le11
·1 décembre 2024
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Victorieux pour sa première en tant que numéro un, même s’il était en tribunes car suspendu, Stéphane Mangione savourait le succès totalement fou arraché par le VAFC face à Neuilly-sur-Marne (4-3), ce samedi au 8e tour de Coupe de France. L’entraîneur intérimaire explique les raisons du passage à quatre défenseurs et l’impact de cette victoire.
« Avec le coach Ahmed (Kantari, mis à pied depuis), on avait préparé cette semaine auparavant pour changer de système. Un changement de système, cela prend du temps à comprendre et à emmagasiner. Il faut être capable d’avoir des circuits préférentiels différents du 3-5-2. On a eu du mal à mettre ces circuits en place contre une équipe très basse. Je pense qu’on n’a pas utilisé la bonne formule pour jouer contre une équipe basse, à savoir les contourner, jouer au sol avec des starters de vitesse dans les trente derniers mètres. On a un peu abusé du jeu long. Il y a des choix qui n’ont pas été bons en première mi-temps. On a rectifié en deuxième, en étant un peu plus patient, vertical et au sol. On a eu cette équipe à l’usure.
(Il hésite.) Si vous le dîtes, je l’entends (sourire). Il fallait changer quelque chose parce qu’on était impuissants sur cette première mi-temps. En amenant du sang frais quand l’adversaire commençait à baisser un peu de pied, ça amenait un peu de peps.
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Ses limites, non. Sur l’instant T, on avait à disposition un grand nombre de milieux, de pistons et d’attaquants et un seul défenseur central quand Joachim (Kayi Sanda) partait en équipe de France, avec Lucas Woudenberg. À partir de ce moment-là, on a réfléchi à passer à quatre. Il y a déjà un choix de moins à faire sur les trois (défenseurs) et cela offre un peu plus de concurrence quand tout le monde sera revenu. La concurrence fait avancer l’équipe et permet, individuellement, d’aller chercher un peu plus haut. À ce poste-là, c’était nécessaire.
Les victoires, il faut les savourer. Cela amène de la joie dans le vestiaire. Le football est ainsi fait, chaque début de semaine est une nouvelle histoire qui s’écrit. Il suffit d’une contre-performance le samedi suivant et cela vous emmène dans la sinistrose. À contrario, quand il y a victoire et résultat positif, cela amène des scènes de joie, de beaux moments et de la facilité pour travailler durant cette semaine.
Je l’ai vécu comme depuis le début de saison. Je suis un passionné de football, j’aime les joueurs. Les victoires se savourent, mais il y a un petit goût amer pour ma part.
Oui, mais on prépare la semaine. Une fois qu’on a préparé la semaine, on donne les éléments aux joueurs et les responsabilités sont sur le terrain. Nous, on est capables d’apporter peut-être 5% sur du coaching ou un ajustement tactique. Mais la vérité du terrain appartient aux joueurs. Si on a bien travaillé la semaine… Que je sois à cinq mètres ou à dix mètres, cela n’a pas une grande importance. Il y a des entraîneurs très calmes, d’autres expressifs et qui courent partout. Ce n’est pas un gage de réussite pour l’équipe. Je l’ai vécu comme depuis le début de saison. Je suis un passionné de football, j’aime les joueurs. Les victoires se savourent, mais il y a un petit goût amer pour ma part (par rapport à Ahmed Kantari).
C’est une bonne question. Les victoires appellent les victoires, donc c’est toujours bien de gagner ces matches-là, cela amène de la confiance. Mais chaque match a sa vérité. Le match amical face à Paris (les U23 du PSG, le week-end ou lundi prochain) sera un match de préparation avec un format complètement différent. C’est sûr que cela fait du bien aux têtes de gagner. Malgré tout, on avait battu Dijon, on est allés à Boulogne puis on a perdu ici contre Bourg-en-Bresse. C’est la beauté du football pour certains, et la tristesse pour d’autres. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Vincent Poyer/FEP/Icon Sport