Yoann Barbet : « A Brentford, en deux ans, j’ai pris huit kilos de muscles » | OneFootball

« Les joueurs à mon poste sont des machines de guerre. Je vois un mec arriver avec des cuisses énormes, grand… Je me dis que ça doit être le gardien, mais non, c’était le défenseur central (rires). Donc déjà, je savais qu’il y avait une place de prise. 1.90m, 100 kilos, une machine. Et moi j’arrive, 1.87m, 78kg… J’étais le plus maigre, donc je savais qu’il fallait aller à la salle, pas le choix (rires). Je suis surtout allé à Brentford parce que c’était une équipe qui jouait au foot, et je voulais une équipe comme ça. Que des duels, ce n’était pas fait pour moi. Au final, en deux ans, j’ai pris huit kilos de muscles, j’ai été à la salle, tout le temps avec un coach… Mais au début c’était dur parce que c’était un nouveau coach, celui qui m’avait voulu. Je me retrouve sur le banc sur les 7-8 premiers matches, puis il me fait jouer en septembre. Je fais un bon premier match à l’extérieur, le second je suis homme du match… Et le troisième, il me met sur le banc. On prend un carton rouge, et il fait rentrer un autre central. Je passe d’homme du match à numéro quatre. On perd, et à la fin du match le coach me dit de me tenir prêt, que je vais être titulaire au prochain match. Le lendemain, plus de coach, viré… Le nouveau coach vient me voir et me dit qu’il ne me connait pas, donc tant que c’est lui le coach, je ne jouerai pas. Cash. Je lui dis que je vais faire ce qu’il faut aux entrainements pour prouver et que je peux jouer. Je ne joue pas, j’allais jouer avec la réserve, les U23… Je faisais mes matches et il disait à tout le monde que je faisais de supers matches… Mais ils avaient tous 17 ans… Respecte-moi (rires). Il reste jusqu’à mi-décembre et je ne joue pas une minute. Il finit par partir, et le club prend Dean Smith. Et lui, en conférence de presse, au bout d’une semaine, il dit qu’il y a un joueur qui l’a impressionné, et qu’il ne comprend pas pourquoi il ne jouait pas… Et c’était moi. Il me fait jouer directement, et je fais toute la seconde partie de saison avec lui. L’année d’après je joue beaucoup plus, et je fais mes quatre ans. Au bout de deux ans et demi, le club veut me prolonger cinq ans. Je me dis trop bien. Je n’avais pas un gros salaire quand je suis arrivé, et j’augmentais un peu mon salaire, mais ce n’était pas progressif… C’était cinq ans le même contrat. Je veux rester, mais il me faut au moins une carotte… Au final, pas trop de retour. Six mois après, ils reviennent vers moi, et ils ne me proposent plus que deux ans. Je dis à mon agent que ça me fait chier parce que je suis bien dans ce club, mais bon, il faut que j’aie une évolution, je joue de plus en plus… Au final, je n’ai pas été conservé. Mais bon, peu importe, ça s’est super bien passé, j’ai fait quatre ans et c’était magnifique. Avant de partir j’étais un peu le chouchou des supporters, il y avait un amour réciproque. En Angleterre, c’est vraiment fort, la passion des gens ».

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