est un bon petit club de R1.

Vous avez un passé de joueur de bon niveau avec des expériences à Libourne, Martigues, Pau, Cholet, Laval, Bergerac entre autres, avant de terminer votre carrière du côté de l’US Lusitanos. Est-ce que ces expériences vous servent dans votre jeune carrière de Coach ?

Bien sûr ! Avec cette expérience-là j’ai rencontré pas mal de coachs donc on prend ce qu’on aime, on en laisse un peu. Obligatoirement, cette expérience de joueur fait qu’on rencontre beaucoup de gens et au final beaucoup de méthodes. On en choisit une qui nous plait, qui nous parle. Bien sûr que le vécu y fait. Alors ce sont deux métiers totalement différents joueur ou entraîneur, mais en sachant qu’on travaille avec beaucoup de coachs sur une carrière. Automatiquement on a des aptitudes. Après, il y a les diplômes qui vont avec donc la formation est importante aussi. Si j’ai des diplômes ? Ouais, j’ai mon BEF que j’ai passé en Nouvelle-Aquitaine à Puymoyen. L’examen s’est passé au Haillan donc je connais bien la Nouvelle-Aquitaine.

Bressuire est actuellement 6ème de Régional 1, à 5 points du leader Thouars, mais avec un match en moins. Priorité au championnat ou alors épopée en Coupe de France ?

Il n’y a pas de priorité. Aujourd’hui on a un effectif pour faire les deux. On est un peu frustrés par rapport au classement. Avec beaucoup d’humilité, on reste sur un nul et une défaite mais clairement on doit avoir les six points. Mais le foot est des fois injuste (sourire) et malheureusement on n’a pas pris les points. C’est injuste par rapport aux contenus et aux prestations de mes joueurs. On aurait dû avoir les points mais malheureusement c’est comme ça. On a certainement fait des erreurs aussi. On n’a pas plié l’adversaire quand on aurait dû le faire et puis c’est tout. Ça arrive à n’importe quelle équipe (sourire). Vous aussi, en termes de points vous auriez mérité d’en prendre plus ou peut-être moins. Ça dépend de chaque week-end en fait, tout simplement.

Votre épopée en Coupe de France avec Bergerac en 2022 a fait du bruit en sortant Metz en 1/32ème ou encore Sainté en 1/8ème. Vous allez vous servir de ce vécu contre Bordeaux ?

C’est une histoire différente, c’est totalement différent. Même s’il y a des similitudes dans le sens où il y avait trois niveaux d’écart à l’époque, là il y en a deux. Mais bien sûr que ce vécu-là, en termes de motivation et en termes d’émotion, on est obligé de glisser un mot à ses joueurs. En termes de vécu, je veux surtout qu’ils soient acteurs du match tout simplement. Je veux qu’ils jouent le match pour ne pas avoir de regrets tout simplement.

Vous allez affronter les Girondins de Bordeaux, une sorte de beau cadeau d’arrivée ?

C’est un super cadeau (sourire). J’avais dit aux garçons d’aller chercher un match à émotions et là fatalement, on ne peut pas être mieux servis (sourire). Ça va être une grande première. Même si aujourd’hui le club des Girondins de Bordeaux a eu des problèmes extra sportifs administratifs, qui ont fait qu’ils ont été rétrogradés à ce niveau-là, ça reste les Girondins de Bordeaux, avec un palmarès incroyable. Ce sont les Gigis !

Comment on aborde ce genre de rencontre face à une équipe qui a un passé historique ?

Avec beaucoup d’envie forcément (sourire). Avec beaucoup d’envie. On ne joue pas tous les jours les Girondins. Ils sont en N2 aujourd’hui mais je fais abstraction du niveau où ils évoluent aujourd’hui. Il y a des monuments du foot comme Andy Carroll, et pas que lui. On a un coach expérimenté qui est pour moi, un top coach. Je le suis et je vois ce qu’il fait. Même quand il échange sur les plateaux télé, ça me parle ce qu’il fait. Ses équipes sont organisées, elles font mal. Ça reste un top coach tout simplement. Si c’est un entraîneur qui pourrait m’inspirer par exemple ? Totalement, totalement ! Aujourd’hui, en termes de pourcentage de victoires, si je prends ses années où il était à Pau, à Quevilly… Peut-être que j’ai des manques, je le suis forcément, mais en N1 je n’ai pas connu un coach qui a fait une montée avec Pau, qui est parti à Quevilly et qui a refait une montée l’année d’après. Ou peut-être Monsieur Robin. Donc pour moi c’est un honneur de pouvoir tout simplement me frotter à ce genre de coach. Ce sera une belle expérience, en tout cas j’en ressortirai grandi quoi qu’il arrive.

