le11
·5 décembre 2024
le11
·5 décembre 2024
Devenu une valeur sûre et un rouage essentiel du LOSC de Bruno Genesio, Gabriel Gudmundsson fait désormais l’unanimité. Le Suédois et son entraîneur décryptent cette progression continue, entre exemplarité, polyvalence et capacité d’adaptation.
Sur les 22 matches disputés par le LOSC, Gabriel Gudmundsson en a joué… 22. Avec Lucas Chevalier, Bafodé Diakité et Jonathan David, le Suédois compose le cercle restreint des indispensables de Bruno Genesio. Prouesse encore plus forte, il est – comme David – également concerné par les trêves internationales et a disputé cinq rencontres de 90 minutes avec la sélection suédoise depuis le début de saison. « Les circonstances ont fait qu’il a beaucoup joué, rappelle l’entraîneur du LOSC. Un joueur qui enchaîne a forcément plus de confiance et progresse plus. » Gabriel Gudmundsson est l’illustration de cette phrase.
Il y a trois ans et demi, à mon arrivée, il fallait que je progresse sur ma capacité à revenir défendre et à mieux défendre.Gabriel Gudmundsson, latéral gauche du LOSC
Souvent raillé à ses débuts au LOSC, trop tendre pour la Ligue 1 – notamment d’un point de vue défensif -, le latéral gauche de 25 ans est aujourd’hui une valeur sûre d’une régularité et d’une fiabilité à toute épreuve. « Je pense qu’il a énormément progressé, notamment défensivement dans son placement, son analyse et sa lecture du jeu, son agressivité », confirme Bruno Genesio. « Il y a trois ans et demi, à mon arrivée, il fallait que je progresse sur ma capacité à revenir défendre et à mieux défendre, sait le principal intéressé. Je me suis davantage concentré sur l’aspect défensif depuis que je suis arrivé, car c’était l’une de mes grandes marges de progression. Je crois que j’ai vraiment passé un cap sur ce point dernièrement. À force de jouer dans cette équipe, vous engrangez aussi de l’expérience et de la confiance. »
Lui enchaîne sans jamais s’arrêter, ce qui n’est pas pour lui déplaire. « Je sens que plus je joue, plus je progresse, savoure l’international suédois (12 sélections). Je suis très content de la confiance accordée par le coach et le staff. Je sais que je performe plutôt bien depuis le début de saison, en espérant pouvoir garder ce niveau. On a eu de très gros matches et tout le monde a beaucoup appris de ces rencontres. » « Il a encore des choses à améliorer avec ballon, notamment sur la finition, pointe toutefois Bruno Genesio. C’est un garçon qui pourrait délivrer encore plus de passes décisives, mais cela va venir car il avance, écoute et travaille. »
Baptiste Fernandez/Icon Sport
Une exemplarité et un état d’esprit irréprochable toujours soulignés quand est évoqué le nom de Gabriel Gudmundsson, ainsi que son « intelligence ». « L’une de mes qualités est que je peux changer de position et les comprendre assez rapidement et facilement, expose l’ancien de Groningen, aux Pays-Bas. Les coaches sont très bons, ils m’expliquent très bien ce qu’ils attendent de moi dans chacune des positions. C’est évidemment différent de jouer latéral gauche, défenseur central ou ailier gauche mais pour moi, c’est assez facile de m’adapter. »
Défenseur axial gauche d’une défense à trois en sélection, il a toutefois été cantonné au poste de latéral gauche par Bruno Genesio malgré une polyvalence exacerbée et explorée par Paulo Fonseca. « Lorsque je suis arrivé, j’ai eu un entretien individuel avec chacun des joueurs, raconte Bruno Genesio, qui a mûrement réfléchi son utilisation du joueur. Sans trahir de secret, il avait un peu de mal à trouver des repères car il avait joué à beaucoup de postes la saison dernière : arrière gauche, ailier gauche, excentré droit… C’était pour lui difficile de s’y retrouver, raison pour laquelle je l’ai fixé à ce poste. »
LOSC : Gabriel Gudmundsson bientôt bousculé par la concurrence ?
Plus vraiment concerné par l’adaptation à un nouveau rôle, donc, Gabriel Gudmundsson s’adaptent désormais à des coéquipiers qui changent beaucoup d’identité, au gré des pépins et de la concurrence. Avec Rémy Cabella, Osame Sahraoui, Matias Fernandez-Pardo et Mitchel Bakker, le poste d’ailier gauche est l’un des plus concernés par ce turnover au LOSC. De quoi bouleverser les repères ? « Nos joueurs ont beaucoup de qualités, donc c’est facile de s’adapter à eux, répond Gudmundsson. On s’entraîne ensemble toute la semaine, on connaît nos qualités. En tant que défenseur, je dois juste donner le ballon à mon attaquant le plus rapidement possible. Mon travail reste le même peu importe qui est devant moi. »
« Très heureux de faire partie de ce club », Gabriel Gudmundsson est en fin de contrat dans un an et demi (juin 2026) et affiche un niveau de performance qui pourrait bien ouvrir la porte à une extension de son bail avec les Dogues. « Nous ne sommes qu’en décembre, je suis très concentré sur les matches qui nous attendent. On verra ce que la fin de saison nous réserve », préfère-t-il botter en touche. S’il continue sur la même lancée, nul doute qu’une jolie récompense sera à la clé.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
Direct