Le Petit Lillois
·8. Februar 2025
Le Petit Lillois
·8. Februar 2025
Le Havre AC n’avait jamais battu le LOSC au 21e siècle, n’avait plus remporté le moindre match depuis novembre, Le Havre AC a conjuré le mauvais sort ce samedi en venant à bout des Dogues (1-2), inexistants sur leur pelouse. Ces derniers manquent en plus l’occasion de monter sur le podium. Voici leurs notes au coup de sifflet final.
Lucas Chevalier (6,5) : Les bons appuis dans ses cages, le natif de Calais a une nouvelle fois empêché ses hommes de sombrer. Il s’étendait d’entrée de tout son long sur un tacle malvenu d’Aïssa Mandi (3′), puis sortait le grand jeu lors du deuxième acte en repoussant une tentative à bout portant sur la barre (50′). Il a, au total, réalisait 5 arrêts décisifs, quand il ne pouvait que constater les dégâts sur les deux réalisations havraises. Même au pied, ses choix ont globalement été pertinents.
Thomas Meunier (5) : Titularisé pour la quatrième fois en cinq matchs, le Belge a été force de proposition sur le plan offensif. Actif sur son couloir, il a multiplié les centres sans que ses coéquipiers ne concrétisent. Il finissait d’ailleurs par frapper juste avant la pause (43′). Comme contre Dunkerque, sa tentative manquait cependant de peps. Globalement solide sur son côté, même si son marquage reste approximatif, le déséquilibre n’est pas venu de son côté. Le seul véritable hic reste sa relance dans l’axe sur l’ouverture du score havraise (38′), même si les Dogues auraient ensuite pu mieux faire.
Aïssa Mandi (3,5) : Préféré à Bafodé Diakité dans l’axe de la défense lilloise, Aïssa Mandi n’est jamais apparu très à l’aise dans son positionnement aux côtés d’Alexsandro. En retard sur la plupart de ses interventions, il n’était pas loin de marquer contre son camp dès l’entame (3′) et perdait son duel de la tête avec Soumaré sur l’ouverture du score (38′). Il perdait d’ailleurs un à un tous ses duels de la tête. Présent dans la surface en fin de match, il a gâché deux opportunités dans les dix dernières minutes (84′, 90+8′). La réussite l’a fui ce samedi, après une année 2024 pourtant très encourageante, et les Havrais s’en sont donnés à cœur joie.
Alexsandro (4) : Face à l’une des pires attaques de Ligue 1 depuis le début de la saison, Alexsandro a lui aussi été absent, à l’image du deuxième but havrais sur lequel il reste un simple spectateur. Son duo avec Aïssa Mandi n’a pas fonctionné, tout comme sa complicité avec Gabriel Gudmundsson, disparue. Le Brésilien a également été baladé par Casimir, dont les chevauchées ont fait du mal. Il a également manqué d’inspiration sur ses relances.
Gabriel Gudmundsson (3,5) : De retour dans le groupe puis dans le onze, Gabriel Gudmundsson aurait peut-être dû rester au lit. Si brillant ces derniers mois, il s’est perdu sur l’île aux Enfants de Casimir, très remuant sur l’aile gauche. Le Suédois n’a jamais été en mesure de le stopper (3′, 36′ notamment). Il a été intéressant par bride sur le plan offensif avec des centres et des courses. Ses bons ballons n’ont cependant jamais trouvé preneur, du moins un preneur efficace. Sur les rotules, il a ensuite cédé sa place à l’heure de jeu (66′) et a été remplacé par Mitchel Bakker.
André Gomes (4) : De nouveau titularisé au milieu de terrain, préféré à la jeunesse lilloise, le Portugais n’a pas été flamboyant, incapable d’influer autant sur le jeu que ce qu’il pouvait faire par le passé. Il a tout de même délivré une superbe passe pour Jonathan David, qui n’a pas su conclure (35′), contré par Loïc Nego. André Gomes a également été en difficulté pour protégé l’aile gauche, là où Osame Sahraoui et Gabriel Gudmundsson n’ont eu de cesse d’être malmenés.
Benjamin André (5) : La dynamique est noire en 2025 pour le capitaine du LOSC, qui vient d’enchaîner une quatrième défaite consécutive sur le plan individuel. Il n’a pourtant pas été mauvais, assurant l’équilibre de l’équipe. S’il perd ses duels aériens sur les deux réalisations havraises, ses coéquipiers n’ont ensuite pas fait le boulot pour l’épauler, il a été déterminant pour couper certaines trajectoires de passes. Sans lui, et son travail de sape, la défense lilloise aurait pu éprouver encore plus de difficultés. Il a été moins présent sur le plan offensif avec un jeu de passes assez neutre et un manque de jugement dans les 30 derniers mètres. Il gâche notamment une belle situation à la demi-heure de jeu (33′).
