OnzeMondial
·19 de diciembre de 2024
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·19 de diciembre de 2024
Invité de l'After Foot de RMC pour une émission spéciale dans les locaux de la Provence à Marseille, Mehdi Benatia a fait des déclarations fracassantes sur le club.
C'est une interview inédite ce soir de Mehdi Benatia dans les locaux de La Provence. Pour cette émission spéciale de l'After Foot RMC délocalisée à Marseille, le conseiller sportif de l'OM et futur directeur sportif n'a pas eu la langue dans sa poche pour évoquer plusieurs sujets : le bilan de la saison dernière, l'arrivée de De Zerbi, la gestion du coach italien, la rumeur Paul Pogba et la question de l'arbitrage. Un entretien qui a démarré fort avec une déclaration choc. « L'année dernière j'ai passé 6 mois où j'ai pris zéro plaisir. Ne me parlez pas de la demi-finale de Coupe d'Europe, je ne sais même pas comment on a fait une demi-finale de Coupe d'Europe, c'était catastrophique dans le jeu, on ne faisait pas trois passes... Ce n'était pas plaisant, l'attitude n'était pas bonne, on ne travaillait pas comme il faut travailler dans un club comme l'OM. Il faut dire les choses. » Durant l'été, le club phocéen signe Roberto De Zerbi en provenance de Brighton mais travaillait sur une autre piste avancée avec Sergio Conceicao car l'OM avait besoin d'un coach de caractère. Benatia explique comment il a convaincu l'Italien de venir. « Je le connaissais déjà. On se connaissait bien. J'étais à Dubai, je lui ai parlé du projet. J'ai pris un vol pour Milan, pour lui expliquer autour d'un petit-déjeuner. Je savais qu'il y avait Manchester United. Je savais aussi pourquoi il avait pas donné son accord à Manchester United. Il a fait des sacrifices pour venir ici. Je lui ai expliqué le projet. »
Au fil de l'entretien, Roberto De Zerbi devient le sujet principal et le futur directeur sportif du club explique le personnage de son entraîneur. « De Zerbi se met une pression parce qu’il veut réussir à l’OM. C’est un ultra de base à Foggia. Il a sacrifié sa vie pour le football. Il m’a dit ‘Medhi si je n’arrive pas à faire jouer mon équipe comme je le souhaite au Vélodrome, pour moi c’est un échec. Il est prêt à mourir pour ses joueurs ! Ce qui s'est passé après la claque contre Auxerre ? Vous savez, Roberto met beaucoup de passion, il a un fort caractère. La première fois que je lui ai parlé, j'ai su ce que ça représente pour lui de réussir ici. Je sais que ce projet est spécial pour lui. Ce genre d'entraîneur regarde la manière, le jeu. Il veut que son équipe joue comme il le souhaite. Je le connais. Je sais pourquoi il a dit ça. Il est comme ça, il est prêt à mourir pour son équipe. » Il est par la même occasion revenu sur l'opération commando pour le match face à Monaco. « Ca a été bénéfique. J'ai vu la réaction des joueurs. Réveil 5h du matin. On avait besoin de se retrouver avec nous, il fallait marquer le coup. Ce groupe s'est créé sur le tard. Il y a eu beaucoup de changements. »
Place au terrain avec l'arrivée d'Adrien Rabiot et une explication sur son importance aux yeux du Marocain et du groupe. « Adrien, je lui ai parlé de la ferveur, du club et de la relation du coach avec ses joueurs. Je l'ai connu à la Juventus, il mange du foot, c'est un passionné. Je lui ai dis 'je te vends pas du rêve mais voilà où on en est et où on veut aller.' J'ai besoin de mec capable de venir 1 h 30 avant le début de la séance et rester 1 h 30 après pour parler aux jeunes. C'est ce genre de joueur qui vont faire passer un cap. Quand j'ai discuté avec sa mère, je lui ai pas parlé d'argent mais du bien être de son fils. Il est pas venu ici pour l'argent, il avait des meilleurs offres sur la table. » Adrien Rabiot qui aimerait jouer avec Paul Pogba à l'OM, un appel du pied adressé à Longoria et Benatia qui est resté prudent sur le dossier malgré l'attachement porté par l'ensemble des dirigeants phocéens. « Il faut faire attention aux équilibres, on a des joueurs très performants au milieu. Après Paul, c'est un vrai leader, mais c'est quelqu'un qui a souffert ces dernières saisons avec des problèmes physiques, personnels et sa sanction. Forcément, tu le vois sur le marché, tu as envie de jeter un œil. Mais je retourne la question : aujourd'hui concrètement, la question c'est est-ce qu'un club comme l'OM peut se permettre de recruter Pogba, s'il n'est pas prêt physiquement et si il faut attendre six mois ? »
Avant de conclure cette interview en parlant de l'arbitrage, le dirigeant marseillais a évoqué les ambitions olympiennes. « Si on finit deuxième, bien sûr que ca sera une saison réussie. Les gens seront fiers si on est en Ligue des Champions. Moi je regarde vers le haut le premier. Avec l'effectif que l'on a, on se doit et on est capable de remporter chaque match. Si on veut atteindre nos objectifs, on ne doit pas prendre la Coupe de France comme secondaire si on veut remporter un titre. » Les bases sont posées avant d'entamer le sujet fâcheux : l'arbitrage. Interrogé sur le scandale d'hier soir lors de Monaco - Paris avec le coup de crampon involontaire de Singo sur Donnaruma en plein visage pas sanctionné par un carton rouge de Francois Letexier, il n'a pas caché son incompréhension. « J'attendais qu'il s'explique mais au final rien. Je suis à court d'arguments quand il m'explique que le coup d'Harit sur Marquinhos met en danger l'intégrité physique et là rien. Je veux retenir le positif et j'ai félicité le président de Lille Olivier Letang pour son travail et Bruno Génésio qui est un très bon coach. Mais Diakité, qui marque le but égalisateur, aurait dû être expulsé 20/25 minutes avant vu le nombre de fautes qu'il a fait. Quand tu vois qu'en Italie, les arbitres susceptibles tu peux parler avec eux alors qu'ici, tu peux pas, tu dois attendre 45 minutes devant la porte. Il faut instaurer un dialogue. On va continuer à parler et se faire entendre. »
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