Real France
·01 de dezembro de 2024
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Le média Relevo a eu l'occasion de discuter avec Markus Pfisterer, l'architecte du nouveau Santiago Bernabeu. Il révèle les secrets du stade.
National Geographic permettra de découvrir le Santiago Bernabeu sous un nouvel angle ces prochains jours dans le cadre d'un documentaire disponible sur la plateforme Disney+ mais en attendant, l'architecte de l'oeuvre, Markus Pfisterer, s'est livré au média Relevo.
Dans un entretien, il s'exprime avec sincérité sur la finalisation des travaux et il le reconnaît, il garde une déception même s'il estime qu'ils ont réussi à faire aboutir le projet comme convenu. "Ce que nous avons promis au départ, c'est que nous allions reproduire le modèle présenté avec tous les détails. Ce fut beaucoup de travail mais la promesse a été tenue", affirme-t-il.
Et la bataille a été difficile pour décrocher le projet. "À mesure que le temps passé, les autres projets nous copiaient. Quand nous pensions que nous allions être le projet choisi, Florentino Perez a rallongé le processus", s'est-il rappelé. Ce qui a crée de la nervosité même si en fin de compte, c'est bien ce qui s'est produit.
"En tant qu'architecte, tu es apeuré ou nerveux parce que tu as promis une modernisation fantastique avec un ancien stade déjà construit, il faut répondre aux attentes. Parce que si ça n'est pas le cas, Florentino peut t'appeler et dire : "Les gars, ça, ça ne ressemble en rien à ce que vous avez promis", a plaisanté Markus.
S'agissant des difficultés de ces travaux, il a reconnu qu'il y en avait deux principalement. : remodeler un stade existant et un stade qui se situe en pleine ville. En ce sens, il estime que c'est une leçon positive donnée par le Real Madrid d'une architecture durable.
"Le club pouvait construire un nouveau stade en dehors de la ville. Faire ce qu'il souhaite avec un grand parking et créer une ligne de métro. Mais en faisant ainsi, l'ancien stade n'aurait pu été aussi utilisé et il finirait par se dégrader. Ils n'ont pas pensé ainsi. Ce fut une décision très intelligente de garder ce lieu ancien. L'héritage et l'âme ont été maintenus".
Une autre difficulté du projet a été la crise du Covid ou encore l'attente de l'accord de la Mairie de Madrid pour débuter les travaux. "Obtenir le permis a été un grand défi aussi. Il y a eu énormément de retard à cause d'éléments extérieurs", en expliquant notamment que construire un centre commercial faisait partie du projet initial. Refusé.
Le sujet qui fâche, la déception...
S'il y a bien un détail qui fait parler au sujet du Bernabeu, ce sont les fameuses lames qui englobent le stade. Pour certains, l'espace entre chacune d'elle est trop important mais il y a une raison à cela. "Ce fut un sujet de discussion long mais fructifiant. Je peux dire que nous avons remodelé le stade comme attendu mais que nous avons du ajuster certaines choses. Florentino voulait un stade plus fermé mais les pompiers et d'autres zones de confort avaient besoin d'espace".
"Tu ne peux pas faire un stade complètement fermé. Tu as besoin de ventilation, de sorties. On a cherché un équilibre entre les besoins du client et celles liées au fait que ce soit un stade ouvert", a-t-il poursuivi.
Enfin, il le reconnaît, il a une déception. "Nous avons dessiné un toit léger, sans câbles ni éléments de suspension avec un ingénieur allemand. Ensuite, l'entrepreneur a décidé de faire un toit lourd, je ne sais pas pour quelle raison. Nous avons été un peu déçus de ça. La beauté de ce toit lumineux n'a pas été concrétisée mais personne ne se soucie trop du toit".
Et Florentino Perez, qu'en pense-t-il vraiment ? "Je pense réellement qu'il aime. Sinon, nous ne serions pas dans le projet 10 ans après. Au Real Madrid, si l'entraîneur n'entraîne pas bien, si les joueurs ne jouent pas bien... Florentino est très actif pour s'en séparer et recruter quelqu'un d'autre", a-t-il plaisanté.
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