RC Lens : que faut-il penser du mercato d’hiver ? | OneFootball

La toute dernière trêve internationale de la saison est l’occasion rêvée pour procéder à un premier bilan du mercato d’hiver réalisé par le RC Lens. Si le club artésien était avant tout guidé par un impératif économique, six joueurs sont tout de même arrivés. Parviennent-ils à répondre aux attentes ? Tour d’horizon.

Mathew Ryan prend ses marques

Certes, il y a eu ce match raté face au Havre, où il ne réalise pas le moindre arrêt. Pour le reste, Mathew Ryan fait plutôt bonne figure depuis son arrivée. Outre le fait de ne pas avoir encaissé de buts sur quatre des six matches disputés, l’Australien a marqué les esprits à Marseille (1-0). Si Neil El Aynaoui a endossé le costume de héros, inscrivant le but de la victoire en tout fin de partie, le nouveau gardien du RC Lens avait longtemps porté à bout de bras sa nouvelle équipe.

Un peu plus tôt, il avait déjà fait un bon match à Nantes, en dépit des trois buts encaissés. Et si son jeu au pied peut prêter à débat, il assume le lourd héritage laissé par Brice Samba sans véritablement trembler. Le tout après l’épisode de la fausse arrivée de Pau Lopez. Pour une solution de repli, le bilan demeure positif.

Jeremy Agbonifo, un talent à polir

Daniel Derajinski/Icon Sport

Buteur dès son entrée en jeu à Montpellier, Jeremy Agbonifo pouvait difficilement espérer meilleur point de départ à son aventure lensoise. Malheureusement, la suite fut moins probante pour le jeune attaquant. S’il affiche de vraies qualités, notamment dans la percussion et la capacité à attaquer la profondeur, le joueur prêté par Häcken avec obligation d’achat demeure encore très perfectible dans beaucoup de domaines.

Techniquement, il doit encore franchir un vrai cap pour exister sur la distance. Sa science du jeu est également à parfaire, avec certains choix qui peuvent inquiéter, à l’image de son ballon perdu contre Strasbourg. Sa récente titularisation contre Rennes a également mis en exergue ses difficultés dans le domaine aérien ou encore sa difficulté à exister dos au but. Quoi qu’il en soit, cette première demi-saison reste une prise de contact avec la Ligue 1.

Juma Bah, un géant en progression

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Prêté par Manchester City, dans le cadre d’un accord passé au moment de la vente d’Abdukodir Khusanov, Juma Bah n’a pas encore atteint le niveau de son prédécesseur au RC Lens. Pour autant, le défenseur de 18 ans a montré un bel échantillon de son talent contre Marseille et Rennes, faisant oublier son entrée en jeu assez catastrophique contre Strasbourg.

Au coeur d’une défense à trois, avec à ses côtés des éléments expérimentés, à savoir Jonathan Gradit, Facundo Medina ou Malang Sarr, le Sierra-léonais s’affirme comme un joueur dur sur l’homme, plutôt rapide et pas maladroit balle au pied. Une montée en puissance à confirmer et qui pourrait bien, le cas échéant, déboucher sur une prolongation de son prêt.

Goduine Koyalipou, le début d’un doute ?

Dave Winter/FEP/Icon Sport

Comme pour Jeremy Agbonifo, Goduine Koyalipou a eu le bonheur de marquer pour son tout premier match avec le RC Lens, qu’il avait même débuté dans la peau d’un titulaire. Depuis, l’ancien joueur de Niort va de déception en déception. Progressivement relégué sur le banc de touche, il n’a pas su mettre à profit sa dernière titularisation à Nantes, étant il est vrai peu aidé par son positionnement sur le terrain.

En manque de confiance et d’adresse, à l’image du match contre Angers, Goduine Koyalipou a également subi le retour à la compétition de Wesley Saïd, titulaire lors des deux derniers matches. Pendant que l’international centrafricain ne quittait même pas le banc de touche. De quoi envisager une fin de saison galère, derrière le quatuor Sotoca-Saïd-Nzola-Agbonifo ? C’est la tendance lourde de ce mois de mars.

Celik et Bulatovic, des projets d’avenir

Parmi les recrues hivernales, deux n’ont toujours pas joué avec le RC Lens en Ligue 1. Le premier d’entre eux n’est autre que Nidal Celik, qui poursuit son adaptation en jouant avec l’équipe réserve en National 3. Titulaire à trois reprises, le Bosnien profite de son physique impressionnant pour y tirer son épingle du jeu, tout en affichant certaines lacunes en termes de mobilité et de vitesse qu’il faudra sans doute corriger pour espérer évoluer rapidement à l’échelon supérieur.

Quant à Andrija Bulatovic, le milieu de terrain de tout juste 18 ans termine la saison avec son club monténégrin de Buducnost Podgorica, où il a été immédiatement prêté après la signature de son contrat de trois ans et demi avec le RC Lens. Et attendant le grand saut, l’intéressé continue d’accumuler du temps de jeu, avec notamment deux buts à son actif sur les quatre matches disputés.

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport