Le Journal du Real
·19 de dezembro de 2024
Le Journal du Real
·19 de dezembro de 2024
Contrairement aux techniciens en vogue ces dernières années, tels que Jürgen Klopp, Pep Guardiola ou Hans-Dieter Flick, l’entraîneur du Real Madrid conserve une approche presque « old school« . Cette philosophie se traduit notamment par une vision particulière du jeu sans ballon.
Alors que la tendance, incarnée par des équipes comme le Liverpool des années récentes, privilégie un pressing intense et constant, Carlo Ancelotti fait figure d’exception. Cette stratégie, bien que peu conventionnelle, s’avère efficace. Toutefois, elle a évolué récemment vers une approche plus moderne et proactive.
Qualifier cette évolution de « surprise générale » serait excessif, mais la volonté d’Ancelotti d’instaurer un pressing depuis la rentrée reste notable. Comme souvent lors de l’introduction d’une nouvelle approche, les Merengue ont expérimenté divers dispositifs pour identifier le plus adapté.
Dans un premier temps, jusqu’à la fin octobre, un schéma défensif en 4-3-3 a été privilégié. Ce dispositif, bien qu’apparemment « classique », a rapidement montré ses limites lors des phases de pressing.
En effet, le Real Madrid se retrouvait régulièrement confronté à des milieux adverses composés d’un numéro 6 jouant en plaque tournante et d’un numéro 8 constamment disponible. Incapable de marquer efficacement ces joueurs, le pressing devenait souvent inefficace, voire contre-productif.
Pour remédier à cette situation, Carlo Ancelotti a opté pour un 4-4-2, un système dans lequel le double pivot, plus agressif au marquage, s’aligne mieux sur le fréquent 3-2-5 des adversaires. Cependant, ce correctif a créé de nouveaux déséquilibres. Les deux lignes de quatre ont tendance à couper l’équipe en deux, posant un dilemme constant : opter pour un bloc médian au risque de laisser des espaces entre les lignes, ou choisir un bloc haut, avec le danger de se faire surprendre dans le dos.
La mise en place d’un pressing ambitieux nécessite une coordination quasi-parfaite entre les joueurs, un point central qui reste à améliorer chez les Merengue. D’une part, le Real Madrid doit apprendre à anticiper davantage plutôt que de réagir. Ce léger temps de retard, souvent perçu comme insignifiant, s’avère en réalité déterminant et nuit à l’efficacité du pressing.
D’autre part, les automatismes entre joueurs manquent encore cruellement. L’adage « courir comme un poulet sans tête », illustre bien cette observation. À cela s’ajoute l’importance de travailler sur la compensation. Par exemple, si Eduardo Camavinga monte pour presser le numéro 6 adverse, Federico Valverde pourrait se recentrer pendant que le reste du bloc coulisse légèrement vers la droite. Une sorte de symphonie défensive où chaque joueur connaît son rôle tout en restant adaptable.
Enfin, cette prise de risque défensive nécessite un investissement collectif, y compris de la part des attaquants. Si cette idée peut sembler utopique, les récentes performances du duo franco-brésilien Vinícius-Mbappé montrent une progression encourageante dans ce domaine pour le Real Madrid.