Le Journal du Real
·9 de febrero de 2025
Real Madrid – Atlético de Madrid (1-1) : ce qu’il faut retenir du derbi
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Le Journal du Real
·9 de febrero de 2025
Encore raté. Voilà deux ans et demi que le Real Madrid n’a plus battu l’Atlético en Liga. Une éternité tant le club de Concha Espina semble parfois largement au-dessus de son adversaire, sans pour autant arriver à le faire plier. Ce samedi soir, les partenaires de Kylian Mbappé avaient l’occasion de repousser leur rival à quatre longueurs, un écart susceptible de mettre une pression maximale sur les Colchoneros. Mais rien n’en a été.
Avec sa charnière expérimentale Tchouaméni-Asencio, le Real Madrid n’a pas pris le match par le bon bout. Alternant entre attaques stériles et passivité dans l’entrejeu, les joueurs d’Ancelotti ont paru presque désorientés. A l’issue d’une première demi-heure sans idées, c’est presque l’Atlético qui domine les débats. Une torpeur qui va profiter aux hommes de Simeone au travers d’une action litigieuse.
A la 35e minute, un centre complètement anodin venu de la gauche finit sa course de l’autre côté du terrain. C’est pourtant cette passe de Javi Galan qui change la face de la rencontre. Au marquage sur Samuel Lino, Aurélien Tchouaméni manque son intervention et écrase le crampon du Brésilien avec son pied d’appui. Un geste très maladroit et non intentionnel qui passe d’abord inaperçu auprès du corps arbitral.
Mais c’est sans compter sur le VAR – ce même arbitrage vidéo qui n’est pas intervenu lors du tacle assassin sur Mbappé la semaine passée – pour alerter l’homme au sifflet d’un possible pénalty. Après visionnage de l’action au ralenti, César Soto Grado décide de donner raison aux Colchoneros. On passe d’une intervention malheureuse de Tchouaméni à l’ouverture du score de Julian Alvarez en quelques secondes.
Ce fait de jeu intervient après une semaine sous très haute tension, où la Maison Blanche n’a pas hésité à envoyer une lettre incendiaire à la fédération espagnole pour se plaindre de l’incompétence de l’arbitrage ibérique, un système « corrompu de l’intérieur ». Il est peu probable que la Casa Blanca change d’avis ce samedi soir. Le corps arbitral voudrait donner raison au Real Madrid qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Sacré coup du destin.
23 buts toutes compétitions confondues pour le serial-buteur qu’est devenu Kylian Mbappé. Le Français, qui participait à son premier derbi ce samedi, a réalisé un match dans la lignée des précédents. Entreprenant et désireux de marquer les esprits, l’ancien Parisien a soufflé le chaud et le froid en attaque. Discret en première période, avec un léger déchet technique, il a démarré le second acte avec des intentions décuplées. Et, surtout, une bien meilleure précision.
Lors d’une action remarquablement initiée par Rodrygo, toujours aussi étincelant sur son côté droit, Mbappé est parvenu à remettre le Real Madrid à hauteur à la 50e minute. Grâce à une reprise bien sentie, le numéro 9 madrilène démontre une nouvelle fois sa grande adresse face aux cages. Et inscrit, encore, son nom au tableau d’affichage dans les grands rendez-vous. Atalanta, Séville, Barça, Atlético… Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avant-centre merengue ne se cache pas quand cela compte. Pour sa première saison dans la capitale espagnole, c’est essentiel. Car c’est précisément pour cette raison que Florentino Pérez s’est obstiné à le recruter. Décisif, armé d’une mentalité de vainqueur et d’un caractère bien trempé, Kylian Mbappé ferait bien de poursuivre sur sa lancée pour aider le Real Madrid à réaliser son premier back-to-back en Liga depuis 2008.
Au rang des satisfactions, Raul Asencio fait figure de numéro 1. Totalement méconnu il y a encore trois mois, le canterano réussit la prouesse de rendre une copie admirable lors de son premier derbi. Devant son public, le défenseur central espagnol a rendu la tâche très difficile aux attaquants de l’Atléti, s’imposant régulièrement dans les airs et faisant preuve d’un courage à toute épreuve. Ce samedi, Asencio c’est 100% de duels gagnés au sol, 58 ballons touchés et trois transversales converties. Mieux : l’Espagnol ne s’est pas fait dribbler une seule fois en 90 minutes. Aussi fou que cela puisse paraître, Asencio dégage une maturité digne des trentenaires, comme s’il était sûr de ses forces. A 21 ans, son cran force le respect.
Le contraste avec Tchouaméni n’en est que plus saisissant. En difficulté à ses côtés, le Français n’a pas l’assurance de son coéquipier dans ses interceptions et a le plus grand mal à diffuser de la sérénité dans l’arrière-garde. Son langage corporel trahit son manque de confiance, un défaut dont ne souffre pas Raul Asencio. Après avoir provoqué un pénalty pour le Celta Vigo en Coupe le 16 janvier dernier, le joueur formé à Valdebebas s’est remis la tête à l’endroit et affronte les défis avec aplomb et détermination. De bon augure avant de se frotter à Erling Haaland, ce mardi, en barrage aller de Ligue des champions.