Olympique-et-Lyonnais
·16. Mai 2025
L'OL prend le meilleur sur le PSG et finit champion pour la 18e fois

Olympique-et-Lyonnais
·16. Mai 2025
Est-ce la peur de finir la saison bredouille qui a tendu les vingt-deux joueuses présentes sur la pelouse du Parc OL ce vendredi soir ? Peut-être bien, car cette finale de Première Ligue entre l'OL et le PSG a accouché d'une confrontation avant tout tactique. C'est souvent le cas entre les deux meilleurs ennemis du football féminin français, mais ce fut encore plus flagrant pour ce troisième rendez-vous de la saison. Fort heureusement, les Fenottes ne sont pas tombées dans le piège parisien, même si ce n'a pas été sans difficulté.
Mais dans cette saison, loin d'avoir répondu aux attentes, l'OL ne finira pas la saison sans le moindre trophée. Grâce à un but de Melchie Dumornay juste avant la pause et de Kadidiatou Diani et Wendie Renard en deuxième mi-temps, le club rhodanien s'est adjugé son 18e titre de champion de France (3-0). Le tout sous les yeux de John Textor, présent aux côtés de Michele Kang mais aussi de Jean-Michel Aulas, président de la LFFP.
Le dénouement heureux de ce vendredi soir, l'Américain espère également le connaitre samedi pour le match des garçons contre Angers, avec un enjeu bien différent. Néanmoins, les filles de l'OL ont montré la voie avec ce nouveau titre. Ça n'effacera pas les échecs en Coupe de France et en Ligue des champions, mais les Fenottes ont au moins assuré le service minimum. À l'enjeu sportif, il y avait de plus l'aspect émotionnel à ne pas manquer. Non pas les célébrations pour la 500e de Wendie Renard, mais bien pour les adieux de sept joueuses, comme annoncé par Olympique-et-Lyonnais un peu plus tôt dans la soirée.
Le contrat a été rempli, même si les pleurs de Daniëlle van de Donk, obligée de laisser sa place dès la demi-heure de jeu pour sa dernière, ont gâché un peu ce moment. Pour en revenir au match, il y a eu de quoi rester sur sa faim dans une rencontre tactique, mais surtout aux approximations techniques. Pourtant, dès la 4e minute, le lancement en profondeur de Diani a donné le premier frisson aux quelque dix mille spectateurs présents. Si elle aurait dû chercher Le Sommer au second poteau, l'internationale française a finalement choisi la frappe en force en angle fermé. Earps a repoussé en corner, mais on pensait voir un OL offensif.
Ce ne fut pas vraiment le cas, en partie à cause du dispositif du PSG en 3-4-1-2. Hormis une frappe contrée de Dumornay à la 20e, la formation parisienne n'a pas tremblé, se mettant même à pousser offensivement, sans réellement se montrer dangeureuse. Dans un temps faible, l'OL a finalement douché les espoirs adverses dans une merveille de jeu à trois entre Heaps, Le Sommer et Dumornay qui a parfaitement ajusté la gardienne juste avant la pause (1-0, 45+1e). Un coup sur la tête pour le PSG, mais la seconde période a été dans la lignée de la première. Pas de grosses occasions et un match haché par les fautes.
La sortie de Le Sommer, pour sa dernière, à 20 minutes de la fin a réveillé tout un stade en mal de frissons sur le terrain. En ne faisant pas le break, l'OL est forcément resté sous la menace d'un contre ou d'un coup du sort du PSG. Et alors que le club parisien allait faire entrer Katoto et Fazer pour tenter de revenir, Diani a crucifié son ancienne formation. Suite à une récupération haute de Carpenter, l'ailière a vu sa frappe déviée par Dudek et finir dans le petit filet opposé (2-0, 80e). Le coup de trop pour le PSG qui ne s'en relèvera pas et un break qui a permis au Parc OL de célébrer ses championnes avec comme clou du spectacle une panenka de Renard sur penalty (3-0). La soirée parfaite.