Ayyoub Bouaddi (4,5) : Entré en jeu à la place d’André Gomes à la pause, Ayyoub Bouaddi a apporté une certaine tranquillité dans l’entrejeu lillois. Il ne lui a cependant pas permis de changer de rythme. Présent défensivement, il a tout de même manqué d’impact dans la surface sur le break havrais, action sur laquelle il est resté spectateur. Ses pertes de balle peuvent également coûter cher, à l’image de celle survenue à dix minutes du terme (78′), sans conséquence heureusement.
Rémy Cabella (3) : Une nouvelle fois sur le pré ce samedi, Rémy Cabella n’a jamais été dans le ton. Au cœur du jeu, il aurait pourtant pu être à même de faire des différences par sa technique et sa vision. Il n’en était rien. Le milieu offensif est resté neutre, trop neutre, au point de ralentir le jeu lors de phases de construction, quand il était absent dans les zones où sa présence aurait pu compter. Pire encore, sa copie a dénoté avec celle de son remplaçant : Ethan Mbappé.
Ethan Mbappé (5,5) : S’il y a du déchet dans son jeu, logique vu sa faible expérience, l’ancien Parisien a été l’un des seuls à amener de l’impact lors de son entrée en jeu (46′). Volontaire et engagé, il était présent devant et derrière, comme lors d’une interception bien sentie sur Diawara (54′) ou de bons ballons qui auraient pu s’avérer clé pour Jonathan David (62′) ou Hakon Haraldsson (80′), qui a vu son but être refusé. Il a symbolisé la fraîcheur attendue par Bruno Genesio au retour des vestiaires. Celle-ci s’est d’ailleurs traduite par un jaune (61′).
Hakon Haraldsson (6) : Que dire de l’Islandais ? Lui aussi a du déchet, mais son omniprésence est cruciale dans le jeu lillois, d’autant plus au vu du marasme collectif. Il a tenté des centres (11′, 24′, 43′), des frappes (27′) et même des combinaisons (41′, 44′). C’est Thomas Léonard et le VAR qui ont dû le stopper lorsqu’il faisait vraiment mal à la défense havraise, lors de son but refusé pour une faute de Chuba Akpom (80′), mais aussi lors d’une belle chevauchée (48′) en solitaire. L’Islande, ce n’est pas pour M. Léonard.
Osame Sahraoui (3) : Elu joueur du mois de janvier par les supporters lillois, l’international marocain ne les a pas remerciés comme il se doit. Transparent, il n’a pas brillé lorsqu’il avait le ballon au bout du pied, incapable de faire déjouer la défense havraise, pourtant limitée sur le papier. En ce qui concerne l’aspect défensif de son jeu, là aussi c’est à revoir. Demandez à Gabriel Gudmundsson. Pas de quoi se miner le moral, Osame Sahraoui est encore un joueur dont le talent est à polir.
Chuba Akpom (6) : Nouveau venu, Chuba Akpom prend peu à peu ses marques. Entré en jeu à la pause, il a également tenté de bouleverser l’ordre établi, à l’image du jeune Ethan Mbappé. Sa tête aurait pu tromper Gorgelin à l’heure de jeu (60′), en vain, et même lorsqu’il était battu, il parvenait à passer dans le bon tempo pour contribuer au jeu lillois (instigateur d’une tête de David 62′) puis d’une belle combinaison avec Mbappé (64′). Malheureux sur le but annulé à Haraldsson, il fait faute sur Nego dans la surface, l’Anglais se rattrape en réduisant le score dans le temps additionnel (90+7′). Il inscrit ainsi son premier but sous les couleurs du LOSC.
Jonathan David (3,5) : En l’absence d’Edon Zhegrova, le génie offensif lillois doit venir de lui, doit venir de Jonathan David. Ce dernier a néanmoins manqué à son devoir, ratant toutes les opportunités qui lui ont été offertes. La première était grossière et donnait le ton avec une tête trop molle (19′). Il était pourtant seul face aux gardiens. Il manquait ensuite le cadre (26′) quand Loïc Nego lui volait une réalisation (35′). Le Canadien avait été parfaitement servi par André Gomes, mais sa frappe n’était une nouvelle fois pas assez puissante. Bis repetita en deuxième, avec notamment un bel arrêt de Gorgelin (62′). Malgré sa présence, certaine, Jonathan David n’a pas été suffisamment efficace, finissant par s’éteindre en fin de match.