Stade Rennais Online
·5 maggio 2025
Toulouse - Stade rennais : Le SRFC peut-il se permettre une fin de saison en roue libre ?

Stade Rennais Online
·5 maggio 2025
Au bout d'une saison cauchemardesque, le Stade rennais a ajouté ce week-end un nouvel épisode décevant à sa longue et interminable série. Quand cela cessera t-il enfin ? (…)
Au bout d’une saison cauchemardesque, le Stade rennais a ajouté ce week-end un nouvel épisode décevant à sa longue et interminable série.
Quand cela cessera t-il enfin ? C’est probablement ce qu’une partie des joueurs de l’effectif rennais se demande, tout comme son public. Après une défaite logique mais nette à Lyon il y a une semaine, le SRFC a livré une prestation indigeste à Toulouse samedi, dans un match où aucun enjeu sportif ne l’inquiétait, et ça s’est vu. Trop vu.
« J’espère juste que mes joueurs comprendront qu’il faut qu’ils soient aussi investis que ce staff qui travaille au quotidien pour les remettre là où ils sont aujourd’hui », pestait Habib Beye au coup de sifflet final. « On est dans une équipe qui n’a plus peur et qui malheureusement ne donne plus l’enthousiasme et l’état d’esprit qu’il faut pour finir une Ligue 1 convenablement. Ce qu’on a montré aujourd’hui, ce n’est pas digne du Stade rennais. »
Difficile de contredire l’entraineur, remonté contre des joueurs ayant complètement délaissé la première mi-temps. Non seulement Rennes a logiquement encaissé le premier but, mais il a fait preuve d’un manque d’intensité assez criant, au point de faire sortir son coach du silence. La défaite contre Lyon pouvait être masquée par la supériorité de l’adversaire et sa nécessité d’accrocher le haut du classement, celle de Toulouse est elle beaucoup moins justifiable.
« La nature humaine est ainsi faite », voilà comment Eric Roy à Brest a pu relativisé le manque d’implication de son groupe après la victoire contre Montpellier (1-0) ce week-end. Et celle des Rennais n’est sûrement pas bien différente puisque désormais sauvé de la relégation, le groupe semble avoir levé le pied, au bout d’une interminable saison.
Un mercato d’été dantesque, une première partie de saison sous Julien Stéphan, un interlude Jorge Sampaoli suite au changement de présidence (Arnaud Pouille remplaçant Olivier Cloarec), un mercato hivernal jamais vu, un directeur sportif sur la sellette et un troisième entraineur (Habib Beye) qui a vu son contrat automatiquement prolongé d’un an… : les joueurs du Stade rennais en ont vu des choses en dix mois. Mais pas tous.
Si Beye protégeait jusqu’ici ses joueurs bec et ongles, il vient ici de les secouer publiquement, pour la première fois, tout en pointant depuis un moment le « traumatisme » de cet effectif ayant vécu une saison lunaire. Mais quel effectif ? Samba, Rouault, Brassier et Olaigbe arrivés cet hiver en même temps que Beye qui lui-même propulsait Cissé et Meïté chez les pros, voilà 6 joueurs sur les 11 qui ont débuté à Toulouse qui n’ont connu à Rennes ces dernières semaines que la « bonne » période de la saison. Celle du maintien officiellement acquis.
Al-Tamari et Koné sur le banc n’ont eux aussi pas vécu la moitié de la saison à Rennes, tout comme Jacquet, titulaire forfait ce week-end. Hateboer, Gomez, Mandanda ou Faye apparaissent désormais très rarement, comme Wooh, auteur à Toulouse d’un match très compliqué. Dans le groupe convoqué ce week-end, seuls Truffert, Assignon, James, Blas, Matusiwa et Kalimuendo (6 joueurs) ont vécu ce cauchemar 2024-2025 du début à la fin.
La fin justement, pouvait s’annoncer compliquée au vu du calendrier, mais les Rennais sont en train de la rendre encore plus éprouvante avec un anormal lever de pied à l’approche de la ligne d’arrivée que Rennes semble vouloir passer aussi bien à la 12e place qu’à la 10e.
Mais c’est un peu plus que cela qu’il se joue ici. C’est l’image d’un club, c’est l’engouement d’un public, c’est la préparation de la saison prochaine qui était dite commencer dès janvier. Et cette question, malgré l’absence d’enjeu sportif : après tout ça, le SRFC peut-il vraiment se permettre une fin de saison en roue libre ?