Girondins4Ever
·30 marzo 2025
Oliver Kahn : « Un investisseur veut gagner de l’argent. Mais dans un premier temps, il veut que ce club se développe le mieux possible, tant sur le plan sportif qu’économique »

Girondins4Ever
·30 marzo 2025
Dans le magasine allemand Dans “Sports Illustrated Deutschland” (édition abonnés payante), Oliver Kahn, intéressé par le rachat des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur plusieurs sujets qui pourraient nous aider à mieux le connaitre et le comprendre. Il évoqua par exemple le fait que le Bayer Leverkusen, un club qui appartient à un géant pharmaceutique, soit exempté de 50+1, cette règle qui empêche qu’en Allemagne, des investisseurs détiennent la majorité des droits de vote dans un club de football. L’occasion forcément de parler d’investisseurs au sens large.
« J’ai du mal à accepter que l’on parle globalement des « investisseurs », de toujours parler d’« investisseurs ». C’est toujours négatif. Qu’est-ce que ou de qui s’agit-il exactement ? S’agit-il d’une société de capital-investissement, d’un fonds souverain, d’une personne fortunée, d’un particulier, ou bien parlons-nous de d’entreprises comme Red Bull, Bayer ou de Volkswagen ? Des clubs comme Leverkusen, Leipzig ou Wolfsburg deviendront à l’avenir des de plus en plus forts et dominants car ils bénéficient de l’influence de la maison mère et font du très bon travail, ce qui est une bonne chose. Un club de football traditionnel et classique n’a pas cette influence. C’est donc un désavantage concurrentiel. La règle des 50+1 est encore renforcée. Ce que l’on constate que de nombreux clubs de tradition que sont Cologne, Hambourg ou Schalke, jouent désormais en deuxième division. Un investisseur qui investit sérieusement dans un club de football, qu’est-ce qui l’intéresse ? Il est certain qu’il veut le plus souvent – à très à long terme – de gagner de l’argent avec son investissement. Mais dans un premier temps, il veut que ce club se développe le mieux possible, tant sur le plan sportif qu’économique. Et que signifie « club de cœur » ? Dans beaucoup de ces clubs, dans lesquels les supporters ont de l’influence, l’interaction entre les clubs et les supporters, ainsi que la direction du club, ne doit pas être facile. J’ai joué moi-même dans deux clubs traditionnels et je suis un grand partisan des structures de base et de la participation des fans. Si cependant, si cela empêche le développement du club, cela peut très vite conduire à un échec sportif. Or, ces clubs sont justement des clubs de tradition. Ils présentent un énorme potentiel, notamment pour les investisseurs ».