Le LOSC invincible en Ligue 1 comme en Ligue des Champions, les pouvoirs insoupçonnés d’un bracelet porte-bonheur | OneFootball

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Le Petit Lillois

·3 January 2025

Le LOSC invincible en Ligue 1 comme en Ligue des Champions, les pouvoirs insoupçonnés d’un bracelet porte-bonheur

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La vie de chacun et chacune est parfois rythmée par des faits insolites. C’est également le cas d’une saison footballistique, à l’image de celle du LOSC, marquée par la force d’un bracelet porte-bonheur. Récit.

Quatrièmes à l’issue de l’exercice 2023-2024, ils se souviennent encore de son dénouement tragique lors d’une soirée au classement mouvant face à Nice (2-2), les Dogues s’offraient, malgré leur malheur, le droit de pouvoir encore rêver de se hisser en Ligue des Champions : sommet du football européen.


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Tempête traversée

Pour atteindre le Graal, il fallait tout de même sortir vainqueur des tours préliminaires de la compétition, soit un véritable coupe-gorge pour tous les clubs français dignes de ce nom. Pour preuve, l’AS Monaco était la dernière écurie à avoir réalisé cet exploit. C’était en 2017. Elle pouvait enfin compter sur un successeur avec le LOSC, parvenu, non sans difficulté, à se dépatouiller de premières confrontations haletantes avec le Fenerbahçe SK de José Mourinho puis le Slavia Prague. En parallèle de ces chocs, les points s’accumulaient en championnat. Conquérants, les hommes de Bruno Genesio balbutiaient ensuite leur football. Tout avait débuté à Prague où seule la qualification était motif de satisfaction tant la copie rendue avait été calamiteuse. S’en est suivi trois défaites consécutives, dont deux cinglantes à Saint-Étienne (1-0) et à Lisbonne (2-0). Tout paraissait soudainement plus noir. Ce ne fut heureusement qu’éphémère.

Le sursaut débutait timidement lors de la spectaculaire réception du RC Strasbourg (3-3), puis devenait historique avec la chute du Real Madrid (1-0) sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Le LOSC s’offrait également le scalp du Havre (0-3) puis du Toulouse FC (2-1) avant d’arracher le nul à Monaco (0-0) durant des rencontres au scénario généralement étriqué (hormis un périple en Normandie). C’est finalement à Madrid que tout basculait malgré les blessures à répétition.

Un périple à Madrid

Alors qu’un exploit avait déjà été réalisé, il était difficile d’imaginer que la formation lilloise allait réussir à réaliser la passe de deux lors de son déplacement au cœur de la capitale espagnole, d’autant plus qu’elle avait débarqué avec un effectif réduit et miné par les forfaits sur blessure. Pour autant, tout s’écrivait sous nos yeux avant même le coup d’envoi. Laissez-vous emporter par ce récit.

En cette douce matinée du 23 octobre 2024, cela faisait donc déjà un mois que le LOSC ne s’était plus incliné, les journalistes français avaient, alors que les conférences de presse s’étaient déroulées la veille, tout le loisir de profiter des lieux et de se perdre dans le dédale des rues madrilènes, le tout en achetant la presse locale pour se remémorer des souvenirs d’antan – lorsque l’on était encore quotidiennement sur une chaise avec cahier et stylo pour gentils compagnons de vie – et ses notions abstraites. Bon élève, cela suffisait heureusement pour déchiffrer les plumes locales : du piège que représentaient les Dogues à un amour naissant pour Alexsandro. Vive la Ligue des Champions.

Ces péripéties entamaient, des connaissances finissaient par se croiser sans l’avoir programmé aux lieux les plus visités de la capitale, comme sur le pavé de La Plaza de Mayor. Il était alors difficile de résister à l’envie de partager les plaisirs gustatifs locaux et aux effluves des mets commercialisés sous la verrière du Marché de San Miguel : saveurs garanties, testées et approuvées par un trio qui venait de se former.

Un accessoire porte-bonheur

C’est lors de notre sortie que tout basculait. Au détour d’une rue piétonne, nous nous fîmes accoster par un colporteur sénégalais. Ce dernier marmonnait quelques mots du dialecte local, le tout avec un accent typique de la population en difficulté pour manier celui qui n’est pas le sien : un accent français. S’ensuivait alors un échange loin d’être mercantile, mais plutôt mêlé de nostalgie, relatant les beautés que regorgent la ville de Dakar, capitale du Sénégal. Il faut dire que l’un d’entre nous s’y était déjà aventuré pour raison footballistique et que cela nous avait poussés vers une discussion aussi passionnante qu’improbable. Lors de nos séparations, probablement de nos adieux, cette belle rencontre nous offrait un bracelet sur lequel était représenté, et l’est encore, un éléphant : « Ce bracelet symbolise la force, nous racontait-il. Il la donnera à Lille qui ne perdra pas. Lille gagnera ce soir, gagnera toujours », nous assurait-il, avant de nous quitter.

Loin d’être superstitieux, mais amusés par ce discours, nous débarquions évidemment tous avec cet accessoire autour du poignet dans les travées de l’Estadio Metropolitano. La suite fut alors magique. Malgré une composition expérimentale, avec les titularisations surprises de Mohamed Bayo, Matias Fernandez-Pardo ou encore Ousmane Touré, le LOSC de Bruno Genesio venait à bout de l’Atletico de Madrid de Diego Simeone (1-3). La magie avait opéré et l’éléphant avait réduit à peau de chagrin l’écart qui pouvait historiquement séparer les Dogues des Colchoneros.

Une série bientôt historique

Depuis, je vous l’assure, l’un des membres du trio, si ce n’est les trois en même temps, porte systématiquement ce bracelet aux pouvoirs insoupçonnés. Résultat ? Le LOSC est lancé sur une dynamique qui pourrait bien s’avérer historique. Cela fait 17 matchs consécutifs toutes compétitions confondues que ses hommes ne se sont plus inclinés, et ce, malgré le fait d’avoir été contraints de surpasser des défis en tout genre : de la réception de la Juventus à des déplacements à Marseille, Lens ou encore Rouen.

Cette invincibilité, si elle perdure encore une poignée de semaines, sera alors record (19 matchs consécutifs toutes TTC, à battre). Les Dogues n’ont cependant rien à craindre, animés par la force d’un éléphant. Celle-ci a-t-elle survécu aux fêtes de fin d’année ? Réponse ce samedi à 19 heures lors d’une opposition entre le LOSC (4e) et le FC Nantes (14e), duel disputé dans le cadre de la seizième journée de Ligue 1.

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