Le Journal du Real
·2 de diciembre de 2024
Le Journal du Real
·2 de diciembre de 2024
Kylian Mbappé a enfin trouvé la mire contre Getafe. Après une ouverture de Jude Bellingham, le Français a envoyé un missile de 25 mètres, crucifiant David Soria avec un poteau rentrant. Cette situation et la position de sa frappe rappellent grandement son but contre le Celta de Vigo.
Ce type de réalisation donne de l’espoir. L’attaquant madrilène semble lutter contre une crise de confiance et est logiquement scruté sous ses moindres coutures à cause de cela, ce qui ne l’aide en rien. Nicolas Anelka a analysé sa situation sur les ondes de RMC en amont de la rencontre. Il ressent de nombreux points communs entre ce qu’il a traversé et la période compliquée qui éprouve Kylian Mbappé.
Nicolas Anelka a quitté Arsenal pour le Real Madrid à l’été 1999. Il venait de se révéler dans un rôle d’ailier gauche et à l’âge de 20 ans il a dû faire une transition vers un rôle de buteur sous la tunique blanche. Ces attentes, il les connaît. « Le problème, c’est que tout le monde pense que pour un ailier, comme c’est un poste d’attaquant, c’est facile de devenir un numéro 9. Mais c’est un poste complètement différent.
Ça ne fait qu’un an qu’il joue 9. Le jeu d’ailier et de Mbappé, c’est la vitesse et être dans les espaces. Quand tu joues 9, tu es constamment dos au but avec deux mecs sur toi. On lui demande en changeant de club, de pays, de stade, de coéquipiers… de devenir en trois-quatre mois un numéro 9. Ce n’est pas possible. Il faut patienter. Vous ne respectez pas le poste de 9. Il ne peut pas devenir 9 du jour au lendemain ».
L’ancien international français prône la patience et sait que le temps joue pour Mbappé et le Real Madrid. « Aujourd’hui, il est en train d’apprendre le poste. Il a les qualités pour réussir mais ces qualités demandent de la patience. Ailier puis 9, pas beaucoup ont réussi le transfert. Cristiano Ronaldo, quand il arrive au Real, est ailier. Puis avec l’âge il est devenu 9. Mais on parle de Ronaldo après cinq ans au Real ! Il faut de la patience ».
Nicolas Anelka lors de la finale de Ligue des champions 1999-00 contreValence à Paris (Photo by Henri Szwarc/Bongarts/Getty Images)
En plus de prôner la patience, Nicolas Anelka se met aussi à la place de son compatriote, dans une situation qu’il ne connaît que trop bien. « Il a beaucoup de pression. Je pense qu’il n’est pas bien psychologiquement. Il doit continuer à travailler et être patient. Ils ont fait un investissement avec lui, ce n’est pas que sur six mois. Quand je vois Mbappé et ce qu’il vit, je me revois il y a 25 ans ».
“Je venais d’arriver, le Real avait gagné la Ligue des champions deux ans auparavant. Une équipe était déjà en place. Le président avait fait le forcing pour que je vienne. Je n’avais pas vraiment de place (sur le terrain). J’ai eu les mêmes difficultés, j’avais 20 ans. Il faut patienter. Moi, je suis arrivé avec un vestiaire qui ne voulait pas que je vienne ».
« Beaucoup de choses se sont passées durant la saison. J’ai pris la décision de partir. Kylian a un caractère différent, il peut accepter de patienter ». Anelka avait pris la décision de retourner au Paris Saint-Germain à l’issue de sa saison au Real Madrid. Une chose est sûre, Mbappé ne fera pas la même chose.
François.
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