Trois défenseurs, zéro coach : le Real Madrid face à l’épreuve de trop | OneFootball

Le Real Madrid s’apprête à disputer une Coupe du monde des clubs qui s’annonce aussi périlleuse qu’inédite. Prévue cet été aux États-Unis, cette nouvelle compétition attire autant qu’elle inquiète. Pour les dirigeants madrilènes, l’objectif est clair : devenir le premier club à inscrire son nom au palmarès, comme un symbole de suprématie mondiale.

En jeu, un trophée prestigieux, mais aussi un butin financier de plusieurs millions d’euros. Pourtant, à mesure que l’échéance approche, les tuiles s’enchaînent : une infirmerie surchargée, un entraîneur sur le départ, et une défense décimée. Pour le Real Madrid, le rêve pourrait bien virer au casse-tête.

Une défense en ruines

La situation est alarmante. Seuls trois défenseurs sont actuellement disponibles. Le coach est fragilisé. Camavinga, souvent utilisé comme solution de secours dans le secteur défensif, est blessé. Et les mauvaises nouvelles s’enchaînent.

Selon AS, Antonio Rüdiger, qui jouait depuis des mois malgré des douleurs chroniques au genou, souffre d’une arthrose prématurée et d’une rupture partielle du ménisque externe de la jambe gauche. Le joueur allemand a été opéré avec succès, mais son absence est estimée entre six et huit semaines. Pire encore : il doit purger une suspension de six matchs, ce qui compromet sérieusement sa participation à la Coupe du monde des clubs. S’il revient à temps, ce ne sera probablement qu’en phase finale, sans véritable rythme.

Et ce n’est pas tout. Ferland Mendy et David Alaba sont également forfaits pour de longues semaines. Le premier devrait être absent entre 10 à 12 semaines, le second entre six à huit. Résultat : l’effectif est décimé, et la route vers un éventuel sacre s’obscurcit.

Les trois survivants

Il ne reste que trois hommes valides : Lucas Vázquez, Asencio (repositionné), et Fran García. Oui, c’est maigre. Militao et Carvajal pourraient potentiellement revenir, mais leur manque de rythme et de compétition rend leur titularisation difficile à envisager. Face à cette pénurie, Aurélien Tchouaméni devrait être aligné en défense centrale, comme déjà expérimenté cette saison.

Mais une autre ombre plane sur cette compétition : Carlo Ancelotti ne sera plus là. L’entraîneur italien partira avant la Coupe du monde des clubs, en route vers une destination toujours floue. Selon la direction du Real Madrid, le plan est clair : confier les rênes provisoires à Santiago Solari pour l’été, avant d’installer Xabi Alonso pour la saison prochaine.

Avec une volonté assumée de remporter cette nouvelle Coupe du monde des clubs et d’être les premiers à le faire, le Real Madrid s’est lancé dans cette mission avec ambition. Mais aujourd’hui, entre un effectif décimé et un entraîneur sur le départ, cette obsession risque bien de se transformer en illusion.

Louis LEMARECHAL