Steve Savidan : « Les Présidents de clubs se sont trompés entre la passion et la raison. Ils sont complètement tarés dès qu’ils arrivent à la direction d’un club » | OneFootball

« Quand tout le monde mange au-dessus, que l’addition commence à grossir… Il n’y a plus de sens. On se rappelle quand même que c’est pour faire venir un joueur, et l’intérêt c’est qu’il soit performant. Les entraineurs estiment qu’un groupe entre 18 et 24 joueurs, c’est pratiquement l’utilisable à 100%. Au-dessus, c’est là où on va amener des joueurs du centre de formation, ou de la rectification. Quand tu es au-dessus de ce nombre de joueurs dans ton effectif professionnel, tu commences à avoir un problème de surcharge salariale et d’effectif… A quoi te servent tes dix joueurs en plus… Cela veut dire que si tu as trop de joueurs qui techniquement ne rentrent pas dans le plan, c’est qu’il y a d’autres intérêts. Ces intérêts-là… Des fois, tu te poses la question de savoir ce que vient faire un joueur dans un club… Mais je ne cible pas que les Girondins de Bordeaux. Mais à un moment donné, je me pose vraiment la question : ‘à qui profite le crime ?’. Mais là c’est ‘à qui profite l’argent ?’. Je connais très bien ce milieu des agents, et je ne leur donne pas une totale responsabilité car au final, eux, leur métier, c’est de mettre en place leurs joueurs dans les meilleures conditions. Eux, ils font leur boulot, mais c’est est-ce que les clubs sont dans l’obligation de prendre la totalité de ces joueurs… Et tu as des gens qui sont au milieu, ce sont les commissions. S’il y a une réelle augmentation des commissions dans les clubs, c’est qu’il y a de l’argent qui circule, et qui ne devrait pas circuler ».

« Les Présidents de clubs se sont trompés entre la passion et la raison. Ils sont complètement tarés dès qu’ils arrivent à la direction d’un club. Dans leur métier premier, ce sont des super capitaines d’industrie, ils ont des réussites professionnelles, et quand ils arrivent dans le foot ils sont complètement tarés. Je les ai tous vus péter les plombs, comme s’ils essayaient de s’acheter une reconnaissance qu’ils n’avaient pas, parce que le foot, tu es devant tout le monde… Tu es devant les médias, tu as une reconnaissance sociale… On les voit tous, les présidents. Ce qui est assez paradoxal, c’est que je préfère l’attitude de certains présidents qui sont en France, qu’on ne voit jamais, qu’on ne connait pas du tout. En France, on est le seul pays où on connait les Présidents de Ligue 1, de Ligue 2, voire de National. Ils vont être obligés de revenir à la raison par obligation. On va parler à un moment donné de salary cap… Il va être obligés de faire comme les rugbymen, sinon le football va exploser ».

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