Décembre pour faire vaciller le colosse parisien, janvier pour le faire chuter ? | OneFootball

Grosse affiche au programme du RC Lens ce samedi à Bollaert avec la venue du PSG, leader invaincu (18e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports). Avec la volonté pour les Sang et Or de franchir un cap face à un adversaire qu’il a déjà affronté à 2 reprises, sans succès. Le tout dans un Bollaert qui reste sur sa faim face aux prestations à domicile de ses protégés.

« Ça fait 3 fois qu’on les joue et on a une idée plus claire de comment faire ». Jeudi, Will Still affichait un visage plutôt confiant au moment d’évoquer la 3e confrontation à venir entre ses joueurs et l’ogre parisien. Après une prestation assez décevante malgré une meilleure seconde période à 10 contre 11 au Parc des Princes (1-0), ses Sang et Or avaient livré une performance beaucoup plus accomplie en décembre dernier en Coupe de France, soldée par une élimination aux tirs au but après un bon nul 1-1. Ce week-end, c’est l’occasion de franchir un palier supplémentaire en devenant les premiers à faire tomber Paris en Ligue 1. « Un nul, ce n’est pas assez », assume le coach artésien.

Les Lensois, forts de leur nouvel atout offensif Goduine Koyalipou, espèrent décrocher une victoire qui pourraient leur permettre de s’insérer de façon plus consistante dans la bataille pour l’Europe et poursuivre la progression du club malgré le changement d’ère. « On a fait une très belle opération comptable au Havre puisque les gros de devant ont pratiquement tous fait un match nul, constate l’attaquant Florian Sotoca. On voit que c’est très serré, qu’on est à la lutte avec les meilleurs et malgré le renouveau de cette année avec pas mal de changements à l’intersaison, avec également des mouvements comme ça arrive dans tous les clubs pendant cette trêve.  Nous, joueurs, sommes vraiment concentrés sur le terrain, on sait que c’est à nous de faire le travail et les dirigeants font le leur. »

Sotoca ne croit pas à la théorie d’un PSG plus faible

Pour franchir un cap au classement et intégrer le Top 6, il faudra faire tomber le PSG, qui vient de trembler en Coupe de France contre Espaly (N3) avec une équipe largement remaniée (2-4) et qui affrontera Manchester City la semaine prochaine en Ligue des Champions. Une compétition dans laquelle il est en grande difficulté, ce qui fait dire à beaucoup qu’il est plus faible que par le passé. Florian Sotoca réfute : « Collectivement, ils sont meilleurs que les années passées. Ils ont un vrai projet de jeu, une vraie base, et on sait très bien qu’avec leur coach Luis Enrique, ils veulent la possession. Ils mettent beaucoup de pression sur l’adversaire, on le voit notamment à la perte de balle et aussi quand ils pressent où ils font pratiquement du 1 contre 1 partout sur le terrain. Les années précédentes, ils avaient peut-être des individualités encore plus fortes et se reposaient justement là-dessus, avec les Messi, Neymar et Mbappé, etc. Mais cette année, ils ont un vrai collectif, une vraie philosophie du jeu et ce n’est pas pour rien qu’ils sont encore invaincus en championnat. Ils ont du mal en Ligue des Champions parce que peut-être qu’ils n’avaient pas le buteur qui leur faisait gagner les matches, mais en Ligue 1, pour l’instant, ils sont très performants. Et 4 jours avant Manchester City, on sera un bon test pour eux. »

Battre le PSG serait aussi l’occasion de faire vibrer un Bollaert qui peut se désoler de voir son équipe mieux réussir à l’extérieur jusqu’ici. Encore plus alors que le Racing y reste sur une défaite 1-0 face à Toulouse : « On sait que c’est un match important pour les supporters même si ça n’a rien à voir avec le derby contre Lille. Mais Paris, ça reste un grand club, ils sont encore invaincus en championnat. A nous de prendre le match par le bon bout, d’essayer de leur mettre un maximum de pression et on l’a vu mercredi, malgré qu’ils aient un effectif large, ils ont aussi eu pas mal de problèmes contre Espaly », souligne Sotoca. Une équipe de National 3 a failli infliger au PSG sa première déroute de la saison à l’échelon national, en le faisant vaciller jusqu’à la fin du match. Et s’il appartenait aux Sang et Or de finir le travail ?