Foot National
·11. April 2025
Bordeaux : la pression, le jeu, les supporters… Bruno Irles évoque le choc contre Saint-Malo

Foot National
·11. April 2025
Alors que la montée en National est toujours mathématiquement possible, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux aborde le choc face à Saint-Malo (samedi, 18h) avec lucidité, fermeté… et un vrai appel à l’union sacrée.
Après une série noire de cinq défaites en six matchs, les Girondins de Bordeaux n’ont plus le droit à l’erreur. Troisièmes du groupe B de National 2, les Bordelais s’apprêtent à défier Saint-Malo, solide leader et principal concurrent dans la course à la montée. À six journées de la fin, ce choc au sommet a des allures de tournant : une victoire permettrait aux Marine et Blanc de relancer leur saison, tandis qu’un nouveau faux pas pourrait sceller leurs espoirs de retour au niveau supérieur. Bruno Irles ne cache rien du climat qui entoure ce sprint final. "La pression est là. Mais elle est présente depuis que l'on s'est rendu compte que c'est possible. Que la montée était possible." Si l’insouciance de début de saison a disparu, elle a laissé place à une ambition réelle, mais aussi plus pesante. "Après le match de Coupe de France contre Rennes, nous avons éprouvé cette pression d'aller vers le haut du tableau, de répondre aux espoirs des supporters." Là encore, le technicien ne cherche pas à enjoliver la réalité : "Il faut faire preuve de qualités autres que la technicité. Mon rôle consiste à montrer aux joueurs que l'abnégation, le sens collectif, l'état d'esprit... sont des valeurs indispensables en N2."
Le Matmut Atlantique devrait sonner bien plus fort qu’à l’accoutumée samedi, grâce aux 15 000 supporters attendus et à la mobilisation massive en ville. "Les joueurs se sont emparés de cette pression. Ils la veulent", explique l’entraîneur, qui raconte une anecdote révélatrice : "Ils nous ont demandé, à John Williams et à moi, l'autorisation de tourner une vidéo appelant à remplir le stade." Un signe fort d’un vestiaire qui veut se battre jusqu’au bout. Face au leader invaincu Saint-Malo, puis au redoutable Stade Briochin, Bordeaux va jouer sa saison sur deux rencontres. Le coach est clair : "À chacune de vos sorties, vous vous trouvez dans l'obligation de gagner." Pour tenir le choc mentalement, la stratégie est limpide : recentrer les joueurs sur le jeu et gommer le bruit autour. "Je me concentre sur le terrain, je leur donne un maximum de clés avant les matches, qu'ils sachent ce qu’ils ont à faire…" Il reste six journées. Et malgré les doutes, les blessures, les faux pas, Bordeaux n’a pas encore quitté la course. Le discours est simple, mais porteur : "Nous sommes encore en vie." Ce samedi, la lumière ou l’ombre. Mais dans tous les cas, ce sera avec les tripes.
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