Vous allez jouer devant votre public qui sera sans doute nombreux. Est-ce qu’il y aura tout de même un discours ou est-ce que les joueurs seront naturellement prêts pour ce genre d’affiche ?

La motivation sera déjà là par rapport à mes joueurs, à moins que je ne me trompe. Quand on a joué une Ligue 1 (avec Bergerac contre Saint-Etienne en 2022), je suis de Saint-Etienne en plus donc ma motivation avant le match était à une échelle incroyable. Donc mes joueurs, je ne pense pas qu’ils auront besoin de motivation. En tout cas ce qui est sûr c’est que moi j’en rajouterai une couche (rires) pour cette histoire. C’est sûr que dans le discours je tiendrai justement un discours par rapport à ça.

Bordeaux pourrait faire tourner, comme lors des derniers tours. Avez-vous l’objectif de faire tomber les Girondins à tout prix où est-ce que ce sera plus une notion de plaisir pour vos joueurs ?

Je prends du plaisir quand je gagne (sourire). Quand on démarre un match c’est pour le gagner. Bien sûr qu’il y aura la notion de plaisir mais on va clairement vendre chèrement notre peau. Puis avec beaucoup d’humilité, si on arrive à réaliser un match parfait, pourquoi pas l’exploit. Mais aujourd’hui, avec beaucoup d’humilité, si on passe ce sera un exploit incroyable.

Dans leur passé, je sais qu’ils ont quand même fait un 1/16ème de finale de Coupe de France. C’est déjà beau. Ils ont aussi fait un 1/32ème donc c’est déjà bien. Je n’ai pas le parcours de mémoire mais je crois que c’est contre Sochaux qu’ils se font sortir en 1/16ème. Je n’ai pas leur parcours s’ils ont sorti grosses cylindrées mais en tout cas aujourd’hui nous clairement, on ne va pas jouer une N2. Par rapport au nom et par rapport à l’effectif, on ne joue pas une N2.

Bordeaux a un effectif qui n’a, entre guillemets, rien à faire en National 2…

Exactement, mais c’est un peu normal. C’est comme la descente de Strasbourg à un moment donné, qui sont remontés jusqu’en Ligue 1. Clairement, quand ils étaient en National, ils n’avaient pas un effectif de National. Chaque année, si Bordeaux arrive à accéder au niveau supérieur chaque année, ce sera comme ça. Au bout d’un moment, il faut qu’ils arrivent à revenir dans l’élite du football français. En tout cas c’est ce que je leur souhaite. C’est une situation qui arrive de plus en plus. Il y a pas mal de clubs, surtout des grands clubs, en difficulté. Dans notre région on a vu Niort qui est tombé en R3 et qui était quand même un club de Ligue 2 cohérent. Après, on n’est pas à la même échelle que les Girondins… C’est arrivé à Cholet aussi (tombé de N1 en R3 cette saison). Il y en a beaucoup…

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

De réaliser la meilleure saison possible. Comme je vous l’ai dit, je suis un compétiteur. Je suis quelqu’un d’ambitieux donc déjà, de réaliser les objectifs du club, c’est-à-dire de jouer les premiers rôles si ça se passe bien sur la fin et qu’on est dans les clous. Puis pourquoi pas une petite épopée en Coupe de France. La Coupe de France est pour moi la plus belle des compétitions. Je peux vous en parler par rapport à mon expérience, ce que j’ai vécu. S’il y a une épopée tant mieux, on ira jusqu’au bout en tout cas.

Un grand merci à Samir Bakir pour sa disponibilité et sa gentillesse.

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