Stade rennais - Reims : La défense, itinéraire d’une saison rocambolesque | OneFootball

Décimée pour la réception de Reims vendredi, la charnière centrale est un secteur qui vogue depuis le début de saison entre incertitudes, erreurs et malchance. Avec 32 buts (…)

Décimée pour la réception de Reims vendredi, la charnière centrale est un secteur qui vogue depuis le début de saison entre incertitudes, erreurs et malchance.

Avec 32 buts encaissés en 22 journées, le Stade rennais est la 10e défense de Ligue 1, ce qui colle à peu près avec sa 13e place au classement à ce stade de la saison. Pourtant, difficile de se souvenir d’une saison où la charnière centrale aura été aussi bouleversée au cours d’un même exercice.

Le passage à 3

Ils officiaient il y a moins d’un an et pourtant Warmed Omari et Arthur Theate ne sont plus qu’un lointain souvenir. Au sortir d’une saison au finish décevant, le SRFC repartait avec Julien Stéphan sur une défense à 4 en août, avec l’avènement de Christopher Wooh au sein d’une équipe qui ne jouait plus l’Europe. Leo Ostigard incarnait la grosse recrue du secteur et était aligné avec l’international camerounais face à Lyon pour l’ouverture de la saison, une victoire (3-1) pleine d’espoir.

Puis les premiers doutes sur l’équilibre de l’équipe sont arrivés en même temps que les mauvais résultats. Dès la 4e journée face à Montpellier le 15 septembre, Rennes passait dans un système à trois centraux, une constante cette saison malgré quelques exceptions.

Un blessé à chaque nouvel entraineur

En 24 matchs championnat et coupe confondus, le Stade rennais a évolué 18 fois avec un système à trois centraux, et 6 fois à deux. Il y a eu les trois premières journées de championnat donc (1 victoire, 2 défaites), puis la seconde victoire de la saison face au Havre (1-0), et enfin les deux déroutes face à Auxerre (0-4, scellant l’avenir de Julien Stéphan), et Toulouse (0-2, l’intérim de Sébastien Tambouret).

Le 24 novembre, lorsque Jorge Sampaoli prend l’équipe en main pour aller à Lille (0-1), l’Argentin réinstalle une défense à trois pour stabiliser le onze, et partir en quête d’un équilibre obsessionnel qui se sera avéré stérile après 10 matchs au SRFC. Mais le coach en place connait une belle mésaventure pour ses premières minutes, avec la blessure longue durée d’Alidu Seidu, meilleur joueur depuis le début de saison et seule garantie fiable en défense.

C’est la même mésaventure que connait aujourd’hui Habib Beye. Arrivé au mercato hivernal, Anthony Rouault est déjà blessé (entorse cheville) et n’a pas encore joué. Jérémy Jacquet a lui été victime d’une contusion au bassin dimanche, qui pourrait l’éloigner des terrains. Une malchance qui se répète et vient ajouter à l’instabilité de ce secteur de jeu.

Une instabilité chronique

Il est raisonnablement à prévoir qu’Anthony Rouault jouera cette saison avec le Stade rennais, et l’ancien Toulousain sera alors le 9e défenseur central titularisé au cours d’une même saison après Ostigard, Wooh, Hateboer, Seidu, Faye, Truffert, Brassier et Jacquet. A t-on déjà vu pareille instabilité pour un secteur clé comme celui de la défense ?

Julien Stéphan avait peiné à trouver la bonne formule, alternant six associations différentes, à trois comme à deux en charnière, au cours des dix premières journées. Sampaoli avait lui misé sur le triptyque Faye-Ostigard-Hateboer, en attendant que le mercato n’amène des renforts puisqu’une vingtaine de matchs auront montré qu’un renouvellement en profondeur était nécessaire.

Tous arrivés cet hiver, Rouault, Jacquet et Brassier sont le plan A du Stade rennais dans ce secteur, que les pépins physiques sont venus chambouler. Pour affronter Reims vendredi, Habib Beye va devoir encore s’adapter, peut-être sans Rouault et Jacquet, mais sans Wooh suspendu. Brassier, Hateboer et Faye formeront-ils un nouveau trio ? Pour le 25e match de Rennes cette saison, il s’agirait alors de la 14e association différente en charnière centrale. Rocambolesque, à l’image de la saison rennaise.